Niger Le retrait des troupes français du Niger prendra fin d’ici 31 décembre
La France entend achever le retrait de son contingent militaire du Niger jusqu’au 31 décembre 2023, malgré les informations sur des problèmes avec la logistique parues dans les médias.
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C’est ce qu’a annoncé à Niamey le général Éric Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel, cité par l’Agence France-Presse (AFP).
"L'objectif des annonces présidentielles d'un départ au 31 décembre sera tenu", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse conjointe avec le colonel nigérien Mamane Sani Kiaou, chef d'état-major de l'armée de terre. Selon ce dernier, 282 militaires ont quitté le Niger "à la date d'aujourd'hui".
Le général Ozanne a déclaré que la transportation "des conteneurs avec du matériel non sensible dedans", sans "armement" ni matériel "de transmission", au Tchad débuterait la semaine prochaine.
Au total, il est prévu d’acheminer 2.500 conteneurs hors du Niger et de parcourir plus de 3.000 km.
"C'est un transporteur externalisé et civil qui s'occupe de ça et c'est totalement transparent, notamment pour les populations qui verront juste des camions avec des conteneurs comme il y en a beaucoup", a-t-il ajouté.
"Le Tchad n'est qu'un pays de transit, ce n'est pas une ré-articulation de notre dispositif du Niger sur le Tchad", a poursuivi le général.
Un premier convoi de militaires français est arrivé dans la capitale du Tchad, N'Djamena. Le trajet "a été parfaitement planifié et préparé par les autorités nigériennes, et les messages passés à la population ont été parfaitement reçus et entendus", a résumé M. Ozanne.
La France a commencé à retirer ses troupes du territoire nigérien le 10 octobre. 97 militaires des forces spéciales françaises ont été transportés à bord de 3 vols spéciaux, dont un consacré à la logistique. Environ 1.400 militaires français étaient déployés au Niger: environ 1.000 soldats dans la capitale et environ 400 autres dans l'ouest du pays.
Le 26 juillet, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s'est mutiné et a annoncé la destitution du président nigérien Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle Abdourahamane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Les putschistes ont notamment dénoncé les accords avec la France sur le déploiement d'un contingent militaire au Niger pour lutter contre les islamistes.
Le 24 septembre, le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait de l'ambassadeur et de plusieurs diplomates de Niamey et son refus de coopérer militairement avec les rebelles.
TASS
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