Niger Les rebelles au Niger ont ordonné la mise en état d'alerte des troupes
Le conseil militaire formé par les rebelles a ordonné de mettre l'armée nigérienne en état d'alerte, alors que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est déclarée prête à intervenir.
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C'est ce que rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.
Selon la chaîne, le conseil militaire des rebelles ayant pris le pouvoir dans la république a l'intention de mobiliser des forces supplémentaires pour contrer une invasion potentielle.
Fin juillet, un groupe d'officiers de la garde présidentielle du Niger s'est mutiné et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour le salut de la patrie, dirigé par le commandant de la garde Abdourahmane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Bazoum est toujours détenu dans sa résidence, mais il communique par téléphone avec des dirigeants et des représentants d'autres pays.
Les dirigeants de la Cédéao, dont le Niger fait partie, ont exigé que les rebelles libèrent Bazoum avant le 7 août, menaçant notamment de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu'ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes.
L'ultimatum de la Cédéao n'ayant pas été respecté, les dirigeants communautaires se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. La communauté a déclaré son "engagement inébranlable" en faveur du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré à son retour du sommet que les dirigeants de la Cédéao étaient convenus de lancer une opération militaire au Niger "dès que possible".
Niger: les partisans des rebelles manifestent près de la base militaire française à Niamey
Des milliers de partisans du régime militaire issu d'un coup d'État au Niger se sont rassemblés vendredi près de la base militaire française à Niamey, a annoncé l’AFP.
Selon ses informations, les manifestants scandaient des slogans hostiles à la France et à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)
Berlin suspend le financement de sa coopération avec Niamey
En raison du putsch au Niger, l’Allemagne a suspendu sa coopération avec ce pays africain, informe le journal Der Spiegel.
Quelque 24 millions d’euros prévus par Berlin pour le développement du partenariat bilatéral ne seront pas versés cette année.
Étant donné que presque 40% du budget nigérien constitue l’aide des donateurs internationaux dont avant tout l’Allemagne, la France et l’UE, le gouvernement militaire sentira les conséquences des sanctions très rapidement, estime Karina Mross, experte de l’institut allemand de développement durable.
Dans le même temps, Cornelia Möhring, députée de la gauche au Bundestag, se dit sceptique face à cette décision de Berlin. Selon elle, la suspension du financement sans large discussion n’est qu’une preuve de l’impotence allemande dans les affaires étrangères.
Washington n'a pas d’information sur les menaces à la vie du président du Niger
Les Etats-Unis ne peuvent pas confirmer les informations selon lesquelles l'armée nigérienne menace de tuer le président déchu Mohamed Bazoum. C'est ce qu'a déclaré John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, lors d'une réunion d'information.
"Je n'ai aucune information sur les articles de presse faisant état de menaces de mort. Il est toujours en détention et nous avons demandé à plusieurs reprises sa libération et sa réintégration", a-t-il déclaré.
"Je ne peux pas parler avec certitude de son état de santé et je ne peux pas confirmer les informations de presse faisant état de menaces potentielles pour sa vie", a ajouté M. Kirby.
La souveraineté des membres de la Cédéao suscite des doutes
La souveraineté des pays faisant partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) suscite des doutes étant donné que son institution monétaire, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, est dirigée sur les instructions de la Banque de France. C’est ce qu’a indiqué à TASS le politologue malien de renom Boubou Doucouré.
La Banque de France est le titulaire des droits sur le franc CFA (franc de la Communauté financière africaine), a rappelé l’interlocuteur de l’agence. Les Africains se sont fait persuader que leur existence dépend de l’Occident, aussi leurs dirigeants sont-ils toujours élus par le réseau de Franceafrique, déplore-t-il.
Le mot "Françafrique" est utilisé pour désigner le système informel des relations entre la France en tant qu’ancienne métropole et ses ex-colonies sur le continent africain. En vertu des principes du néo-colonialisme, Paris cherche à maintenir son influence militaire, politique, économique, culturel et idéologique sur l'Afrique centrale et occidentale.
Le Niger n'a pas pu payer 19 millions de dollars dus au titre de ses obligations d'État
Le Niger n'a pas versé les 19 millions de dollars nécessaires au remboursement de la prochaine émission de ses obligations d'État. C'est ce que rapporte Reuters en se référant au service UMOA-Titres, qui est une structure de crédit de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Les paiements devaient être effectués le 11 août. Le 31 juillet, le ministère des Finances du Niger n'a pas pu payer 3,76 millions de dollars de capital dus au titre de ses obligations d'État après que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'UEMOA ont imposé des sanctions à son encontre. Les banques d'Afrique de l'Ouest ont gelé tous les comptes et actifs du gouvernement au Niger, où les rebelles ont pris le pouvoir par un coup d'État le 26 juillet.
La semaine dernière, l'agence de notation Moody's a abaissé la note souveraine du Niger en devises étrangères et locales de B3 à Caa2. Dans le même temps, elle a averti qu'un nouvel abaissement de la note du pays africain était possible.
Les droits du président du Niger doivent être pleinement respectés
Les personnes responsables de la détention du président du Niger Mohamed Bazoum doivent assurer le plein respect de ses droits. C’est ce qu’a déclaré à Genève le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l'homme, Volker Turk, qui a considéré les conditions de détention de M. Bazoum et des membres de sa famille en garde à vue comme inhumaines.
"Les responsables de la détention du président ont l'obligation de garantir le plein respect et la protection de ses droits humains ainsi que de toutes les autres personnes détenues", a noté M. Turk.
Il s’est déclaré "extrêmement préoccupé par la détérioration rapide des conditions de détention" dans lesquelles le président du Niger, Mohamed Bazoum, sa femme et son fils sont "détenus arbitrairement". "Des rapports crédibles que j'ai reçus indiquent que les conditions dans lesquelles ils sont détenus pourraient constituer un traitement inhumain et dégradant, en violation du droit international en matière de droits de l'homme", a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l'homme. Il a cité des informations selon lesquelles "ils sont privés d’électricité, et ils n'ont pas accès à l'eau potable - alors que les températures sont très élevées au Niger - ni aux médicaments nécessaires".
Le règlement militaire de la crise au Niger peut entraîner le pays dans un affrontement
Le règlement militaire de la crise au Niger peut entraîner le pays dans un affrontement durable et déstabiliser la situation dans le Sahel, a annoncé vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère a indiqué que la Russie continuait de suivre de près la situation au Niger. "La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) prend des mesures afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger à l’aide du dialogue politique et diplomatique avec les nouvelles autorités nigériennes. La Russie soutient les efforts de médiateur de la Cédéao qui visent à trouver une issue de la crise existante", précise-t-il.
Le ministère a rappelé que, le 10 août, les pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avaient décidé au sommet extraordinaire à Abuja, la capitale du Nigeria, de préparer le déploiement de leurs forces de réserve qui pourraient effectuer une intervention militaire au Niger afin de libérer le président destitué Mohamed Bazoum. Les militaires nigériens se sont dit prêts à riposter à toute intervention militaire. Ils ont également annoncé la formation d’un gouvernement intermédiaire qui comprend les représentants de la société civile.
"Nous croyons que le règlement militaire de la crise au Niger peut entraîner le pays dans un affrontement durable et déstabiliser durement la situation dans le Sahel", a souligné le ministère.
La fille du président nigérien déchu évoque les conditions de sa détention au palais
Le président nigérien Mohamed Bazoum, qui a été écarté du pouvoir par un coup d'État militaire, a perdu environ cinq kilos alors qu’il est pratiquement prisonnier au palais présidentiel, a déclaré au Guardian sa fille, Zazia Bazoum.
Selon elle, les rebelles ont coupé l'électricité dans son palais à Niamey et ne permettent pas aux médecins de faire des examens au président qui est retenu en compagnie de sa femme et de son fils. "Ils ne peuvent plus utiliser la nourriture qui est dans le frigo. Ils n'ont ni viande ni légumes frais […] du riz et des pâtes, c’est tout ce qu’ils mangent actuellement, ce qui n’est pas bon pour leur santé", a-t-elle indiqué, ajoutant que ses parents n'avaient même pas accès à l'eau potable.
Elle a ajouté que depuis fin juillet, sa mère avait elle aussi perdu cinq kilos et son frère dix. Zazia Bazoum, qui était en vacances en France au moment du coup d’État, a noté que les rebelles "exerçaient une pression psychologique" sur son père pour qu'il signe une "lettre de démission".
Berlin soutient les pays africains voulant rétablir l'ordre constitutionnel au Niger
L'Allemagne soutient les efforts des pays africains pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger et reconnaît que les États de la région essaient d’enclencher tous les leviers diplomatiques, a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, commentant les résultats du sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
"Le coup d'État au Niger est un moment décisif pour l'avenir de la région du Sahel, a-t-elle indiqué. Le fait que la Cédéao et l'Union africaine se tiennent ensemble en ces jours cruciaux est un signal clair et net de soutien à la démocratie au Niger et en-dehors. Nous soutenons les efforts des pays africains pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger et nous reconnaissons que les États de la région s'efforcent de mettre en œuvre tous les moyens diplomatiques […] Il est dans l'intérêt du Niger et de toute la région que les participants au coup d’État déploient enfin ces efforts de médiation."
Dans le même temps, Annalena Baerbock a fermement condamné la rétention par les rebelles au Niger du président nigérien Mohamed Bazoum et des membres de sa famille. "Ils doivent être immédiatement libérés", a-t-elle lancé, promettant de sérieuses conséquences si quelque chose leur arrivait.
L'intervention de la Cédéao pourrait durer et provoquer une catastrophe humanitaire
L'intervention militaire des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Niger pourrait, en cas de déclenchement, se prolonger et engendrer une crise humanitaire à grande échelle en Afrique, a déclaré dans une interview à l’agence TASS Alexandre Chipilov, détenteur de la chaire des relations internationales de l’université de l’amitié des peuples de Russie.
"Le risque d’une catastrophe humanitaire est assez élevé si une telle opération est lancée, cette dernière pouvant durer et faire monter d’un cran la déstabilisation et le chaos dans la région, car il ne faut sans doute pas s’attendre à une victoire rapide des forces de la Cédéao. Celles-ci ont un rival assez sérieux et bien formé aux combats dans ces conditions. Par ailleurs, le Niger bénéficie du soutien de pays voisins de la région", a-t-il expliqué.
Selon lui, un tel scénario d'escalade débouchera sur une grave crise régionale qui "présentera des risques directs élevés pour la population civile". "Le risque de famine et le risque d'une propagation plus large des maladies qui frappera avant tout les couches sociales les plus vulnérables, les plus pauvres", a poursuivi Alexandre Chipilov, soulignant que ces facteurs négatifs entraîneraient la croissance de la mortalité dans la région et une augmentation significative du nombre des migrants en provenance des pays africains.
Risque d’un conflit
Toujours selon Alexandre Chipilov, les pays de la région chercheront à éviter la crise. Il estime que la menace d'une invasion de la Cédéao est pour le moment utilisée par certains pays intéressés en vue de conclure un marché politique avec le Niger.
En outre, un conflit armé "ne sera pas une solution pour les pays de la Cédéao et le Niger" ni pour "les médiateurs occidentaux qui ont essayé ces derniers jours d'obtenir des concessions politiques et d’arriver à des compromis avec les nouveaux dirigeants de Niamey".
Le rôle de la France et des États-Unis
"Le rôle d'acteurs externes dans cette crise est évident", a-t-il constaté, rappelant la présence militaire et économique de la France et des États-Unis dont les ressources sont "toutefois assez limitées". Dans ce contexte, "les forces occidentales ne voudront pas s'immiscer sérieusement dans la situation".
"La crise au Niger découle dans une bien plus grande mesure des problèmes internes et des processus régionaux que de l'agenda plus global des grandes puissances qui peuvent y avoir leurs intérêts", a-t-il noté, ajoutant qu’il ne fallait pas "exagérer l'importance du facteur extérieur".
Éventualité d’une opération militaire
Le président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a déclaré à son retour du sommet que les dirigeants de la Cédéao s'étaient mis d'accord pour lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". Le pays "fournira un bataillon" de 850 à 1.100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et "d'autres pays" les rejoindront, a-t-il affirmé, cité par l'Agence France-Presse (AFP).
Associated Press a annoncé pour sa part que des chefs militaires du Niger avaient déclaré à la sous-secrétaire d'État américaine par intérim, Victoria Nuland, qu'ils étaient prêts à tuer le président déchu Mohamed Bazoum en cas d'intervention militaire des pays voisins pour le rétablir au pouvoir.
Niger: une réunion de la Cédéao se tiendra au Ghana la semaine prochaine
La réunion des chefs d'état-major des forces armées des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur la situation au Niger se tiendra à Accra, capitale du Ghana, la semaine prochaine au lieu du 12 août, a rapporté la chaîne de télévision Al-Mayadeen, citant un porte-parole de la Communauté.
La Suisse a appelé la Cédéao à rechercher un règlement diplomatique de la crise au Niger
La Suisse a appelé la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et les autres parties intéressées à résoudre la crise au Niger par des moyens diplomatiques. Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Andreas Heller, a déclaré cela à l'agence TASS.
En répondant à la question d’un correspondant de l’agence TASS sur la position de la Suisse en lien avec la décision de la Cédéao de lancer une opération militaire au Niger, M. Heller a déclaré que la Suisse appelait la Cédéao et tous les participants à trouver une solution diplomatique à la crise actuelle au Niger, à rétablir l'ordre constitutionnel et à atteindre la libération du président Mohamed Bazoum et de sa famille.
Niger: les chefs d'état-major des armées de la Cédéao se réuniront samedi au Ghana
Les chefs d'état-major des forces armées de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se rencontreront samedi à Accra, la capitale du Ghana, pour examiner un nouveau plan d'action en vue d’un règlement au Niger, fait savoir Radio France internationale (RFI). Cette réunion fait suite aux recommandations formulées par la Cédéao au sommet d’Abuja jeudi.
INTERVIEW: La Cédéao a besoin du soutien du Conseil de sécurité pour intervenir au Niger
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a besoin du soutien du Conseil de sécurité de l'ONU pour examiner la question de l'intervention militaire au Niger, où une mutinerie militaire a eu lieu à la fin du mois de juillet, conduisant à l'éviction du président Mohamed Bazoum. Boubou Doucouré, politologue de renom et expert en communication et en relations internationales, l’a déclaré lors d'un entretien téléphonique avec un correspondant de TASS.
"Les risques évidents que pose la crise autour du Niger sont visibles en temps réel et peuvent se manifester à très court terme, car la communauté internationale qui se cache sous le couvert de la Cédéao dispose d'un levier considérable qui peut certainement menacer la stabilité du Niger et de toute la région. Il faut craindre qu'en cas d'agression ou d'intervention intempestive portant atteinte à l'intégrité d'un des pays de la région, ces risques redoublent. Et rappelons que la Cédéao a absolument besoin du soutien du Conseil de sécurité de l'ONU pour envisager une intervention militaire au Niger", a-t-il déclaré.
L'Afrique n'est pas satisfaite de l'Occident
En ce qui concerne les conséquences possibles des plans de la Cédéao d'envahir le Niger, l'expert a noté la probabilité de "la croissance d'un mouvement revanchard de panafricanistes contre les symboles et les intérêts français, ainsi que le retournement de la population des pays membres de la Cédéao contre leurs dirigeants ayant accepté le rôle de marionnettes". "Un aspect important est le mécontentement de la population africaine en général et de la population de la région du Sahel en particulier à l'égard de l'Occident pour ses actions de pillage des ressources du continent, un système d'assujettissement néocolonial et paternaliste. Les sentiments anti-impérialistes et anti-néocolonialistes des Africains, y compris ceux du Niger, ne feront que se renforcer", a poursuivi M. Doucouré.
"La fermeture de la frontière avec le Niger imposée par la Cédéao, associée au gel des avoirs de la république, menace de provoquer une double crise économique et humanitaire. Mais la position des pays voisins (le Burkina Faso, le Mali, la Guinée-Conakry et l'Algérie, qui ont refusé de se joindre aux sanctions) donne au Niger une bouffée d'oxygène pendant la crise", a-t-il ajouté.
"La seule chose dont le Niger a besoin aujourd'hui, c'est de sa souveraineté, de son libre choix en matière de sécurité et de décisions politiques, institutionnelles et stratégiques. Le Niger ne pourra jamais sortir de la situation actuelle si d'autres lui imposent des diktats ou choisissent pour lui", a déclaré l'expert.
"Le peuple nigérien est suffisamment responsable pour choisir ses alliés, ses partenaires, ses politiques et réaliser sa vision. Que ceux qui veulent l'aider l'aident. Sinon, laissons le peuple nigérien maître de son destin. Outre l'uranium, le Niger est riche en ressources humaines et naturelles qui peuvent aider le pays à relever tous les défis", a conclu Boubou Doucouré.
Niger: l’Union africaine appelle les rebelles à mettre fin à l’escalade avec la Cédéao
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat a appelé les militaires ayant pris le pouvoir au Niger à mettre un terme à la tension avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). C’est ce qui est indiqué dans un communiqué de l’UA diffusé vendredi.
"Le président de la Commission a adressé un appel aux autorités militaires [du Niger] à mettre fin immédiatement à l’escalade avec l’organisation régionale, à la défiance à son encontre et à l’isolement continu du président Mohamed Bazoum dans les conditions qui se détériorent de façon inquiétante. Il [le président de la Commission] exprime sa profonde préoccupation vis-à-vis de la détérioration des conditions de détention du président Mohamed Bazoum. Un tel traitement envers un président démocratiquement élu via un processus électoral légitime est inacceptable", lit-on dans le texte.
Moussa Faki Mahamat a exigé la libération immédiate du dirigeant nigérien, de sa famille et des membres de son gouvernement. En outre, le président de la Commission a résolument soutenu "les décisions de la Cédéao concernant les changements anticonstitutionnels au Niger".
La France s'apprête à transférer 40 soldats du Niger vers le Tchad
La France pourrait transférer seulement une petite partie de ses troupes du Niger vers le Tchad, les militaires ayant pris le pouvoir ne garantissant pas la sécurité du matériel militaire laissé sur place. C'est ce que rapporte le quotidien français L'Opinion.
Selon le journal, le commandant du contingent français, le général Éric Ozanne, a notifié au nouveau chef d'état-major des forces armées nigériennes, le général de brigade Moussa Salaou Barmou, l'intention de "transférer une quarantaine de soldats" postés dans le nord du pays vers la capitale du Tchad, N'Djamena.
M. Barmou, d'après le journal, a accepté le transfert de l'unité mais a fait remarquer à son homologue français que les "forces armées du Niger ne pouvaient pas garantir la sécurité du matériel militaire laissé sur place, malgré la demande du commandant militaire français".
Niger: situation calme au Bénin sur fond d’intervention préparée par la Cédéao
La situation au Bénin, pays voisin du Niger, reste calme sur fond de préparatifs d'une intervention militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Niger. C'est ce qu'a déclaré à TASS le chargé d'affaires russe au Bénin et au Togo, Alexandre Tchistiakov.
"La situation est calme. Cela n'a pas encore eu d’impact sur le Bénin, il faut suivre [la situation]. Mais jusqu'à présent, il n'y a pas eu de mouvements", a constaté le diplomate. Selon lui, très peu de Russes vivent au Bénin - pas plus de 100 personnes, et il n’y a pas eu de signes de leur départ du pays jusqu’ici.
Le Bénin est un petit pays et ne sera pas le principal acteur d'une opération militaire si elle commence, a expliqué M. Tchistiakov.
L’UA a soutenu la décision de la Cédéao de lancer une opération militaire au Niger
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a soutenu la décision de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest de lancer une opération militaire au Niger. C’est ce qu’on peut lire sur le site de l’Union africaine.
Moussa Faki Mahamat s’est dit préoccupé par la situation au Niger et a appelé à libérer immédiatement le président Mohamed Bazoum, sa famille et le gouvernement, jugeant les conditions de leur détention inacceptables.
Un politologue français a qualifié la crise au Niger d'humiliation pour Macron
Les événements autour de la mutinerie militaire au Niger sont devenus un drame terrible et une humiliation pour le président français Emmanuel Macron, qui a été contraint de céder le leadership aux États-Unis dans cette situation. Cette opinion a été exprimée par le politologue, professeur émérite de l'Institut français d'études politiques Bertrand Badie, dans une interview accordée au journal espagnol La Vanguardia.
L’expert a qualifié de grande erreur de M. Macron la réaction trop vive condamnant le coup d'État. "Il s'est vite rendu compte que c'était plus compliqué qu'il ne le pensait", a noté M. Badie. "M. Macron s'est rendu compte qu'il était dans une impasse. À cet égard, il avait deux possibilités: reculer, ce qui est une humiliation aux yeux du monde entier, ou s'asseoir dans un coin et attendre. C'est ce qu'il a fait".
Le politologue estime que, pour le président français, la question du Niger est un "drame terrible", car il perd son meilleur partisan en Afrique et est contraint de céder le leadership dans cette situation aux États-Unis, ce qui "est une humiliation très importante dans le contexte africain et montre qu'il s’est trompé dans les calculs". M. Badie a noté que la République n'a pas été en mesure de "se débarrasser de toute son histoire coloniale". "Le grand drame de la France consiste à ce qu'elle ne sait pas comment tourner la page, consiste en l’incapacité de la France de se redéfinir", a-t-il conclu.
"Si je devais résumer, je dirais que la France a pratiqué, depuis l'indépendance des États africains, une diplomatie de maître d'école fondée sur la tentation de donner des leçons et de distribuer des punitions", a-t-il déclaré. Selon l'expert, la France n'a peut-être pas réalisé que les sociétés africaines avaient changé depuis lors.
M. Badie estime qu'il y a des "échos ukrainiens" dans la crise du Niger car "l'obsession des États-Unis, ainsi que de la France, de l'UE et de la Cédéao elle-même" (la Communauté économique des États de l’Afrique de l'Ouest) est de "contenir l'influence russe en Afrique". "D'un certain point de vue, les événements au Niger sont un triomphe du Sud global", a ajouté le politologue. Il estime que, à la différence de la France, l'objectif des États-Unis "consiste à ne pas éliminer le coup d'État, mais à faire en sorte que ses conséquences soient plus favorables aux États-Unis qu'à la Russie".
Air France a prolongé la suspension de ses vols vers le Niger, le Burkina Faso et le Mali
La compagnie aérienne Air France a prolongé la suspension de ses vols vers les capitales du Niger (Niamey), du Burkina Faso (Ouagadougou) et du Mali (Bamako). C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP) en citant des membres de la compagnie aérienne.
Il a été décidé de suspendre les vols "jusqu'au 18 août inclus". Les communications aériennes entre la France et les pays susmentionnés avaient été suspendues le 7 août après la fermeture de l'espace aérien du Niger.
Le 31 juillet, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont exprimé dans une déclaration leur solidarité avec le peuple nigérien et ont condamné l'imposition de sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) contre Niamey, déclarant que de telles mesures ne faisaient qu'"exacerber les souffrances du peuple et menacer l'esprit du panafricanisme". Les deux États ont averti qu'ils considéreraient toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre contre leur propre pays.
Les ministres de l'UE discuteront des sanctions possibles contre le Niger
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne discuteront lors d'une réunion informelle à Tolède en Espagne, le 31 août, de la possibilité d'imposer des sanctions en raison de la situation au Niger, a rapporté le journal El País.
Selon lui, l'UE cherche une réponse coordonnée à la crise dans le pays africain. "Nous devons décider d'une stratégie coordonnée et cohérente de l'UE pour soutenir le Niger, ainsi que d'autres pays de la région, compte tenu des circonstances actuelles", ont souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, et le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dans une lettre adressée aux ministres des Affaires étrangères de la communauté.
En outre, cette réponse coordonnée devrait comprendre "l'aide au développement, la coopération pour la sécurité et l'aide financière".
Selon le journal, la situation au Niger sera abordée lors d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères, qui se tiendra en Espagne.
Le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l’instauration d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction des activités politiques des partis. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été créé pour gérer le pays et le général Abdourahamane Tchiani a pris la tête de ce nouvel organe. Entre-temps, M. Bazoum, selon les déclarations de politiciens nigériens, est en "bonne santé" et a été en contact téléphonique avec des dirigeants et des membres de gouvernements d’autres pays, mais il lui est interdit de quitter sa résidence.
TASS
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- Vendredi le 11 Aout 2023 21:09:10
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