Niger Les rebelles nigériens envisagent d’accuser le président Bazoum de haute trahison
Le conseil militaire formé par les rebelles a l’intention de porter des accusations de haute trahison contre le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum.
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C’est ce qu’a fait savoir la chaîne Al Jazeera.
"Nous avons rassemblé des preuves qui nous permettent de poursuivre le président déchu et ses associés pour haute trahison et atteinte à la sécurité de l'État", est-il indiqué dans un communiqué, relayé par la chaîne.
Les rebelles nigériens prêts à entamer des pourparlers avec la Cédéao
Les militaires, qui ont organisé un coup d'État au Niger à la fin du mois de juillet, ont annoncé qu'ils étaient prêts à s’entretenir avec les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). C’est ce qu’a fait savoir la chaîne Al Jazeera.
"Nous attendons avec optimisme le début des pourparlers avec la Cédéao dans les prochains jours", a déclaré le premier ministre Ali Lamine Zeine, qui a été nommé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. Ses propos ont été relayés par la chaîne.
Les putschistes nigériens disent avoir empêché la réalisation d’une menace
Les militaires ayant perpétré un coup d’État au Niger affirment avoir sauvé d’un désastre leur pays aussi bien que le Nigeria voisin, a déclaré le général Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) formé par les putschistes.
"Le coup d’État a été justifié, il a empêché la réalisation d’une menace qui aurait très certainement touché non seulement le Niger mais aussi le Nigeria", aurait déclaré Abdourahamane Tchiani. Ses propos ont été cités par le Sheikh nigérian Abdullahi Bala Lau et relayés par le journal Daily Trust. Le Sheikh s’était rendu au Niger avec une délégation de chercheurs musulmans nigérians pour rencontrer les représentants du CNSP. "Si nous n’avions pas pris le pouvoir, le Nigeria aurait souffert", lui aurait dit Abdourahamane Tchiani.
Le président du CNSP aurait également indiqué: "Nos portes sont ouvertes pour étudier la démocratie et la paix afin de pouvoir régler la situation. Il est bien dommage que les dirigeants de la Cédéao ne nous aient pas écoutés avant de nous demander d’abandonner le pouvoir". Selon Bala Lau, Abdourahamane Tchiani s’est excusé de ne pas avoir accordé suffisamment d’attention à la délégation envoyée plus tôt par le président nigérian Bola Tinubu. Abdourahamane Tchiani aurait été fâché par l’ultimatum posé par la Cédéao.
Cependant le général n’a pas voulu préciser de quelle menace il s’agissait.
Les autorités du Nigeria se préparent à l’intervention militaire au Niger
L’état-major de la défense nigériane a commencé à se préparer à la mobilisation éventuelle des troupes afin de mener une intervention militaire au Niger sous l’égide de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a fait savoir le journal nigérian Punch.
Selon ses informations, le commandement des forces armées nigérianes a chargé les chefs d’unités de présenter à l’état-major des informations sur le nombre de militaires, l’état de l’équipement et leurs frais financiers. Selon Punch, il s’agit des préparatifs à l’intervention militaire au Niger.
Se référant sur ses sources, Punch estime que pour mener une opération militaire contre les rebelles nigériens, le Nigeria aura besoin de deux bataillons au nombre oscillant entre 300 et 1000 soldats.
Une ministre allemande se prononce pour une solution pacifique à la crise au Niger
La ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, Svenja Schulze, a prôné un règlement pacifique du conflit au Niger en vue de son voyage dans les pays d’Afrique de l’Ouest. C’est ce qu’elle a déclaré dans une interview au journal Neue Osnabruecker Zeitung.
"Protester contre le coup d'État au Niger ne doit pas signifier déclarer la guerre. Il existe de nombreuses façons de traiter les choses différemment, par exemple en veillant à ce que de nouvelles élections soient bientôt organisées ou que le président légitime [Mohamed] Bazoum ne soit plus détenu", a-t-elle noté. La ministre a souligné que l’Allemagne le soutenait et utilisait son influence en tant que membre de l'Alliance Sahel (fondée en 2017 par l'Allemagne, la France et l'UE pour soutenir les cinq pays du Sahel). "Nous sommes les principaux donateurs dans la région, pas la Russie ou la Chine. La plupart des soutiens proviennent de pays et d'organisations démocratiques", a affirmé Svenja Schulze.
En même temps, elle salue le fait que la Cédéao et l’Union africaine prônent un règlement pacifique de la crise au Niger. "La décision prise la semaine dernière de rester en contact avec le Niger est importante, car il s'agit d'un coup d'État plutôt inhabituel. Par exemple, il n'y a pas eu de morts", a expliqué Svenja Schulze. "Cela facilite la recherche de solutions diplomatiques, qui sont certainement possibles", a souligné la ministre, exprimant son espoir que les rebelles soient également intéressés par un accord de paix.
Par ailleurs, elle a indiqué qu’"il est très important de s'attaquer aux causes de l'instabilité dans la région du Sahel ainsi que dans les pays voisins". "La région est l'épicentre du terrorisme", a constaté la ministre. "C'est pourquoi il est aujourd'hui si important de rester engagé dans le destin de la région du Sahel, et c'est ce que nous ferons."
Svenja Schulze part lundi pour un voyage de quatre jours en Afrique de l’Ouest. Elle se rendra en Mauritanie et au Nigéria, où elle devrait s’entretenir avec les représentants de la Cédéao. Les discussions devraient porter sur la manière dont l'Allemagne peut soutenir les efforts visant à trouver une solution pacifique au Niger.
Des terroristes auraient attaqué une caserne au Niger
Une caserne de l'armée nigérienne est devenue la cible d’une attaque, a fait savoir ce dimanche la chaîne saoudienne Al-Arabiya. Il se peut que l’attaque ait été perpétrée par des terroristes, a-t-elle indiqué.
La caserne est située à une centaine de kilomètres de la capitale, Niamey, précise le média sans citer d’autres informations, notamment sur d'éventuels tués ou blessés.
La France incite la Cédéao à faire une intervention militaire au Niger
Le mouvement nigérien civil M62 a accusé les autorités françaises de vouloir déclencher une guerre au Niger et de continuer son pillage.
Le mouvement M62 considère que la France "est le seul coupable souhaitant mener la guerre au Niger pour continuer de piller le pays et déstabiliser à court, moyen et long terme les pays du Sahel et d’autres États tels que la Libye, l’Algérie, le Nigeria et le Tchad afin d’établir le contrôle des ressources naturelles qu’ils possèdent en grande quantité", indique l’Agence de presse nigérienne.
"Le projet de l’agression militaire initié dès le début à la fin par la France et imposé à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest est une déclaration de guerre aux pays du Sahel et à certains autres États limitrophes du Niger", a indiqué le mouvement.
Le mouvement nigérien civil M62 a demandé le retrait immédiat des troupes françaises
Le mouvement nigérien civil M62 a demandé le retrait immédiat et sans condition des troupes françaises déployées au Niger.
Le mouvement M62 se prononce pour "la mobilisation du peuple nigérien afin de demander le retrait immédiat et sans condition des troupes françaises déployées dans le pays", a annoncé l’agence de presse nigérienne.
"Il est hors de question que la France continue de garder ses forces d’occupation au Niger après la dénonciation des accords du Niger avec la France dans les conditions de la guerre que Paris avait imposée au Niger", a souligné le mouvement M62.
Les militaires ayant perpétré un coup d’État au Niger ont dénoncé le 3 août des accords militaires avec la France sur le déploiement des forces françaises dans le pays.
Les autorités togolaises s'élèvent contre une intervention militaire au Niger
La République du Togo, qui fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), s'oppose à une intervention militaire au Niger, fait savoir Radio France Internationale (RFI).
"Les Togolais ne sont pas pour une intervention militaire, mais pour des négociations, pour aller de l’avant", indique la source de RFI.
Selon le média, Lomé reste en contact avec les rebelles au Niger et leur "aurait parlé au moins deux fois" pour exiger notamment la libération du président Mohamed Bazoum et l’ouverture de négociations.
La Cap-Vert, également membre de la Cédéao, s'est précédemment élevé contre une invasion militaire du Niger sous l'égide de l’organisation.
Les chefs traditionnels nigérians opposés à l’intervention militaire au Niger
Les chefs traditionnels des peuples du Nord du Nigeria ont appelé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à renoncer au projet de l’intervention militaire au Niger.
"Nous considérons que toutes les possibilités de mener des pourparlers avec la junte militaire au Niger ne sont pas encore épuisées. La Cédéao ne doit pas avoir recours aux menaces. L’intervention militaire risque de déstabiliser toute la région. La Cédéao doit reculer et évaluer la situation dans la République du Niger sans menaces ni bravade. Le Nigeria doit utiliser son influence pour calmer les têtes brulées et agir avec responsabilité. Les Nigérians sont contre l’intervention militaire et la Cédéao sans Nigeria n’est qu’un petit tas de pays qui n’oseront pas entrer au Niger. Il vaut mieux mener des pourparlers", a déclaré l’organisation dans un communiqué signé par son représentant Hakeem Baba Ahmed et relayé par Daily Post.
Le parlement de la Cédéao n’a pas su adopter le 12 août une position commune au sujet de l’intervention militaire au Niger où des groupes militaires avaient organisé fin juillet un coup d’État.
Les rebelles nigériens prêts à la résolution de la crise par la voie diplomatique
Les militaires ayant organisé un coup d’État au Niger ont déclaré à la délégation de chercheurs musulmans nigérians être prêts à envisager la résolution de la crise par la voie diplomatique, a fait savoir Al Jazeera.
"Les organisateurs du coup d’État au Niger nous ont déclaré que leurs portes étaient ouvertes à la diplomatie et à la paix", ont fait savoir les chercheurs nigérians.
Lecornu regrette que la lutte contre le terrorisme dans le Sahel passe au second plan
La lutte contre le terrorisme dans le Sahel passe au second plan. On accorde de moins en moins d’attention à ce sujet à cause de la situation en Ukraine, a regretté Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, dans une interview au quotidien Var-Matin.
Selon lui le conflit ukrainien "rend myope une partie des observateurs occidentaux". "On ne parle plus du tout de lutte contre le terrorisme dans notre débat public. Y compris au Parlement", a-t-il indiqué.
Il a rappelé qu’au Niger, les militaires français luttaient contre le terrorisme. "Nos militaires sont habitués aux situations compliquées. Ils savent ce qu’ils font au Sahel et quel est le sens de la mission. Il est important de le rappeler: nous sommes présents au Niger car nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme, à la demande des autorités légitimes nigériennes", a-t-il souligné en précisant que la situation était aussi "fragile" au Mali et au Burkina Faso.
Le ministre a de nouveau exprimé son soutien de la politique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger. "Nous soutenons les actions de la Cédéao, dont l’objectif final recherché est le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger et le retour du Président Bazoum", a-t-il déclaré.
Sébastien Lecornu a également exprimé son désaccord avec des politiciens français disant que la France perdait son influence en Afrique. "La réalité est que la France est particulièrement influente en Afrique. Et elle est très exposée justement parce qu’elle est influente", estime le ministre.
Les rebelles nigériens n'acceptent pas les exigences de la Cédéao
Les militaires qui ont organisé un coup d'État au Niger à la fin du mois de juillet n'acceptent pas les exigences de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), rapporte la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya.
Selon elle, les rebelles ne font pas preuve de souplesse face aux exigences de l'organisation. Dans le même temps, les contacts entre les militaires et la Cédéao n'ont pas cessé.
En outre, Al Arabiya indique que la situation dans le pays a commencé à avoir un impact négatif sur la distribution de l'aide humanitaire.
Les militaires auteurs du coup d’État ont annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahmane Tchiani qui a dirigé la garde présidentielle dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum. La Cédéao a condamné le coup d’État au Niger et a avancé le 30 juillet, lors d’un sommet dans la capitale du Nigeria, Abuja, un ultimatum d’une semaine pour organiser le "retour complet à l’ordre constitutionnel", menaçant de prendre des mesures, allant jusqu’au recours à la force, en cas de refus.
Le 10 août, le président ivoirien Alassane Ouattara, à son retour du sommet de la Cédéao à Abuja, a déclaré que les dirigeants du groupe étaient convenus de lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". Un conseil militaire formé par les rebelles a ordonné la mise en état d'alerte des troupes, compte tenu de l'intention déclarée de la Cédéao. Cependant, le parlement de l'organisation n'arrive pas à adopter une position commune concernant l'envoi de troupes au Niger, a fait savoir la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera.
TASS
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