Cameroun - Faits divers. SUD,Un policier tue un vendeur à la sauvette à Ebolowa

cameroun24.net Mercredi le 09 Mai 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le drame s’est produit le 08 mai dernier aux environs de 19 heures au lieu dit carrefour an 2000 à Ebolowa où une altercation s’est produite entre un policier et un vendeur à la sauvette, le drame a suscité la colère des populations qui ont mis le feu sur tous les hangars autour du lieu du crime. Autorités administratives, forces de défense et de maintien de l’ordre y sont descendus sur le lieu du drame pour apaiser les esprits.

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Tout allait comme d’ordinaire au carrefour an 2000 ce soir quand soudainement, une altercation survient entre un policier et le vendeur à la sauvette Victor Ndim Obam s’est produite. La scène se solde malheureusement par le décès du vendeur à la sauvette. Le bourreau prend alors la clé des champs, révoltées, les populations mettent du feu sur les hangars autour du lieu du crime ce qui a nécessité la présence des soldats du feu en vue de pallier à l’embrasement sur les lieux. Un témoin oculaire raconte les faits, « Victor Ndim Obam est venu étaler ses habits au sol comme il le faisait d’habitude, il a échangé avec ses autres collègues vendeurs sur le lieu, il s’est mis à dansé au son d’une musique qui sortait d’une discothèque non loin de là.

Dans sa danse, il frôle un policier en tenue qui passait à cet instant. Le policier qui apparemment avait d’autres préoccupations dans son esprit ne s’est pas fait attendre, claque, coups de rangers à la partie intime avec un enchaînement d’une chandelle. La victime tombe par la nuque, sans crier voilà qu’ainsi il devient flasque, c’est la mort. Le policier prend conscience déjà de la gravité de son acte, profite alors d’une coupure brusque d’électricité dans la ville à cet instant et fond dans la nature. La foule s’agrandit, la température monte, les différents étals dans les environs sont rassemblés et le feu y est mis. La flamme du feu est géante ce qui va nécessiter la présence des sapeurs pompiers pour contrôler l’évolution des flammes qui ont été bien circonscrites.

L’alerte est rapide, les autorités investissent le lieu pour un constat d’usage, ainsi Akondi Elvis Mbahangwen sous-préfet d’Ebolowa 1 er a saisi l’occasion pour appeler la population furieuse au calme. Pour l’autorité administrative, nous somme dans un état de droit, nul n’a le droit de ôter la vie aux autres, il faut continuer à faire confiance aux autorités, à la justice de notre pays qui va agir en vue de rétablir les responsabilités. Chacun jouera son rôle pour que cet acte soit puni. Les forces de défense et du maintien de l’ordre ont mis un cordon de sécurité autour du lieu du crime, en vue d’éviter les débordements. Une enquête a été ouverte et le corps de la victime conduit à la morgue de l’hôpital régional d’Ebolowa. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse cet article, le nom du policier bourreau restait toujours caché, solidarité du corps de police oblige.

Néanmoins, les témoins ayant vécus la scène ont des indices forts convaincants sur ce policier. Peut être c’est pour des besoins de sa sécurité personnelle et celle de sa famille qu’on voudrait gérer la situation en cachette. Las de connaitre le policier criminel, les populations ont effectué ce matin une marche pacifique le long des artères de la cité capitale, un signe fort de protestation des violences récurrentes perpétrées sur les civils inermes. On pouvait lire sur les pancartes, « les populations d’Ebolowa disent non aux violences faites aux civils », « Nous voulons vivre aussi », « Ceux qui nous protège comment à nous tuer, où va le pays ». Il faut noter que cette marche pacifique des populations a gagnée en sympathie avec la forte présence des conducteurs de mototaxis qui aux coups de klaxons mobilisaient de plus en plus les foules. Et leur évolution vers le marché central d’Ebolowa a été stoppée nette par le colonel de la légion de gendarmerie du Sud, pour pallier aux pire des débordements.                                           

Jacques Pierre SEH   
 

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