Cameroun - Education. Université de Ngaoundéré: Nkou Mvondo démissionne

Ludovic Amara | Mutations Vendredi le 25 Aout 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Nkou Mvondo, le professeur et homme politique, dénonce les manœuvres du ministre de l’Enseignement supérieur contre sa personne.

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Les dernières nominations de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), dans les Universités d’Etat ne finissent pas de faire des vagues. Après la nomination d’un ministre au poste de chef de département à l’Université de Yaoundé I et d’un mort au campus de Douala, c’est autour d’un maître de conférences de refuser son maintien à un poste de responsabilités. Prosper Nkou Mvondo, enseignant à l’Université de Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua, demande son « remplacement au poste de chef de la cellule spéciale de contrôle », dans une correspondance adressée à son ministre de tutelle, sous couvert le recteur de l’institution universitaire.

La lettre de désistement qui est datée du 23 août 2017, accuse au passage le professeur Jacques Fame Ndongo de manœuvres d’intimidation. Prosper Nkou Mvondo écrit en substance : « Il y a quelques mois, vous [le Minesup] m’avez dénoncé calomnieusement auprès du recteur de l’Université de Ngaoundéré, tout en lui demandant de me traduire au conseil de discipline, pour des faits qui ne relevaient que de votre imagination ». L’universitaire ajoute que « cet acte abusif est venu dévoiler la crise de confiance qui existe entre l’autorité de tutelle que vous incarnez et ma modeste personne ».

Par voie de conséquence, l’enseignant s’explique mal son maintien à son poste, alors même que l’inimitié entre sa hiérarchie et lui a atteint un pic inquiétant : « Vous n’avez pas tiré les conséquences de vos actes antérieurs contre ma personne. Implicitement, vous m’avez reconduit dans mes fonctions de chef de la cellule spéciale de contrôle, au lieu de m’en décharger formellement », explique-t-il. Il ajoute par ailleurs que dans ces conditions, il devient quasi impossible de « continuer d’occuper un poste administratif qui m’est attribué par une autorité avec laquelle les relations de confiance sont rompues ».

En tout état de cause, le professeur Nkou Mvondo estime également que sa longévité – 12 ans – à ce poste est « humainement et incontestablement contreproductive ».
Aussi, écrit-il : « pour toutes ces raisons et par la présente, je vous demande de bien vouloir me décharger de mes fonctions de chef de la cellule spéciale de contrôle ».
C’est moins sur le campus que dans l’espace politique que le désamour entre les deux personnalités est né et a prospéré. Prosper Nkou Mvondo est en effet président d’une formation politique (le parti Univers) qui a fait du départ du chef de l’Etat Paul Biya, l’essentiel de son programme politique. En 2016, Nkou Mvondo traine son ministre en justice, l’accusant de « trafic d’influence et de dénonciation calomnieuse ».

De son côté, le Minesup actionne les manettes à sa disposition et pointe les manquements à l’éthique et à la déontologie dont se serait rendu coupable l’enseignant qui officie à la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de cette Université. Dans le fond, Jacques Fame Ndongo reproche au professeur Nkou Mvondo de se servir de l’Université comme interface politique. En février 2016 en effet, Prosper Nkou Mvondo a tenu le premier congrès du groupement de partis politiques avec en commun, le slogan «Tout, sauf Paul Biya ».
 

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