Cameroun - Réligion Eglise évangélique du Cameroun: L’appel à l’unité
Le conseil synodal général extraordinaire tenu hier à Douala en l’absence des membres de la communauté sawa, s’est engagé à oeuvrer par la paix et le dialogue.
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Les membres des bureaux entrant et sortant, ceux des conseils synodaux entrant et sortant, les délégués au synode des trois Wouri (Nord, Sudouest et Sud), les directeurs nationaux et les sages étaient réunis au temple du Centenaire à Akwa, hier mercredi 10 mai 2017 pour la passation technique du nouveau Président général de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) en la personne de Jean Samuel Hendje Toya. Il était également question de lever toute ambigüité au sujet de la victoire du nouveau dirigeant élu lors du 59e synode général qui avait eu lieu du 17 au 23 avril 2017 à Ngaoundéré, dans l’Adamaoua. Jean Samuel Hendje Toya l’avait emporté par 205 voix contre 168 pour Richard Priso Moungole. Les travaux n’ont pas connu la participation de la communauté sawa, dont les chefs traditionnels ont annoncé un schisme dans une déclaration publiée en fin de semaine dernière. D’après la déclaration finale lue par le Secrétaire général Philippe Nguété lors de la rencontre d’hier, qui a duré près de 7 heures, il ressort que le Pasteur Priso Moungole a reconnu sa défaite et a encouragé son confrère dans sa mission pastorale. Et parmi les multiples rappels de la Déclaration, on pourrait retenir le 6e point selon lequel l’EEC a une tradition du vivre-ensemble qu’elle tient de ses pères fondateurs. Une tradition par laquelle les différentes composantes sociologiques s’accordent dans l’exercice du pouvoir. « Cette tradition, inscrite dans sa constitution, loin de promouvoir le tribalisme et le repli identitaire, vise à entretenir la marche ensemble car il existe au sein de chacune des composantes de l’Eglise, des compétences, des valeurs à fédérer pour le développement de celle-ci et de tout le pays », peut-on lire dans le document.
Pour en revenir à la situation qui a fait le tour des médias, le revirement se produit au retour du synode général de Ngaoundéré. L’élection est contestée et les déclarations fusent de partout. Parmi ces déclarations, la non reconnaissance du nouveau président général qu’on ne considère pas comme un fils Sawa. Pour le Sg, toute cette crise met à mal le vivre-ensemble et pour remettre de l’ordre dans la maison, un conseil synodal général extraordinaire a donc été convoqué.
Toujours selon la Déclaration, à Mbouda l’année dernière, le président sortant Isaac Batomen avait rappelé le sens de l’engagement pris à Yabassi qui n’était lié ni à une personne ni à une composante sawa de manière précise. Cet engagement a donc été tenu à Ngaoundéré, puisque deux ressortissants du Littoral sont entrés en compétition à l’occasion des élections à la présidence générale. Des hommes qui étaient d’ailleurs membres de l’ancien bureau : Richard Priso Moungole, vice- président et Jean Samuel Hendje Toya, Secrétaire général. Le pasteur Philippe Nguété s’est engagé avec tout le bureau entrant, à oeuvrer pour la paix et le dialogue. Il a par ailleurs insisté sur le fait que les problèmes de l’église doivent se gérer en interne.
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