Niger Paris soutient les décisions de la Cédéao sur le Niger
Paris «affirme son plein soutien à l'ensemble des conclusions adoptées à l'occasion du sommet extraordinaire» des dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
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Ceci est indiqué dans un communiqué de la diplomatie française.
Notamment, il s’agit de la "détermination à parvenir au rétablissement de l'ordre constitutionnel et démocratique au Niger, ainsi qu'à la libération immédiate du président Bazoum et de sa famille", lit-on dans le texte.
La Cédéao examinera toutes les possibilités d'une solution pacifique sur le Niger
L'administration américaine estime que les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont prêts à examiner toutes les possibilités de règlement pacifique de la crise au Niger, est-il indiqué dans une déclaration du secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Les États-Unis se joignent à la Cédéao pour demander le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. Les États-Unis apprécient la détermination de la Cédéao visant à examiner toutes les possibilités de règlement pacifique de la crise. La démocratie est la meilleure base pour le développement, la cohésion sociale et la stabilité au Niger", a-t-il constaté.
"Nous condamnons la détention illégale du président Mohamed Bazoum, de sa famille et des membres de son gouvernement, ainsi que des conditions inacceptables dans lesquelles ils sont détenus, et exigeons leur libération immédiate. La Cédéao et les États-Unis considéreront le Conseil national pour le sauvetage de la patrie comme responsable pour la sécurité du président Bazoum, de sa famille et des membres détenus de son gouvernement", a-t-il ajouté.
Les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont mis d'accord pour lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". C'est ce qu'a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d'Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.
"Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais", a déclaré le président ivoirien cité par l'Agence France-Presse (AFP).
Alassane Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l'opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l'opération, a rapporté l'AFP. "Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions", a ajouté M. Ouattara.
Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu'ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes. L'ultimatum de la Cédéao n'ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. La communauté a déclaré son "engagement continu" en faveur du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. Dans le même temps, le président en exercice de la Cédéao, le président nigérian Bola Tinubu, a reconnu que l'ultimatum lancé aux rebelles nigériens pour exiger le rétablissement de la démocratie, ainsi que les sanctions imposées, n'avaient pas donné les résultats escomptés. Il a appelé au dialogue, y compris avec les rebelles qui ont pris le pouvoir.
Il est peu probable que le Mali et le Burkina envoient des troupes pour aider le Niger
Le Mali et le Burkina Faso, en raison de leurs problèmes, ne seront probablement pas en mesure d'envoyer des contingents militaires pour aider le Niger en cas d'intervention militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Cette opinion a été exprimée à TASS par Peter Fabricius, un expert de l'organisation panafricaine Institute for Security Studies (ISS).
"La Cédéao ne divulgue pas de plans et de moyens spécifiques concernant une éventuelle intervention au Niger", a noté l'expert. "Les plans élaborés sont gardés secrets. Bien entendu, c'est le Nigeria qui dispose des ressources les plus importantes pour l'envoi de troupes - environ 150.000 hommes - et les autres pays - en moyenne 20 à 25 000 hommes".
"En ce qui concerne le Burkina Faso et le Mali [qui ont exprimé leur volonté de se ranger aux côtés du Niger], il convient de noter que ces deux pays sont déjà affaiblis et font face à d'énormes défis. Sur le plan logistique, compte tenu des attaques auxquelles ils sont confrontés et du fait que les routes menant au Niger sont presque entièrement contrôlées par des groupes extrémistes, il est difficile d'imaginer qu'ils pourront y envoyer des troupes", a expliqué Peter Fabricius.
Décisions du sommet de la Cédéao
Le 10 août dernier, les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont mis d'accord pour lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". C'est ce qu'a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d'Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.
"Les chefs d'état-major auront d'autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l'accord de la conférence des chefs d'État pour que l'opération démarre dans les plus brefs délais", a encore déclaré le président ivoirien cité par l’AFP.
Le président Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l'opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l'opération. "Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions", a insisté M. Ouattara.
Pour rappel, les rebelles nigériens ont annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani qui a dirigé la garde présidentielle dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum.
Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu'ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes. L'ultimatum de la Cédéao n'ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août.
TASS
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