Niger La Cédéao qui réclame toujours le retour du pouvoir aux civils accentue la pression sur le Niger
Alors que la Cour de justice de la Cédéao a rejeté les requêtes du Niger sur les sanctions, la commission a décidé de les prolonger.
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La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé qu'elle prolongeait les sanctions contre les nouveaux dirigeants du Niger, imposées en août, et qu'elle était prête à les lever si la période de transition était achevée à temps. C'est ce qu'a rapporté l'Agence France Presse (AFP) en se référant à la déclaration finale du sommet de la Cédéao tenu dans la capitale nigériane Abuja.
Selon l'agence que cite TASS, les participants à la réunion ont décidé de prolonger les sanctions contre le Niger. La période de prolongation des restrictions n'a pas été précisée. Selon le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, une délégation de représentants du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone a l'intention de discuter avec les dirigeants militaires du Niger des conditions d'un assouplissement des sanctions.
Le 21 novembre, les représentants du Niger ont demandé à la Cour de la Cédéao de suspendre les sanctions en raison de la situation humanitaire désastreuse dans le pays causée par la fermeture des frontières et l'interruption de l'approvisionnement en électricité en provenance du Nigeria. Les autorités de Niamey estiment que la Communauté a traité le Niger de manière inéquitable par rapport aux membres du groupement régional que sont le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, ayant également connu des coups d'État ces dernières années. La Cour a rejeté la demande.
Fin juillet dernier, un groupe d'officiers militaires de la garde présidentielle du Niger s'est mutiné et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour le salut de la patrie, dirigé par le commandant de la garde Abdourahamane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Les dirigeants des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont imposé des sanctions sévères contre les rebelles et ont exigé qu'ils libèrent Bazoum, menaçant de recourir à la force.
La Cour de justice de la Cédéao rejette les requêtes du Niger sur les sanctions
La Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a rejeté le 7 décembre les requêtes du Niger sur les sanctions imposées par la communauté, les qualifiant d’"irrecevables", indique communiqué de la Cour.
L'organe judiciaire de la Cédéao a précisé que les nouvelles autorités du Niger "n'ont pas le pouvoir de saisir la Cour", ce qui rend les requêtes "irrecevables".
Selon le document, le 21 novembre, les requérants du Niger ont plaidé que les sanctions imposées par la Cédéao entrainaient des conséquences néfastes pour le peuple nigérien qui manque de nourriture, de médicaments et d’électricité en raison de la fermeture des frontières et la Coupure par le Nigeria de l’approvisionnement en électricité et ont demandé de constater l’illégalité des sanctions imposées par la Communauté et de prendre des mesures provisoires en ordonnant "la levée immédiate desdites sanctions", y compris la décision de recourir à l’intervention armée contre la République du Niger.
Le 26 juillet, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s'est mutiné au Niger et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. À l’issue, du sommet du 30 juillet, la Cédéao a imposé des sanctions contre le Niger et exigé la libération de M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Elle a notamment annoncé la fermeture des frontières avec le Niger et la suspension du trafic aérien. En outre, toutes les transactions financières avec Niamey ont été interrompues et les avoirs de l'État nigérien dans les banques centrales de la Cédéao ont été gelés.
DCK
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