Cameroun - Education. SUD,La Faculté des sciences juridiques et politiques annexe d’Ebolowa : le ras-le –bol des étudiants

cameroun24.net Jeudi le 21 Juin 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils se disent marginalisés, depuis la création de cette annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) à Ebolowa. Rien de commun avec la faculté mère de Soa, ce qui à ce jour cause une désertion progressive des étudiants au profit des universités d’autres villes proprement dit. N’ayant pas optés pour une revendication par la voie de la rue, ceux qui sont à l’annexe d’Ebolowa, au-delà du simple regret de s’être inscrits ici sont dans un courroux synonyme d’un volcan éteint.

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Ces derniers se disent faire des études au rabais à l’annexe d’Ebolowa et surtout, ils n’ont aucune attention de la part des responsables de cette faculté mère. La preuve, ils attendent la prime de l’excellence allouée par le chef de l’état et les ordinateurs qui ont été octroyés gracieusement à toutes les institutions universitaires du Cameroun.

Le campus principal de Soa en a bénéficié, comment comprendre alors qu’appartenant à la même institution et jusqu’à ce jour, c’est un silence qui leur est servi. On comprendrait bien que les premières préoccupations ne vont constituer qu’une goutte d’eau devant faire déborder le vase. Ainsi, les pensionnaires du campus annexe d’Ebolowa décrient les inégalités criardes qui existent entre eux et leurs camarades du campus principal de Soa.

Au campus annexe d’Ebolowa, il n’existe pas de toilettes, pas de bibliothèques pire encore un restaurant. Il y a comme un non respect de la programmation des cours, les enseignants régulièrement indisponibles. Face à cela, les cop’s du campus d’Ebolowa pensent à des enseignants au rabais. Ce qui s’accompagne par le chantage sexuel des jeunes filles, le non traitement des requêtes et l’affichage tardif des notes. 

Entre autres revendications, les étudiants notent l’absence des fiches de travaux dirigés, ici au campus annexe d’Ebolowa, pendant les sessions normales d’examen, les épreuves ne sont pas toujours saisies. Ils décrient aussi la marginalisation dans la participation aux jeux universitaires, le campus d’Ebolowa n’est pas tenu en compte comme entité intégrante de la faculté mère. Derrière ce chapelet de récriminations, un premier avis de grève a été affiché par un groupe d’étudiants qui veulent lutter pour une cause commune à savoir, l’amélioration des conditions de l’étudiant au campus annexe d’Ebolowa. 

A quelques semaines de la sortie de la promotion des licenciés de cette faculté, le doute plane dans les esprits quant à la perspective de voir même pour eux de ne pas  se voir attribuer lesdits parchemins à temps. Cette inquiétude qui gagne les étudiants surchauffe l’atmosphère de ce côté, signe d’un fort malaise pouvant ainsi annoncer des événements majeurs de ce côté. Voilà donc les étudiants qui, pendant la semaine de la célébration de l’unité nationale du Cameroun ont organisés un tournoi baptisé « les trophées de l’unité » dont le thème tournait autour des valeurs de la paix et de l’unité à travers le sport et qui aujourd’hui sont dans le doute. Ils voient leurs idées diluées dans une gouvernance sans perspective de la part de ceux qui ont la charge des secteurs stratégiques du développement du Cameroun.

FSJP_plaque_campus_ebolowa

Cette décentralisation précipitée des structures universitaires sans infrastructures, sans autonomie de gestion ressemblerait à quelque chose d’immature. Cette situation est d’autant plus vraie que dans cette annexe, le format de papier doit provenir de Soa, même quand le besoin est pressant. Les responsables locaux n’étant pas en même de répondre à certaines sollicitations des étudiants, ne peut que croiser les bras pour attendre la solution miracle qui viendrait de Yaoundé. En attendant que la région du Sud soit dotée d’une université d’état, il faut déjà sauver l’acquis qui est cette annexe de la faculté des sciences juridiques et politique de l’université de Yaoundé II à Soa qui est délocalisée à Ebolowa.   Croisons les doigts que comme à force de dessiner le diable aux murs, il finirait par gagner la maison. /

Jacques Pierre SEH
 

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