cameroun24.net - Ladite cérémonie s’est tenue le 16 août dernier sur le site du chantier à Nyabizan, dans l’arrondissement de Ma’an, département de la vallée du Ntem, région du Sud sous la présidence du ministre de l’eau et de l’énergie.

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Pour Dieudonné Bisso directeur du projet  d’aménagement hydroélectrique de Memve’ele, la mise en eau est un remplissage progressif du réservoir en stockant l’eau du fleuve à travers la fermeture des vannes.

Cette opération  demande quelques jours pour atteindre les 80 millions de mètres cube d’eau nécessaire.  Ce qui permettra également d’observer le comportement de tous les ouvrages de retenue d’eau. Notamment la digue principale, là où des instruments d’auscultation ont  été disposés, l’évacuateur des crues principal et le canal d’amenée.

L’eau pourra ainsi commencer à aller vers le réservoir tampon et l’usine. Un dispositif qui permettra de mesurer le niveau d’eau aussi bien en amont qu’en aval. Et on  régule de manière automatique pour toujours avoir un débit utile, donc plus de 400 mètres cube par seconde. Pour Basile Atangana Kouna ministre de l’eau et de l’énergie (Minee) , avec cette mise en eau technique,  c’est une preuve de l’avancée significative des travaux de cet important projet gouvernemental. Le déficit énergétique est réel et la volonté du chef de l’état est d’aller vers la résorption de celui-ci. 

Ainsi, il est question d’augmenter sensiblement l’offre en énergie électrique avec le barrage hydroélectrique de Memve’ele dans le réseau interconnecté Sud, mais surtout d’améliorer les conditions de vie des populations riveraines.

Il est question d’apprécier  le bon comportement de l’ensemble de ces ouvrages d’où cette  cérémonie de mise en eau technique. Les travaux du barrage aujourd’hui  sont évalués  à 92%, la mise en eau définitive interviendra à la fin des travaux de mise en place des équipements hydromécaniques et électriques pour le fonctionnement de l’usine probablement vers juin 2017. Ce qui permettra au Cameroun d’être doté d’une nouvelle unité de production  hydroélectrique à côté de celles d’Edéa, de Song-Loulou, de Lagdo et d’autres ouvrages actuellement en cours de développement comme Mekin pour ne citer que cet exemple.

Il reste comme travaux majeurs, la construction des lignes de transports d’énergie électrique. La société nationale de transport d’électricité (Sonatel) a été créée par le Chef de l’état, celle-ci va réhabiliter et assurer la construction de nouvelles lignes de transport. 

Le représentant de l’ambassadeur de Chine au Cameroun, tient du projet d’ménagement hydroélectrique de Memve’ele, un signe d’une coopération importante. Pour lui, l’énergie dans l’économie d’un pays est ce que le sang est pour le corps humain.

Avec Memve’ele, le plan d’industrialisation du  Cameroun peut déjà commencer à se développer avec assurance. Il s’agit de créer le bien-être des populations. Dans le secteur de l’électricité, la coopération entre les deux pays est de plus en plus importante, ainsi le peuple chinois répondra toujours  à la sollicitation du Cameroun. 

Pour le directeur de Sino hydro, un pas important pour la production de l’électricité vient d’être franchi, maintenant il reste à accélérer les travaux de la ligne de transport de l’énergie électrique. Le projet Memve’ele deviendra alors un monument de l’amitié Sino-camerounaise, qui est à un niveau de développement exceptionnel aujourd’hui.

La puissance installée est de 211 méga watts pour un coût global d’environ 243 milliards de FCFA auquel il faudra ajouter d’autres charges supplémentaires liées à l’assurance, aux  voies d’accès, les ouvrages d’accès d’énergie avec le poste d’interconnexion d’Ebolowa. Sans oublier la construction des cités du maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre ou contrôle. Il faut noter que l’ensemble des travaux sont financés par EximBank-Chine à 85% et la quote-part de l’état du Cameroun représente 15%.

L’importance de cet ouvrage n’est plus à démontrer en témoigne le patriarche Moïse Ebang Mvé de Nyabizan qui y est allé très tôt sur le site conjurer ses ancêtres  non seulement à prendre part à la cérémonie mais aussi à soutenir  cet ouvrage par tous les moyens.

Car pour lui, ce que ses ancêtres n’ont pas vu, lui a cette chance de le voir aujourd’hui. Il s’agit du développement de la localité et du Cameroun de manière générale.  Il voit en ces eaux, une force capable de produire du bien comme du pire,  comme pour affirmer que les morts ne sont pas morts.
 

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