Gabon Le chef de l'État gabonais s'oppose à l'organisation précipitée de nouvelles élections
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, désigné par les organisateurs du coup d'État militaire au Gabon comme chef de l'État pour une période transitoire, estime qu'il n'y a pas lieu de se précipiter pour organiser de nouvelles élections dans le pays.
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"Notre objectif est d'agir le plus rapidement possible, rapidement mais avec certitude. Agir vite ne veut pas dire organiser des élections à la hâte, ce qui conduirait aux mêmes erreurs [que par le passé], les mêmes personnes continueraient à être au pouvoir et tout redeviendrait normal", a déclaré le président, cité par la chaîne de télévision Al Jazeera.
Cette déclaration intervient dans un contexte de pression croissante sur le chef des rebelles gabonais pour qu'il rende le pouvoir à un gouvernement civil, selon la chaîne.
Les militaires gabonais ont annoncé l'ouverture des frontières du pays
L'armée gabonaise a rouvert les frontières extérieures du pays, dont elle avait ordonné la fermeture le 30 août, dès les premières heures du coup d'État. C'est ce qu'a annoncé le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s'étant emparé des pleins pouvoirs dans le pays, lors d'une allocution à la télévision nationale.
"Le CTRI décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes", a-t-il affirmé, cité par l'Agence France-Presse (AFP). Nous sommes "soucieux de préserver le respect de l'État de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l'ensemble des États du monde, ainsi que de favoriser la continuité de l'État tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux".
En conséquence, plus d'une douzaine de navires qui se trouvent actuellement dans les ports du Gabon avec des cargaisons destinées à l'exportation peuvent à nouveau prendre la mer.
Le 30 août, un groupe de hauts militaires gabonais a annoncé à la télévision nationale qu'il avait pris le pouvoir. Les rebelles comprennent des représentants de la Garde républicaine dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema, du service de sécurité, de l'armée et de la police. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Les militaires ont déclaré que le président était "assigné à résidence, entouré de sa famille et de ses médecins". Plus tard dans la journée du 30 août, Brice Clotaire Oligui Nguema a été nommé chef de l'État pour une période de transition lors d'une réunion des généraux; il prêtera serment en tant que président de transition le 4 septembre.
TASS
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