Gabon Les avocats de l'épouse du président gabonais demandent un accès consulaire
Les avocats de Sylvia Bongo, épouse franco-gabonaise du président du pays Ali Bongo Ondimba, demandent d'assurer l'accès des diplomates français à leur cliente et à ses enfants, rapporte l'AFP.
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Selon ses informations, l'accès consulaire est surtout nécessaire à son fils Nourredin Bongo "qui pourrait être victime d'une disparition forcée".
Les avocats ont déposé une plainte pour "détention arbitraire" de l'épouse du président. "Mme Valentin épouse Bongo est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil. Aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal, nous sommes inquiets pour leur santé et leur sécurité", ont annoncé à l'AFP Me François Zimeray et Jessica Finelle.
Selon l'agence, la nationalité française de l'épouse du président gabonais permet aux organes de justice français d'enquêter sur les faits présentés dans la plainte. "Cette procédure pourrait aboutir à l'émission d'un mandat d'arrêt international contre les auteurs de ces faits, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité", estiment les avocats.
Une réunion d'urgence des pays d'Afrique centrale sur le Gabon aura lieu le 4 septembre
Une réunion d'urgence de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) consacrée au Gabon aura lieu lundi prochain, le 4 septembre. C'est ce qu'a rapporté l'agence Reuters.
Auparavant, la CEEAC, qui réunit onze États d'Afrique centrale, avait condamné le coup d'État au Gabon et appelé au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays.
La CEEAC a été créée en 1983. L'organisation régionale comprend aujourd'hui l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Rwanda et Sao Tomé-et-Principe. En 2000, les pays membres de la CEEAC ont signé un accord sur la création de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac), qui prévoit des actions militaires communes pour le maintien de la sécurité dans la région.
Paris ne relève pas de nouvelles menaces contre les Français au Gabon après le coup d'État
Le ministère français des Affaires étrangères n'a pas relevé de menaces contre les ressortissants français au Gabon après le coup d'État. C'est ce qu'a déclaré aux journalistes un membre du ministère français.
"Les Français résidant au Gabon ont reçu de la part de notre ambassade des instructions de vigilance", a déclaré le ministère. "Nous n'avons pas connaissance de menaces spécifiques contre nos ressortissants."
Le groupe pétrolier Tullow Oil dit ne pas être affecté par le putsch au Gabon
Le coup d’État au Gabon n’a pas eu d’effet sur l’activité de l’entreprise internationale pétrolière Tullow Oil. Comme l’a indiqué à TASS un porte-parole du groupe, qui siège à Londres, la production de pétrole n’a pas été réduite sur fond d’instabilité politique.
"Nos opérations au Gabon ne sont pas actuellement affectées par l’activité politique, la production se poursuit en mode normal. Nous continuerons de suivre de près la situation et de travailler avec les opérateurs de nos gisements en cas de besoin", a-t-il déclaré.
Selon le site, Tullow Oil assure l’exploration et l’extraction de pétrole dans le pays. Au total, le groupe possède plus d’une vingtaine de gisements au Gabon. En 2022, la production nette de Tullow Oil dans le pays s’est établie à 15.000 barils de pétrole par jour.
Le chef du Gabon ordonne assurer le fonctionnement de tous les services publics
Le général Brice Clothaire Oligui Nguema, nommé chef de l'État par les organisateurs du coup d'État militaire au Gabon pour une période de transition, a ordonné la reprise et la continuité de tous les services publics du pays, indique le communiqué du représentant des militaires, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Selon le communiqué cité par l'AFP, M. Nguema "a chargé tous les secrétaires généraux, cabinets ministériels, directeurs généraux et toutes personnes chargées d'assurer immédiatement la reprise effective et la continuité de tous les services publics".
Un groupe de hauts militaires gabonais a annoncé plus tôt à la télévision nationale qu'il avait pris le pouvoir. Les rebelles comprennent des représentants de la Garde républicaine dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema, du service de sécurité, de l'armée et de la police. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, pour qui c'était le troisième mandat. Le chef de l'État actuel et les représentants de son administration ont été placés en état d'arrestation. M. Nguema prêtera serment en tant que président de transition du Gabon le 4 septembre.
TASS
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