Cameroun - Environnement. SUD,La réduction des émissions des gaz à effet de serre une opportunité de développement pour le Cameroun.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Lundi le 25 Septembre 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La réduction des émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et la fragmentation des forêts (redd+) est une initiative internationale et transnationale lancée en 2008.

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Elle vise à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et fragmentation des forêts. Améliorer la cohérence politique à travers, l’investissement climatique pour l’agriculture, l’énergie, l’infrastructure, l’environnement, le secteur forestier, la gouvernance et l’impact sur le paysage. Il y a alors un coût dans l’atténuation des émissions de ces gaz à effet de serre, qui mène vers des transactions financières majeures. Et, le Cameroun en a choisi d’en faire un processus qui intègre toutes les parties prenantes à chaque étape. Il était question de présenter le processus  de réduction des émissions dans le plateau Sud Cameroun, de présenter le plan de travail et le plan de consultation des parties prenantes de cette zone de travail. Dans l’une de ses interventions de manière globale,   Professeur  Amougou Joseph Armathée de l’organisation nationale pour les changements climatiques (Onacc), pense que dans la redd+, ce  n’est pas le carbone qui est importe.  C’est  l’agriculture fait autrement  qui permet qu’il y ait moins d’impact sur la forêt qui devient important. Le but visé  donc est que les activités soient menées autrement, c'est-à-dire accroitre plus les rendements agricoles pour peu de superficies de forêts détruites. Dans le cadre de la décentralisation, qu’il y ait plus d’implication des élus locaux afin qu’on parle d’un langage de développement. Le défi va donc consister à mener  les activités de développement local en respectant les modes de gestion durable des ressources. Il est question d’être proactif, c’est dans ce contexte que la redd+ sera un outil de développement. Il est question d’intégrer toutes les parties prenantes afin que personne ne soit mis de côté dans son avis. D’où l’objet de l’atelier dédié aux journalistes pendant cinq jours, ceux qui  sont alors appelés à contribuer dans la sensibilisation et information  des uns et des autres sur le processus redd+. Pour une meilleure compréhension du processus, nous avons approché pour nos lecteurs, un expert dans le domaine pour comprendre les messages qui seront adressés à l’intention des populations et les autres parties prenantes et enfin ce que peut gagner le Cameroun en investissant dans ce processus.


Jacques Pierre SEH

Interview

Rufine Roselinde Djeutchou
MSc Environnement/ Expert senior
Secrétariat technique Redd+

rufine_Roselinde_Djoutchou_Redd
Que font les hommes de médias dans le processus de la Redd+ ?

Nous avons en vue de mettre dans la zone « plateau Sud du Cameroun » un programme de réduction de l’effet de gaz à effet de serre. Ce programme va concerner les quatre départements du Sud, du Nyong  et Mfoumou, du Nyong- Esso et le haut Nyong qui sont respectivement dans les régions du Centre et de l’Est. En fait, le gouvernement s’est engagé au niveau de la communauté internationale à réduire les émissions des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, que ce soit au niveau de l’état, que celui des bailleurs de fonds, tout ce fait avec la concertation de toutes les parties prenantes. Principalement, les populations de la zone du projet pour éviter que certains éléments puissent être oubliés dans la mise en œuvre du programme, et que cela compromettent les résultats.
 

De quoi s’agit-il concrètement ?
L’importance ici est que les populations soient  consultées. Le sujet est un peu complexe c’est vrai, on va parler de la déforestation et de la dégradation. C’est aussi vrai de produire le crédit de carbone qui sera disponible sur le marché du carbone. Du coup, il faut que les populations soient informées, sensibilisées aux risques des changements climatiques. Il est question de comprendre le lien qui existe entre le changement climatique et la déforestation. Qu’on puisse comprendre qu’on a besoin de certains efforts pour atteindre certains objectifs qui peuvent aider collectivement. Pour cela, on a besoin des journalistes, de la communication, on a besoin des gens qui partagent la vie au quotidien avec les populations locales. C’est donc la raison de cet atelier avec les journalistes et les relais d’informations qui seront les portes flambeaux du message de la réduction des émissions des gaz à effet de serre.  
 

La redd+ et les journalistes, quelles passerelles alors ?
Quand on voit le journaliste généralement, on voit la communication. On voit la diffusion de l’information. Donc, l’idée première est de dire nous avons besoin des journalistes pour porter ces messages de sensibilisation des populations. La deuxième idée, c’est de comprendre que ce sont les parties prenantes, des gens habitués  aux enquêtes, et qui peuvent tirer l’attention des pouvoirs publics que ce soient les populations elles mêmes. Il sera question de diffuser l’information, et d’avoir un feedback pour qu’on puisse ajuster.
 

Y’a t-il un gain que le Cameroun pourra engranger relativement à la vente du carbone ?
Le Cameroun ne serait pas engagé s’il n’avait jamais pensé à un probable gain. C’est  pour cela,  et le garde-fou de toutes ces actions reste toujours la vision que le pays s’est donné du redd+. Le Cameroun voit à la redd+, un outil de développement. On doit alors utiliser la redd+ pour amener les différentes populations à se développer. Le carbone pour nous est plus importante, mais l’idée est d’avoir le développement des populations locales, et pour tous ceux qui pensent qu’à travers le changement climatique, on peut saisir une opportunité d’affaire.
 

Comment procéder concrètement sur le terrain de la sensibilisation ?
Il est question de visualiser ces concepts, trouver les mots justes même en langue locale pour se faire comprendre mieux. Les journalistes ont alors cette responsabilité d’établir une communication sociale, devant conduire aux changements de comportements. Le succès de ce processus passe par l’implication de tous et de chacun.

Propos recueillis/ Jacques Pierre SEH
 

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