Cameroun - Tourisme SUD,Biodiversité : Quand les chefs traditionnels s’y intéressent.
C’est à travers une visite des merveilles de la nature à Nkolandom ville en plein forêt équatoriale et située à quelques encablures d’Ebolowa, de son centre touristique ( Ctn) ce site pittoresque qui réussit à lier transformation et préservation de la nature.
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Confirmation a été faite le 22 mai dernier à l’occasion de la journée internationale de la diversité biologique présidée par le délégué régional du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded) en compagnie des gardiens de la tradition de la région.
Pour Joachin Ndi Odoumou délégué régional du Minepded, il est question de conscientiser les uns et les autres sur la nécessité à préserver notre biodiversité. Le thème de cette célébration à savoir « biodiversité et tourisme » est fort évocateur car, l’industrie touristique est celle qui consomme le plus de ressources naturelles, les ressources biologiques animales et végétales, du plus petit au plus grand. Pour le patron de l’environnement dans la région célébrer ainsi la biodiversité, c’est permettre aux activités touristiques actuelles d’opter pour une gestion durable en prévision des générations futures. Ainsi, le centre touristique de Nkolandom qui est en pleine nature a été le lieu retenu pour cette célébration en vue de permettre aux populations de savoir qu’on peut transformer la nature en actionnant aussi sur la préservation des ressources naturelles. Il est question ici d’assurer l’adéquation entre le développement économique et touristique et la nécessité de préserver, de conserver la nature, donc la biodiversité. Aux regards du danger, du risque actuel de la vie sur terre, la conscientisation sur les bienfaits de celle-ci incombe à tous.
A cet effet, nous savons que la conservation, la détention, la possession de la connaisse de la biodiversité est entre les mains du pouvoir traditionnel. D’où, la présence des chefs traditionnels dans cette action de sensibilisation tous azimuts. L’idée étant que si le pouvoir traditionnel fait honneur à la biodiversité et que la jeunesse s’en approprie, ce sera des bons points enregistrés pour une préservation assurée. C’est dans cette biodiversité qu’on puisse pour s’alimenter, se soigner, se vêtir, bref pour la vie. Bruno Mvondo chef traditionnel du village de Bityili pense que cette célébration nous permet la domestication de la nature par les humains. Pour lui, à visiter le Ctn, on se rend compte que la nature n’est pas faite pour être détruite, mais plutôt pour être embellie et maquillée, c’est une interpellation à tous. C’est bien ce qui développe le côté animiste de l’africain, du Camerounais et du peuple de la forêt.
C’est cela faire corps avec la nature, c’est cela louer et développer la nature pour les lendemains qui permettront à chacun de s’y plaire. Il pense que nous avons tout de l’environnement à travers la biodiversité, et sa gestion est basée sur les savoirs traditionnels transmis par les ancêtres. Il est question pour nous qui avons encore cette biodiversité stable à la préserver afin que nous ne devinions pas les hommes artificiels comme les autres où s’alimenter bio émanent d’une gageure. Ainsi, pour joindre l’utile à l’agréable, les étudiants en environnement de l’annexe de la Fasa à Ebolowa, ceux des écoles d’agriculture et les différents clubs amis de la nature de la ville ont effectué une excursion en compagnie des chefs traditionnels. Il était question de visiter les sites éco touristiques du Ctn à savoir, les étangs piscicoles, les rochers sacrés, les grottes, le musée d’art nègre, le lac artificiel, le parc zoologique et les pistes forestières.
Pour en savoir mieux, les étudiants ont eu droit aux réponses de la part des chefs traditionnels en vue d’une conscientisation de masse. Il faut noter que cette action s’est accomplie grâce au soutien du réseau des parlementaires sur l’environnement (Repar) conduit par son président le député Jean Jacques Zam pour qui, chaque instant est un grand moment de sensibilisation, et la jeunesse en est une meilleure cible. Et lorsque les gardiens de la tradition en parlent, cela fait effet pour la société. Pour le représentant du chef de Nkolandom, c’est un honneur pour sa contrée, c’est une ingéniosité pour le promoteur car, il y a quelques années on n’aurait jamais imaginé que ces superpositions de rochers pouvaient être un pôle d’attraction. Ce qui signifie qu’on peut embellir sans détruire, c’est la meilleure préservation de notre biodiversité.
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