Gabon Brice Oligui dénonce la corruption et promet des institutions plus démocratiques au Gabon
Le général Brice Oligui Nguema, nommé chef d’État pour la période de transition par les putschistes gabonais, a promis vendredi des institutions respectueuses des «droits humains», mais sans «précipitation».
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Le leader du coup d’État a affirmé que la dissolution des organes était "temporaire", assurant qu'il s'agissait d'en faire "des outils plus démocratiques", notamment en matière "des libertés fondamentales, de la démocratie et de l'État de droit", mais aussi de la lutte contre la corruption qui, à son avis, "est devenue monnaie courante" dans le pays africain. Ses propos sont relayés par l’AFP.
Hier, il a été annoncé que le général Brice Clotaire Oligui Nguema prêterait serment en tant que président de transition du Gabon le 4 septembre. Il met en relief son intention de mettre progressivement en place des institutions de transition, tout en respectant l'ensemble de ses obligations nationales et internationales. Pour rappel, le 30 août au matin, un groupe de hauts gradés de l'armée gabonaise a annoncé à la télévision nationale qu'il avait pris le pouvoir. Des membres de la Garde républicaine, des services de sécurité, de l'armée et de la police figuraient parmi les rebelles. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président sortant Ali Ben Bongo Ondimba.
Paris ne juxtapose pas les situations au Niger et au Gabon
À l’heure actuelle, les activités des soldats français qui font de la formation des militaires gabonais ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie, a indiqué Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, dans une interview accordée au journal Le Figaro.
"Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution", a-t-il nuancé tout en ajoutant que Paris condamnait tous les coups de force.
"Il faut laisser le temps à notre diplomatie d’analyser la situation et de consulter l’ensemble de ses partenaires", a conclu l'interviewé.
Gabon: le général Oligui menace les entrepreneurs impliqués dans la corruption
Le général Brice Oligui Nguema, nommé chef d’État pour la période de transition par les putschistes gabonais, a réuni plus de 200 chefs d'entreprises pour leur exprimer des menaces à la lumière de leur implication prétendue dans les affaires corrompues.
"Il est difficile de percevoir, au stade actuel, votre engagement et votre patriotisme s'agissant du développement attendu [du pays] par nos compatriotes", a-t-il lancé expliquant que selon des audits récents, "les sociétés avaient surfacturé, et les services reviendraient sur ces enquêtes afin que cette surfacturation revienne à l'État". Ses propos sont relayés par l’AFP.
"C'est une situation qui, pour moi, ne saurait perdurer, et je ne le tolérerai pas. Je le dis avec force: stoppez ces manoeuvres", a conclu le chef des rebelles. Le reportage sur cette réunion a été retransmis par les chaînes gabonaises.
Washington veut des "solutions diplomatiques viables" à la situation au Gabon et au Niger
L'administration américaine cherche des "solutions diplomatiques viables" à la situation au Gabon et au Niger. C'est ce qu'a déclaré John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, lors d'un point de presse en ligne.
"Nous continuons à chercher ce que nous pensons être la meilleure solution". "Nous continuons à chercher ce que nous pensons être des solutions diplomatiques potentiellement viables pour garantir que les institutions démocratiques soient préservées dans les deux pays", a-t-il déclaré.
Le 26 juillet, un groupe d'officiers de la garde présidentielle du Niger s'est mutiné et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Les dirigeants de la Cédéao ont imposé des sanctions sévères contre le Niger et ont exigé que les rebelles libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force.
Le 30 août au matin, un groupe de hauts gradés de l'armée gabonaise a annoncé à la télévision nationale qu'il avait pris le pouvoir. Des membres de la Garde républicaine, des services de sécurité, de l'armée et de la police figuraient parmi les rebelles. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président sortant Ali Ben Bongo Ondimba. L'armée a déclaré que le président était "assigné à résidence, entouré de sa famille et de ses médecins". Selon Reuters, les militaires ont nommé le commandant de la Garde républicaine du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, à la tête de l'État pour une période transitoire.
TASS
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