Gabon Le président déchu du Gabon Ali Bongo «libre de se rendre à l'étranger»
Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, «compte tenu de son état de santé», est «libre de ses mouvements» et «peut se rendre, s'il le souhaite, à l'étranger» pour effectuer ses contrôles médicaux, a annoncé mercredi le général Brice Oligui Nguema qui l'a renversé il y a une semaine.
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Son discours, diffusé par la télévision nationale, est cité par l’AFP.
Pour référence, Ali Bongo Ondimba avait subi un grave AVC en octobre 2018 qui l'a laissé diminué physiquement, la jambe et le bras droits notamment se mouvant avec difficultés.
Gabon: le pouvoir militaire est favorable à des élections générales à deux tours
Le pouvoir militaire gabonais s’est dit favorable à la tenue d'élections générales à deux tours dans le pays avec un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois. Ces innovations et d'autres devraient être incluses dans la nouvelle Constitution du pays, a rapporté Gabon Media Time, citant les projets du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
"Retiré par Ali Bongo Ondimba lors de la dernière concertation politique de février 2023, le second tour à l’élection présidentielle pourrait finalement faire son retour dans le schéma électoral gabonais", écrit Gabon Media Time
Lors de sa prestation de serment le 4 septembre dernier, le président de la Transition Oligui Nguema avait déclaré qu'"il est donc important que tous les Gabonais s’accordent pour adopter une nouvelle Constitution par referendum, ainsi qu’un nouveau code électoral, et un code pénal fiable qui garantissent à tous les mêmes chances". Il a ajouté que des élections libres et transparentes seraient organisées au Gabon à l’issue de la période de transition, sans pour autant préciser la durée de cette période transitoire.
Gabon: les militaires n’ont pas fixé de délai pour la durée de la transition
Le pouvoir militaire gabonais n'a pas encore décidé de la durée de la période de transition, à l'issue de laquelle l'ordre constitutionnel sera rétabli dans le pays. C'est ce qu'a annoncé le président de la République centrafricaine (RCA) Faustin-Archange Touadéra à l'issue de ses pourparlers à Libreville avec le général Brice Oligui Nguema, président de la période de transition.
"Si le Comité de la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a exprimé par la voix de son Président Brice Oligui Nguema sa ferme volonté de remettre de l’ordre dans les institutions de la République avant de mettre fin à la Transition, il n’a cependant pas donné un délai pour la durée de la transition", indique un communiqué de la présidence centrafricaine, repris par le média Al Wihda. Le président centrafricain a ajouté qu’"un gouvernement de transition sera nommé dans les prochains jours".
M. Touadéra est arrivé au Gabon le 5 septembre en tant que facilitateur désigné par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). La veille, l’organisation régionale avait suspendu l'adhésion du Gabon. Et lors du sommet de la CEEAC du 1er septembre, le président centrafricain a été mandaté par ses pairs pour négocier avec les militaires afin de rétablir l'ordre constitutionnel au Gabon dans les plus brefs délais.
Créée en 1983, la CEEAC regroupe aujourd'hui l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République du Congo, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Tchad, la Guinée équatoriale, le Rwanda et Sao Tomé-et-Principe. En 2000, ses pays membres ont signé un accord pour mettre en place le mécanisme de le Copax, un mécanisme de coopération en matière de défense et de consolidation de la paix, et de sécurité au sein de la communauté.
Un groupe d’officiers supérieurs a annoncé sur la chaîne nationale gabonaise avoir pris le pouvoir. Parmi ces hauts gradés, des membres de la Garde républicaine dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema, des services de sécurité, de l'armée et de la police. Les militaires affirment avoir placé le président Ali Bongo "en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins". Ali Bongo Ondimba a lui-même enregistré un message vidéo dans lequel il a confirmé être détenu par les militaires dans sa résidence présidentielle.
TASS
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