Niger Le Niger déploie ses troupes à la frontière avec le Bénin et le Nigeria
Les rebelles au Niger ont déployé leurs forces à la frontière avec le Bénin et le Nigeria en vue d’une éventuelle intervention de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
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C’est ce qu’a indiqué le site Maliactu se référant au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Des témoins constatent le déplacement de troupes nigériennes dans la ville de Gaya, non loin de la frontière béninoise. Les habitants les saluent, selon le média. Un déploiement de forces se déroule également dans la ville de Birni N'Konni.
Le CNSP suit de près les nouvelles concernant la réunion des chefs d’état-major à Accra. S’exprimant à l’ouverture de la rencontre, Abdel Fattah Moussa, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation, a déclaré que les pays de la Cédéao, à l’exception de ceux qui sont sous le contrôle de militaires, ainsi que le Cap-Vert, étaient prêts à envoyer leurs unités pour qu’elles se joignent aux forces de réaction rapide qui pouvaient intervenir au Niger.
Paris se coordonne étroitement avec Washington en matière de la crise nigérienne
Paris se coordonne étroitement avec Washington en matière de la crise nigérienne, les gouvernements français et américain partagent l’objectif d’un retour à l’ordre constitutionnel et démocratique au pays africain en proie au putsch. Ceci a été indiqué par le ministère des Affaires étrangères de la France lors d’un point de presse en ligne.
"S’agissant de la nomination d’une ambassadrice au Niger, nous vous renvoyons vers les autorités américaines", a répondu aux journalistes la diplomatie française.
"S’agissant de notre présence militaire au Niger, celle-ci est fondée sur les accords signés avec les autorités légitimes du pays, qui sont les seules que nous reconnaissons, et ont permis à ce pays d’enregistrer de bons résultats dans la lutte contre les groupes armés terroristes", est-il ajouté.
La veille, le département d’État a confirmé la prochaine arrivée au Niger de la nouvelle ambassadrice américaine Kathleen FitzGibbon.
Plus tôt, selon Le Figaro, la position de Washington sur le Niger et, notamment, les résultats de la visite de la sous-secrétaire d'État américaine par intérim, Victoria Nuland, dans ce pays, ainsi que ses contacts avec les putschistes ont suscité le mécontentement de Paris. Alors que Paris a soutenu la décision de la Cédéao sur la mobilisation des forces de réserve pour préparer une opération militaire contre les rebelles au Niger, les États-Unis, note le journal, par l'intermédiaire du secrétaire d'État Antony Blinken, se sont empressés de prôner une solution pacifique au Niger et ont progressivement cessé d'exiger le retour au pouvoir du président déchu, se concentrant sur la libération de Mohamed Bazoum et sur les conditions de sa détention.
Niger: Tchiani rencontre un émissaire de la Communauté des États d'Afrique centrale
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CSNP) formé par les rebelles nigériens, le général Abdourahamane Tchiani, a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Gabon, Herman Imongo, à Niamey, rapporte la chaîne de télévision RTN.
M. Imongo est arrivé dans la capitale nigérienne en tant qu'envoyé spécial du président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui assure actuellement la présidence de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). M. Imongo a transmis un message du président Ondimba adressé à Tchiani. Le contenu de la conversation n'a pas été rapporté.
M. Imongo s'est également rendu à Abuja cette semaine en tant qu'envoyé spécial du président gabonais et a rencontré son homologue nigérian et président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Bola Tinubu. Le diplomate gabonais a noté le rôle de la Cédéao et du président Tinubu dans les mesures prises pour restaurer la démocratie au Niger, ajoutant que "le président Bongo et la CEEAC soutiennent pleinement toutes les résolutions de la Cédéao".
"Le président Bongo suit vos efforts et ceux des autres dirigeants de la Cédéao sur la situation au Niger. Le président Bongo et la CEEAC condamnent fermement le coup d'État au Niger. Il m'a envoyé ici pour vous dire qu'il soutient la Cédéao et votre leadership dans ce que vous faites pour assurer la restauration de l'autorité démocratique au Niger", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Un coup d'État réussi au Niger mettrait en péril tous les pays de la Cédéao
Le succès du coup d'État au Niger mettrait en danger tous les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). C'est ce qu'a déclaré le ministre ghanéen de la Défense, Dominic Nitiwul, lors d'une réunion des chefs d'état-major des forces armées des États de la Cédéao à Accra.
"Si le coup d'État militaire au Niger se solde par une réussite, tous les pays de l'Afrique de l'Ouest seront menacés", indique la chaîne de télévision Al Jazeera citant Dominic Nitiwul.
M. Nitiwul a ajouté que les rebelles du Niger résistaient aux efforts déployés pour résoudre la crise de manière pacifique. Selon lui, tous les pays de la Cédéao prendront les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger.
Al Hadath a déclaré mercredi soir que la Cédéao avait commencé à activer sa force de réaction rapide afin de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger.
La Cédéao rétablira l'ordre constitutionnel au Niger par tous les moyens
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) prévoit de rétablir à tout prix l'ordre constitutionnel au Niger, a déclaré ce jeudi Abdel Fattah Moussa, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation, lors d’une réunion des chefs d’état-major des pays membres au Ghana.
"L'ordre constitutionnel au Niger sera rétabli par tous les moyens", indique la chaîne Al-Jazeera, citant Abdel Fattah Moussa. La Cédéao note dans ce contexte qu’elle est prête à intervenir militairement tout en confirmant "sa volonté d’épuiser la voie diplomatique avant toute action militaire". Toutefois, les rebelles "prétendent qu'ils sont prêts à des pourparlers de paix, mais cherchent en fait des raisons pour justifier le coup d'État", affirme Abdel Fattah Moussa.
L'Allemagne veut promouvoir des sanctions de l'UE contre les insurgés nigériens
L'Allemagne envisage d'initier des sanctions de l'Union européenne contre les rebelles nigériens, a annoncé le ministère allemand des Affaires étrangères sur le réseau social X (ex-Twitter).
"L'Allemagne soutient les efforts des pays d'Afrique en vue du règlement de la crise au Niger. Notre objectif est de rétablir l'ordre constitutionnel", a-t-il fait savoir. Selon le texte, la ministre Annalena Baerbock s'est entretenue avec Hassoumi Massaoudou, premier ministre du gouvernement du président nigérien destitué, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, le secrétaire d'État américain Antony Blinken et la chef de la diplomatie française Catherine Colonna.
Sanctions et suspension de l'aide au Niger pourraient aggraver les difficultés
Les sanctions économiques contre le Niger et la suspension de l'aide au développement risquent d'accentuer les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux habitants du pays, a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"En plus des sanctions économiques, plusieurs pays ont récemment annoncé la suspension de l'aide au développement au Niger, faisant poindre le risque d’une aggravation des besoins humanitaires", indique-t-il dans un communiqué de presse. Il souligne également que "les besoins de consommation et d’aide alimentaire dans les régions accueillant des personnes déplacées, réfugiées et retournées, seront en hausse nette" dans les mois à venir.
"Sur les marchés céréaliers, l’offre sera bientôt insuffisante en raison de l’épuisement des stocks des agriculteurs, en particulier dans les zones de conflit ou d’insécurité", a constaté Ronald Ofteringer, chef de la délégation du CICR au Niger.
Depuis début juillet, les équipes du CICR et de la Croix-Rouge nigérienne ont "continué de porter assistance aux communautés affectées par les conflits, dans les régions de Diffa, Tillabéri et le Nord Tahoua". Plus de 130.000 personnes ont été soutenues par la Croix-Rouge depuis un mois, ajoute le communiqué.
L’UE gardera une présence diplomatique au Niger
L’Union européenne gardera une petite présence diplomatique au Niger après l’évacuation de ses ressortissants, a déclaré à un point de presse à Bruxelles le porte-parole de la Commission européenne Peter Stano.
"Il nous reste une petite quantité de collaborateurs au Niger mais nous ne révélons pas leur nombre exact pour des raisons de sécurité", a-t-il déclaré.
La Commission européenne a annoncé plus tôt qu’elle avait l’intention de laisser un certain nombre de ses collaborateurs au Niger pour "continuer d’accorder de l’aide humanitaire à la population du pays".
Les Sénégalais vivant au Niger se sont opposés à l'intervention de la Cédéao
L'Association des ressortissants sénégalais au Niger a organisé une manifestation devant l'ambassade de leur pays à Niamey, s'opposant à une solution militaire au conflit nigérien. C'est ce qu’a rapporté le portail Senego.
La manifestation pacifique a eu lieu le premier jour de la réunion des chefs d'état-major des forces armées des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a souligné le portail. Cette réunion se tient les 17 et 18 août à Accra, la capitale du Ghana.
Auparavant, la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, avait déclaré que Dakar se joindrait à l'intervention militaire au Niger si une telle décision était prise par la Cédéao. Suite à cette déclaration, plus de 200 Sénégalais vivant au Niger se sont adressés à l'ambassade dans le but de retourner dans leur pays.
Plusieurs membres de la Cédéao sont prêts à participer à une intervention au Niger
Beaucoup de pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont prêts à participer à une éventuelle opération militaire au Niger. C'est ce qu'a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel Fatau Moussa, lors d'une rencontre des chefs des états-majors du groupe, organisée au Ghana.
"Les pays membres sont prêts à participer à la force de réaction rapide, capable d'effectuer une intervention au Niger, à l'exception des pays sous gouvernance militaire et du Cap-Vert", a-t-il fait savoir, cité par la chaîne Al Hadath.
Mercredi soir, Al Hadath a annoncé que la Cédéao avait activé sa force de réaction rapide afin de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger.
Une intervention militaire au Niger pourrait nuire à la Cédéao
Une opération militaire menée par les États de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Niger risque de porter atteinte à l'organisation, rapporte le chercheur de l'institut néerlandais des relations internationales Clingendael Andrew Lebovich.
"L'intervention peut nuire à l'organisation, et l'incapacité à obtenir des concessions [de la part des rebelles] peut affaiblir politiquement la communauté dans une période déjà instable", a déclaré M. Lebovich. Selon lui, "la Cédéao a peu d'options de travail", surtout si l'on considère que les rebelles "ne vont pas encore céder à la pression de l'extérieur". La stagnation des négociations et la question non résolue de l'intervention de la Cédéao sont bénéfiques pour les rebelles qui "renforcent leur pouvoir".
L'intervention militaire de la Cédéao au Niger devient de moins en moins probable
L’intervention militaire des forces de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Niger paraît de moins en moins probable. Cela est dû aux problèmes logistiques d'une telle opération, au manque d'effectifs au sein de la Cédéao et au soutien indéfectible de la population nigérienne aux militaires arrivés au pouvoir, a déclaré à l’agence TASS Xavier Messè À Tiati, directeur général de l’Agence camerounaise de presse (ACAP).
"L'éventualité d'une intervention militaire [de la Cédéao au Niger] paraît de plus en plus improbable", a-t-il déclaré. "L'idée est loin d'être soutenue par la majorité des États membres de la Cédéao, puisque seuls cinq pays sur quinze ont confirmé leur intention d'intervenir militairement: le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Bénin et le Nigeria. Huit [États] sont en faveur d'un règlement diplomatique. Parmi les cinq pays "va-t-en-guerre", seuls le Nigeria et le Bénin ont une frontière avec le Niger. Les trois autres [États] devront recourir à l'aviation afin de transporter leurs soldats jusqu'à Niamey, car ils ne pourront pas traverser les frontières terrestres de la Guinée, du Burkina Faso ou du Mali, qui s'opposent à la guerre. Le Tchad, qui dispose d’importantes capacités militaires, ne fait pas partie de la Cédéao. Son président, Mahamat Idriss Déby Itno, est opposé à une solution militaire de la crise nigérienne".
Opération militaire contre le Niger
"Certes, l'opération militaire de la Cédéao contre le Niger ne peut avoir lieu sans le soutien des 1.500 soldats français stationnés sur la base de Niamey et des quelque 800 Américains également stationnés sur leur base au Niger", a noté le directeur général de l’agence camerounaise. "Le soutien logistique et financier de la France, qui dispose également d'importantes capacités de renseignement, est particulièrement important."
L'opinion des Africains
"Les Africains savent bien que c'est bien la France qui est derrière les pays qui prêchent la guerre contre le Niger", a souligné le journaliste. "Depuis plusieurs jours, les chefs religieux du Mali, du Togo et du Nigeria mettent en garde contre les dangers d'une action militaire. Dans le même temps, au Niger même, la population soutient fortement les militaires."
"Les militaires nigériens se sont retournés contre le président Mohamed Bazoum, convaincus qu'il ne les respecte pas, qu'il ne leur accorde aucune importance", a déclaré le directeur général de l’agence. "Il a plus confiance en l'armée française déployée à Niamey qu'en sa propre armée. D'autre part, ils ont été très influencés par le discours panafricaniste des officiers supérieurs du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, qui sont très populaires auprès des populations de leurs pays. Les militaires nigériens ont voulu leur emboîter le pas. Surtout, les Africains ne sont plus disposés à tolérer l'injustice flagrante des politiques menées par la France depuis plus de 60 ans. Les militaires nigériens estiment qu'ils ont le pouvoir de mettre fin à cette politique."
L'avenir du gazoduc transsaharien
"Après le coup d'État du 26 juillet au Niger, de nombreux analystes ont estimé que le projet de gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie serait immédiatement suspendu en raison, d'une part, de l'instabilité politique dans ce pays et, d'autre part, de la montée des tensions dans les différentes régions qu'il traverse", note le directeur de l'agence. "Il s'agit notamment du delta du Niger peuplé de combattants djihadistes et des rebelles touaregs qui s’attaquent régulièrement aux infrastructures des multinationales énergétiques."
L'accord portant sur la construction du gazoduc transsaharien de 4.000 kilomètres destiné à transporter le gaz du Nigeria vers l'Algérie via le Niger avait été signé par les autorités des trois pays en 2009. Toutefois, la mise en œuvre du projet a été reportée à plusieurs reprises, notamment en raison des activités du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend). Au moment de l'accord, l'investissement total dans le projet était estimé à 10 milliards de dollars.
En juillet 2022, dans un contexte de crise énergétique en Europe, Alger, Abuja et Niamey ont signé un protocole d'accord pour la reprise du projet du gazoduc transsaharien. Sa capacité prévue est de 30 milliards de m3 par an.
Les rebelles nigériens se disent prêts à instaurer un régime civil dans le pays
Les rebelles, qui ont commis le coup d’État au Niger, se disent prêts à instaurer un régime civil dans le pays. C’est ce qu’a déclaré un membre d’une délégation de chefs religieux nigérians, qui se trouve à Niamey pour une mission de médiation, selon la chaîne Al Jazeera.
Selon lui, les rebelles nigériens ont l’intention d’effectuer la transition vers un régime civil "dans un avenir proche". Par ailleurs, un membre de la délégation des chefs religieux a souligné que les rebelles "sont ouverts au dialogue sans conditions préalables".
La délégation de chefs religieux nigérians est arrivée le 12 août à Niamey. Les pourparlers avec les rebelles se sont déroulés à huis clos, en présence du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, Abdourahamane Tchiani, et du chef du gouvernement de transition, Ali Lamine Zeine.
Niger: les chefs d'état-major des armées de la Cédéao ont entamé leur réunion à Accra
La réunion des chefs d'état-major des forces armées des États de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a débuté à Accra, la capitale du Ghana. C'est ce que rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.
Les participants à cette réunion discuteront d'une éventuelle intervention militaire contre les putschistes qui ont pris le pouvoir au Niger.
Pour rappel, le président Mohamed Bazoum a été destitué dans la soirée du 26 juillet par des militaires. Ils ont par ailleurs formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) présidé par le commandant de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani.
Décisions du sommet de la Cédéao
Le 10 août dernier, les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont mis d'accord pour lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". C'est ce qu'a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d'Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.
"Les chefs d'état-major auront d'autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l'accord de la conférence des chefs d'État pour que l'opération démarre dans les plus brefs délais", a encore déclaré le président ivoirien cité par l’AFP.
Le président Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l'opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l'opération. "Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions", a insisté M. Ouattara.
Air France prolonge l'annulation des vols au Mali et au Burkina Faso jusqu'à la fin août
La compagnie aérienne française Air France a prolongé jusqu'au 31 août l'annulation des vols vers le Mali et le Burkina Faso, les vols vers le Niger annulés "jusqu'à nouvel ordre", a rapporté Radio France internationale (RFI).
Selon la radio, il s'agit de l'annulation de sept vols par semaine à Bamako (Mali), cinq à Ouagadougou (Burkina Faso) et quatre à Niamey (Niger).
Air France a suspendu le 7 août ses vols au Mali et au Burkina Faso. La compagnie française ne peut plus effectuer ses vols à Niamey, car les rebelles ont fermé l’espace aérien du pays. Air France a indiqué avoir prolongé la suspension de ses vols jusqu'au 18 août inclus "à la suite du coup d'État au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel".
Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu'ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes. L'ultimatum de la Cédéao n'ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. La communauté a déclaré son "engagement continu" en faveur du rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. Dans le même temps, le président en exercice de la Cédéao, le président nigérian Bola Tinubu, a reconnu que l'ultimatum lancé aux rebelles nigériens pour exiger le rétablissement de la démocratie, ainsi que les sanctions imposées, n'avaient pas donné les résultats escomptés. Il a appelé au dialogue, y compris avec les rebelles qui ont pris le pouvoir.
L’UE condamne l’attaque des terroristes contre les militaires nigériens
L’UE a condamné l’attaque des terroristes contre les militaires nigériens à la frontière avec le Mali, qui a fait 17 victimes. C’est ce qu’a fait savoir le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur le réseau social X (ex-Twitter).
"L’UE condamne fermement les attaques conduites par des groupes armés ayant causé la mort d’au moins 17 soldats nigériens. La restauration de l'ordre constitutionnel est la seule voie pour rétablir la sécurité grandement fragilisée par la tentative de coup d'État", a-t-il écrit.
Une unité de l’armée nigérienne est tombée dans une embuscade près de la ville de Koutougou, selon un communiqué publié mardi par l’armée du pays et relayé par l’Agence France-Presse. Selon les premières informations, 17 soldats ont été tués, 20 blessés et six grièvement blessés. Tous les blessés ont été évacués vers Niamey, la capitale du Niger.
Précédemment, les combattants du Front al-Nosra, affilé à l’organisation terroriste Al-Qaïda*, ont attaqué l'armée nigérienne. L'attaque a été organisée dans la région de Tillabéri, située dans une zone instable entre le Burkina Faso et le Mali. Les terroristes ont mené cette attaque pour faire pression sur le gouvernement formé par les rebelles pour qu’il libère 16 combattants du groupe.
Niger: la crise sera résolue par des négociations
Les putschistes nigériens seront contraints de s'asseoir à la table des négociations et de libérer le président Mohamed Bazoum, assure Oumar Moussa, le directeur de cabinet adjoint du président Bazoum, lors d'une interview sur Franceinfo.
Selon M. Moussa "le coup d'État ne va aboutir à rien" et les putschistes "seront contraints finalement de s'asseoir à la table des négociations vu la panique qui règne à leur niveau, et qu'ils ne souhaitent pas qu'il y ait une intervention militaire". L’homme politique a souligné que le président Bazoum "maintient la forme" et "même si on continue à faire des pressions sur lui pour signer une quelconque démission, ça ne sera pas le cas".
Il faut noter aussi qu’une réunion des chefs d'état-major des armées de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur une éventuelle opération militaire au Niger se tient à Accra, la capitale ghanéenne, les 17 et 18 août, même si le bloc ouest-africain semble encore privilégier la voie du dialogue et de la diplomatie.
Décisions du sommet de la Cédéao
Le 10 août dernier, les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont mis d'accord pour lancer une opération militaire au Niger "dans les plus brefs délais". C'est ce qu'a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d'Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.
"Les chefs d'état-major auront d'autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l'accord de la conférence des chefs d'État pour que l'opération démarre dans les plus brefs délais", a encore déclaré le président ivoirien cité par l’AFP.
Le président Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l'opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l'opération. "Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions", a insisté M. Ouattara.
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- Vendredi le 18 Aout 2023 08:21:44
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