Niger La Cédéao favorise une solution diplomatique à la situation au Niger
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et son président en exercice, le président nigérian Bola Tinubu, favorisent une solution diplomatique à la situation actuelle au Niger, a déclaré le porte-parole du président nigérian, Ajuri Ngelale.
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M. Tinubu et la Cédéao souhaitent trouver une issue à la situation au Niger par des moyens diplomatiques et pacifiques plutôt que militaires, a déclaré M. Ngelale cité par Reuters. Néanmoins, toutes les options restent à l'ordre du jour du prochain sommet d'urgence de la Cédéao du 10 août, a souligné M. Ngelale.
M. Ngelale a promis que le sommet de la Cédéao, qui se tiendra à Abuja, la capitale nigériane, prendrait d’importantes décisions.
Le nombre des personnes déplacées au Niger a atteint 700.000
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime que le nombres des personnes qui ont été forcées de fuir leurs maisons au Niger a atteint 700.000.
"En juillet 2023, le nombre des personnes déplacées a atteint 700.000, dont environ 250.000 réfugiés, 50.000 demandeurs d'asile et 350.000 personnes déplacées internes", précise son communiqué.
Le Niger n'a pas pu rembourser sa dette obligataire
Le Niger n'a pas pu payer 3,76 millions de dollars de la dette principale de ses obligations d'État arrivant à échéance le 31 juillet. C'est ce qu’a rapporté l’agence Reuters.
Elle se réfère au service UMOA-Titres, qui est la structure de crédit de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Les paiements ont échoué dans le contexte des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) contre le Niger, où les militaires ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État le 26 juillet. Selon les règles internationales, dix jours ouvrables après la date à laquelle les paiements obligataires doivent être faits, un emprunteur qui ne les a pas effectués est déclaré en défaut de paiement, écrit Reuters.
Le ministère des Finances du Niger prévoyait de placer le 31 juillet sur le marché mondial de la dette une nouvelle émission de ses obligations pour un montant de 51 millions de dollars, dont une partie devait être envoyée au service de la dette. Cependant, l'émission a été annulée en raison des sanctions.
Le 30 juillet, la Cédéao et l'Uemoa ont imposé des sanctions contre le Niger, gelant, en particulier, tous ses comptes publics et ses avoirs dans les banques des pays d'Afrique de l'Ouest.
Plus de 60% des Nigériens qualifient la Russie de partenaire le plus fiable
Plus de 60% des Nigériens considèrent la Russie comme le partenaire le plus fiable de leur pays en matière de politique étrangère, selon les résultats d'un sondage réalisé par Premise Data et publié par le magazine britannique The Economist.
Moins de 10% des Nigériens ont désigné l'Arabie saoudite comme le partenaire le plus loyal du pays, tandis qu'environ 5% des Nigériens ont classé les États-Unis dans cette catégorie. La Chine, la France et les Nations unies sont encore moins citées. Selon la publication, personne n'a mentionné le Royaume-Uni.
Parallèlement, alors que 54% des personnes interrogées s'opposent à une intervention étrangère au Niger, la moitié de celles qui y sont favorables déclarent qu'elles soutiendraient une intervention russe - du côté des rebelles. L'intervention des États-Unis a été plébiscitée par 16% des personnes interrogées, celle de l'Union africaine par 14% et celle de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) par seulement 4% d'entre elles.
Le sondage a été réalisé auprès d'hommes ayant un niveau d'éducation élevé, dont 62% résident à Niamey, la capitale. Près de 80% des personnes interrogées ont soutenu le coup d'État.
Les autorités russes ne sont pas impliquées dans le coup d'État au Niger
Les autorités russes ne sont pas impliquées dans le coup d'État militaire au Niger, mais le groupe paramilitaire Wagner a essayé de tirer profit de l'instabilité dans ce pays. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une interview à la BBC.
"Je pense que ce qui s'est passé et continue de se passer au Niger n'a pas été inspiré par la Russie ou Wagner, mais [...] ils ont essayé d'en tirer profit", a-t-il déclaré.
La Belgique réduit son aide au Niger
La Belgique a réduit l’aide qu’elle accordait au Niger pour assurer le développement de son agriculture, sa santé et son éducation. C’est ce qu’a fait savoir mardi à la presse la ministre belge de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes Caroline Gennez.
Elle a rappelé que la Belgique avait déjà mis fin à la coopération militaire avec le Niger et maintenant elle suspendait sa coopération dans le domaine du développement, et notamment dans la santé, l’agriculture et l’éducation.
Selon Caroline Gennez, de cette façon la Belgique tente d’obliger les auteurs du coup d’État militaire au Niger à rétablir le pouvoir du président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.
La majorité des Nigériens soutient le coup d'État
78% de Nigériens soutiennent les actions des putschistes, alors que 73% estiment que ces derniers doivent garder le pouvoir pour une période plus prolongée, indique un sondage mené par Premise Data et publié par le magazine The Economist.
Dans le même temps, 54% des personnes sondées s'opposent à une éventuelle intervention d'organisations régionales ou internationales. Une moitié des partisans d'une intervention souhaitent qu'elle soit menée par la Russie, 16% préfèrent les États-Unis, 14% l'Union africaine et seulement 4% la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'étude a été menée parmi des hommes affichant un niveau d'éducation élevé, dont 62% habitent dans la capitale du pays.
L'UE soutiendra pleinement toute action de la Cédéao contre le Niger
L'Union européenne soutiendra pleinement toute action de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l'égard du Niger, mais croit qu'il existe "un espace de négociations". C'est ce qu'a déclaré mardi lors d'un point de presse à Bruxelles Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
"Nous croyons qu'il y a encore de l'espace de négociations dans les deux prochains jours, avant le sommet de la Cédéao, la principale structure pour les actions dans cette situation. L'Union européenne soutiendra pleinement toutes les décisions de la Cédéao", a-t-il déclaré. "Il ne peut y avoir aucune conséquence positive si l'on laisse le coup se poursuivre".
"La Cédéao travaille activement dans ce sens, en essayant de trouver une solution, de rétablir un ordre démocratique normal. Ils tiendront un autre sommet extraordinaire jeudi, dans deux jours", a-t-il souligné. "Nous attendons cette réunion pour voir quelles décisions ils prendront."
"Toutes les activités [de l'UE sur la coopération avec le Niger] ont été suspendues, notamment l'aide financière et les missions civiles de coopération et de sécurité. Nous ne travaillons pas avec les autorités illégales", a ajouté M. Stano. Il n'a pas non plus exclu qu'un coup d'État au Niger puisse entraîner de nouveaux risques migratoires pour l'Union européenne.
Niger: les rebelles ont refusé l'entrée aux délégations de l'ONU et de la Cédéao
Les militaires qui ont organisé un coup d'État au Niger ont refusé de laisser entrer dans le pays les représentants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'ONU et de l'Union africaine, a fait savoir la chaîne qatarie Al Jazeera.
La chaîne Al Arabiya a également indiqué que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), formé par les rebelles, avait refusé l'entrée au Niger à la délégation de la Cédéao. Aucune des deux chaînes n'a précisé la raison de cette interdiction.
Le contingent de la Cédéao ne pourra atteindre rapidement ses objectifs au Niger
Le contingent militaire des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), même avec un avantage numérique, ne pourra pas atteindre rapidement ses objectifs et affronter le Niger et ses alliés à cause de leurs caractéristiques militaires inférieures. C’est ce que pense Alexandre Chipilov, chercheur en histoire à l'Académie des sciences de Russie.
Il faut rappeler que la station de radio française RFI a rapporté que "la planification des chefs d’états-majors a prévu un effectif de 25.000 hommes pour l’intervention" militaire au Niger afin de restaurer le pouvoir du président Mohamed Bazoum.
"Cela ne signifie aucunement que ce contingent sera efficace même avec ce nombre [entre 20.000 et 25 000 hommes] bien qu'il s'agisse d'une brigade sérieuse selon les normes régionales", a souligné M. Chipilov. "Dans une large mesure, la discipline au sein de ces unités est laxiste, et leurs performances générales au combat ne sont pas toujours élevées", ajoute l’expert.
Par contre, l’universitaire souligne que les forces nigériennes sont considérées, selon les normes régionales, comme tout à fait adaptées à la guerre dans la région du Sahel et du désert.
"Si la Cédéao opte pour une intervention militaire, la probabilité que la victoire ne soit pas facile et rapide est assez élevée. Il y a un risque que le conflit se prolonge, compte tenu de la position du Mali et du Burkina Faso", observe l’expert.
Cependant, M. Chipilov estime que le bloc ouest-africain dispose d'un autre moyen de pression sur le Niger qu’une intervention militaire. "Les mêmes sanctions économiques peuvent s'avérer plus efficaces à long terme qu'une intervention militaire directe et, en fait, moins coûteuses pour la Cédéao", a-t-il noté.
La Cédéao n'envisage pas encore d'opération militaire au Niger
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) n'envisage pas encore de lancer une opération militaire au Niger, a annoncé l'AFP se référant à une source proche de l'organisation.
Selon ses informations, "une intervention n'est pas envisagée à ce stade, et la voie du dialogue semble donc toujours sur la table".
Niger: le coup d'État a fait ressortir la myopie de l'Occident
Le coup d'État au Niger témoigne de l'ignorance et de la myopie des pays occidentaux, affirme le chroniqueur de Bloomberg Andreas Kluth.
"Le coup d'État du 26 juillet est un retour de bâton pour un Occident ignorant: ni l'ancienne puissance coloniale malheureuse, la France, ni la superpuissance en déclin, les États-Unis, n'ont rien vu venir", indique-t-il. Par ailleurs, "c'est une aubaine pour la Russie et la Chine alors qu'elles rivalisent d'influence avec l'Occident dans la région et dans le monde". En outre, cette situation est "peut-être apocalyptique si elle marque un glissement vers la guerre mondiale".
Une intervention militaire est à éviter au Niger
Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères et vice-président du Conseil des ministres, a appelé à éviter une intervention militaire au Niger, où le président élu Mohamed Bazoum a été destitué suite à un coup d’État.
"La situation est toujours tendue. Nous œuvrons pour trouver une solution diplomatique, nous devons absolument éviter une guerre au Niger, a-t-il indiqué dans l’émission Radio anch'io à Rai Radio 1. Évidemment, la démocratie doit être rétablie, le président Bazoum doit certainement être libéré. Mais nous ne devons pas penser à une intervention militaire […], à une intervention militaire européenne, nous devons écarter tout type d’intervention."
Il a ajouté que des militaires italiens se trouvaient au Niger tout comme d’autres contingents occidentaux, mais qu’ils "étaient là pour former des militaires locaux et non pour une intervention". "Notre ambassade reste ouverte, nous devons éviter le pire. Tant que le premier coup de feu n’aura pas retenti, il est toujours possible de régler cette crise par des canaux diplomatiques", a précisé le ministre italien.
Une délégation de l’ONU, de l’Union africaine et de la Cédéao se rendra au Niger
Une délégation conjointe composée de représentants de l’ONU, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se rendra au Niger, a rapporté Radio France internationale (RFI).
"Une nouvelle délégation devrait effectivement se rendre dans la capitale nigérienne pour des discussions. Il s’agirait cette fois d’une troïka, composée de représentants de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies (ONU). En principe, trois envoyés de ces institutions doivent se rendre à Niamey dans les prochaines heures. Ils parleront aux putschistes au nom de la communauté internationale. Le message est simple: rétablissez les institutions dissoutes de la république", a précisé RFI.
Un recours à la force contre le Niger pourrait briser l'unité de l'Afrique
L'utilisation de méthodes de pression musclées pourrait aggraver la situation au Niger et torpiller l'unité fragile des pays d'Afrique de l'Ouest, estime Hassan Saliu, président de l'Association nigériane des sciences politiques.
"Compte tenu de toutes les complexités de la situation au Niger, le choix d'utiliser la "diplomatie de la canonnière" ne pourrait que provoquer une future escalade des tensions dans ce pays et mettre en péril l'idée d'une union des pays d'Afrique de l'Ouest, dont la progression se heurte déjà à des difficultés considérables", a-t-il fait savoir, cité par Daily Trust.
L'expert appelle les autorités nigérianes à faire preuve de prudence et de retenue en matière de règlement de la situation au Niger suite au coup d'État et souligne que ce pays s'est retrouvé dans le centre d'une tempête politique "à cause de ses riches ressources naturelles qui avaient attiré l'attention des puissances mondiales". Selon lui, "une éventuelle intervention militaire au Niger pourrait déclencher une guerre dont l'envergure est difficilement imaginable à l'étape actuelle".
Niger: l’armée a transféré des forces supplémentaires à Niamey en vue d’une intervention
Les forces armées du Niger ont transféré des forces supplémentaires dans la capitale du pays, Niamey, se préparant à une éventuelle intervention étrangère. C’est ce qu’a rapporté la chaîne de télévision CNN, se référant à une source.
Selon cette dernière, un convoi d’environ 40 pick-up est arrivé dans la capitale dans la nuit de lundi à mardi, amenant des militaires d’autres régions du pays pour "rassurer le public et se préparer à une éventuelle bataille".
La chaîne de télévision Al Arabiya a précédemment rapporté que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger avait déclaré qu’un pays étranger préparait une agression contre le pays africain. La CNSP n’avait pas précisé de quel pays étranger il était question. Il a en outre souligné qu’il "ne renoncerait pas à ses mesures malgré l’expiration de l’ultimatum de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao)".
Intervention militaire au Niger: la Cédéao compte mobiliser quelque 25.000 hommes
Les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pourraient mobiliser quelque 25.000 soldats en vue d’une éventuelle intervention au Niger pour restaurer le pouvoir du président Mohamed Bazoum. C'est ce qu'a rapporté la station de radio française RFI.
Selon la publication, "la planification des chefs d’états-majors a prévu un effectif de 25.000 hommes pour l’intervention. Le plus gros contingent viendrait du Nigeria, son président Bola Tinubu ayant promis une tolérance zéro contre les coups d’État".
Situation au Niger
Le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l’instauration d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction des activités politiques des partis. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été créé pour gérer le pays et le général Abdourahamane Tchiani a pris la tête de ce nouvel organe. Entre-temps, M. Bazoum, selon les déclarations de politiciens nigériens, est en "bonne santé" et a été en contact téléphonique avec des dirigeants et des membres de gouvernement d’autres pays, mais il lui est interdit de quitter sa résidence.
Lors d’un sommet extraordinaire tenu le 30 juillet à Abuja, la capitale du Nigeria, les dirigeants de la Cédéao ont exigé que les rebelles au pouvoir au Niger libèrent le président Bazoum, lui rendent son poste et rétablissent l’ordre constitutionnel - ceci sur une période d’une semaine. La Cédéao a menacé de prendre "toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger" et n’a pas exclu "l’usage de la force". Le 4 août, les militaires des pays membres de la Cédéao ont indiqué avoir élaboré un plan en cas d’intervention au Niger. L’ultimatum de la Cédéao a expiré le 7 août.
TASS
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- Mardi le 08 Aout 2023 18:08:05
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