Niger Un médecin se rend chez le président nigérien détenu depuis le putsch
Le dirigeant renversé Mohamed Bazoum «a eu la visite de son médecin aujourd'hui», a rapporté samedi l’Agence France-Presse. Le président est détenu dans sa résidence depuis le coup d’État.
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Selon l’agence, le médecin a "apporté à manger" et a également visité le fils et la femme du dirigeant.
Une délégation de la Cédéao se rendra au Niger pour négocier avec les rebelles
Le parlement de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) compte envoyer une délégation au Niger pour négocier avec les rebelles, a informé Reuters, citant un représentant du parlement.
Un groupe de négociateurs entend rencontrer les chefs de l’armée qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, rapporte l'agence.
Auparavant, l'Agence France-Presse avait fait savoir qu'une délégation de chefs religieux nigérians était arrivée à Niamey (capitale du Niger) pour une mission de médiation.
L’UE est prête à imposer des sanctions contre le Niger
L’Union européenne prépare des sanctions personnelles contre des responsables nigéniens afin de soutenir les efforts de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) visant à "rétablir la démocratie" dans le pays. C’est ce qu’a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, samedi dans un communiqué. Dans le même temps, il a souligné saluer l’idée de rechercher une solution pacifique parallèlement aux préparatifs d’une intervention militaire.
"L'Union européenne salue les décisions prises par les chefs d'État de la Cédéao lors du deuxième sommet d'urgence sur la situation au Niger le 10 août, notamment la volonté de rechercher une solution diplomatique à la crise actuelle, compte tenu de la mobilisation parallèle des forces de réserve de la Cédéao. L'Union européenne soutient pleinement les efforts déployés par la Cédéao et est prête à contribuer à leur mise en œuvre en introduisant un nouveau régime de sanctions personnelles", a précisé M. Borrell.
Il a également assuré que l'UE "continuerait à fournir une aide humanitaire au Niger et se tiendrait".
Plus tôt, la diplomatie européenne a déclaré que certains de ses employés resteraient dans le pays "pour apporter une aide humanitaire à la population".
Intervention: la Cédéao n'a pas besoin de l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a des motifs légitimes d'intervenir dans les affaires du Niger, où un coup d'État a eu lieu, sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU. C'est ce qu'a déclaré le commissaire à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah.
"Lors de nos précédentes interventions, nous avons informé le Conseil de sécurité de l'ONU après avoir recouru à des moyens militaires", a-t-il indiqué, cité par la chaîne Al Jazeera.
L'invasion de la Cédéao se veut une action policière pour libérer le président du Niger
Le recours éventuel à l'option militaire par les pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour résoudre la situation au Niger ne sera pas une guerre, mais une opération des forces de sécurité contre les personnes qui ont capturé et détiennent le président du pays, Mohamed Bazoum. C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, se trouvant à l'étranger.
"L'option militaire de la Cédéao ne sera pas une guerre mais plutôt une opération de police contre ceux qui ont pris en otage le président [nigérien] Bazoum et sa famille", a souligné M. Massoudou, cité par la chaine de télévision Ash-Sharq.
Niger: les habitants de la capitale déménagent dans des villes voisines
Les habitants de Niamey quittent la capitale pour des villes voisines face à un risque d'opération militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). C’est ce que rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.
Des coupures de courant de longue durée ont été enregistrées dans la capitale nigérienne depuis le coup d'État, le Nigéria voisin ayant coupé l'électricité vu les sanctions. La ville connaît des problèmes avec l'eau courante. En outre, les dirigeants militaires nigériens ont déployé des forces supplémentaires dans la capitale en vue d'une éventuelle intervention de la Cédéao.
Pour rappel, le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l'instauration d'un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l'interdiction des activités politiques des partis. Le 28 juillet, ils ont fait savoir que le général Abdourahamane Tchiani était désormais à la tête du pays. Pendant le coup d'État, ce dernier a dirigé la garde présidentielle, dont les unités ont arrêté et détiennent toujours M. Bazoum. En même temps, les autorités militaires ont déclaré qu'en cas d'intervention armée étrangère, elles étaient prêtes à résister et que le chaos et les pertes humaines s'ensuivraient au Niger et dans l'ensemble de la région.
La Cédéao a été créée au printemps 1975. Elle regroupe actuellement quinze États de la région. L’adhésion de trois pays où les militaires ont pris le pouvoir ces dernières années, à savoir le Burkina Faso, la Guinée et le Mali, a été suspendue..
Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a déclaré à son retour du sommet de la Cédéao à Abuja le 10 août que les dirigeants de la Communauté avaient convenu de lancer une opération militaire au Niger "dès que possible". Un conseil militaire formé par les rebelles nigériens a ordonné la mise en état d’alerte de l'armée, alors que la Cédéao se dit prête à lancer une intervention.
TASS
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