Affaire Martinez Zogo Assassinat de Martinez Zogo : Le ministre de la communication accuse les lanceurs d'alerte et certains journaux français de ternir l'image du Cameroun
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de cameroun24, Réné Sadi accuse des lanceurs d'alerte, Reporters Sans Frontières, Le Journal Le Monde d'utiliser l'assassinat du chef de chaine d'Amplitude FM pour dénigrer le Cameroun.
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«Depuis quelque temps, un certain nombre d'acteurs du monde médiatique, manifestement en mal de sensation et de notoriété, ont crû devoir prendre pour prétexte l'assassinat de Monsieur ZOGO Martinez, Chef de Chaîne de la radio urbaine AMPLITUDE FM » et animateur de l'émission « Embouteillages », pour faire le procès d'un État et d’un régime, à travers des propos excessifs voire injurieux, se risquant même à prophétiser maladroitement et inconsidérément sur l’avenir du Cameroun.
C'est notamment le cas de l'Organisation Non Gouvernementale Reporters Sans Frontières et de plusieurs soi-disant lanceurs d'alerte, mais surtout du journal français Le Monde qui, dans son éditorial du 11 février 2023, se livre à des affirmations intempestives, des analyses erronées et des spéculations fantaisistes, sans aucune corrélation avec la réalité camerounaise.
Dire notamment du Cameroun qu'il s'apparente à une monarchie, dotée d'une justice aux ordres, où prévalent la violence, le secret, le clanisme, et la prédation, où le journalisme est un métier dangereux, non seulement est une contrevérité, mais relève d’une instrumentalisation éhontée et à peine voilée qui, à tout le moins, décrédibilise ce journal de renom, tenu de ce fait même, à ’exemplarité en matière d'éthique, de déontologie et de professionnalisme journalistiques.
Aussi, le Gouvernement de la République entend-il réaffirmer ce qui suit :
* Le Cameroun est un État de droit où les libertés fondamentales, y compris la liberté de la presse, sont garanties et constituent les fondements de notre démocratie. En témoignent, le grand nombre de partis politiques existants, la multitude des associations, des ONG et des organes de presse qui tous, mènent librement leurs activités, conformément aux lois et règlements en vigueur dans
notre pays ;
* S'agissant de l’administration de la justice, celle-ci n'est nullement aux ordres, et assure la plénitude de ses prérogatives, dans le strict respect du principe de la séparation des pouvoirs, et en toute indépendance ;
* Le Cameroun n'est pas une monarchie, mais une république dotée d'institutions démocratiques qui fonctionnent normalement ; le Président de la République, Son Excellence PAUL BIYA, n'est par conséquent, ni un monarque ni un autocrate, et doit, aussi bien sa présence que son maintien à la tête de l'État, à la seule volonté du peuple camerounais souverain. C'est aussi le lieu de rappeler, qu'il aura été depuis 1990, le principal artisan de l'avènement d'une société de démocratie et de liberté au Cameroun ;
* L’assassinat de Monsieur ZOGO Martinez, a certes suscité l’indignation et la réprobation de tous au Cameroun comme ailleurs dans le monde. Pour autant, ce meurtre abominable qui s'apparente à bien d'autres survenus ailleurs dans le monde, y compris dans les démocraties les plus avancées, ne saurait, en aucun cas, mi occulter ni mettre en cause les avancées remarquables, et fondamentalement, la marche en avant et irréversible du Cameroun, vers la consolidation de l’État de droit et de la démocratie.
En réitérant la condamnation de cet assassinat sans équivoque et avec la plus grande fermeté, le Gouvernement de la République entend rassurer l'opinion nationale et internationale, quant à sa détermination à tout mettre en œuvre pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que justice soit rendue.», lit-on dans le communiqué signé ce jeudi 23 février 2023, par Réné Emmanuel Sadi, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement.
Le journaliste Martinez Zogo a été enlevé le 17 janvier dernier par des hommes cagoulés alors qu'il regagnait son domicile. 5 jours plus tard, sont corps mutilés en état de putréfaction sera découvert à Ebogo, un quartier de Soa, dans la Mefou et Afamba. Le gouvernement camerounais a promis de faire la lumière sur ce crime crapuleux.
Dans la soirée du dimanche 22 janvier 2023, les populations de la Lékié ont bloqué les ponts qui relient le Mbam et Kim, leur département et le Mfoundi, qui abrite Yaoundé la capitale camerounaise. Ces derniers exigent la manifestation de la vérité et la justice après l'assassinat de Martinez Zogo, un fils de leur localité.
Le 23 Janvier, la Fédération des Éditeurs de Presse que dirige le journaliste Haman Mana, a organisé une chapelle ardente devant les locaux de Amplitudes FM qui employait le journaliste, pour lui rendre un vibrant hommage et surtout pour réclamer que justice soit faite.
Plusieurs suspects ont été arrêtés dont le chef des opérations de la DGRE, le lieutenant colonel Justin Danwe qui a avoué être le chef du commando qui a enlevé le Journaliste. Il a accusé le PDG du groupe l'ANECDOTE, Jean Pierre Amougou Belinga d'être le commanditaire. Une trentaine de suspects sont arrêts et tous seront présentés ce jour au commissaire du gouvernement.
Didier Cebas K.
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