Cameroun - Réligion Affaire EEC: le bureau élu suspendu
La décision en première instance a été rendue vendredi 21 juillet par le juge des référés à Douala.
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Ce dimanche à l’église du Centenaire à Akwa, peu de chrétiens au culte de 10h 30 qui a d’ailleurs commencé avec près d’une heure de retard, aux alentours de 11h30. En attendant le début de la célébration, les paroissiens, par petits groupes de deux ou de trois, discutent. La décision de justice de vendredi alimente certainement les conversations. Avant de déclamer les textes bibliques du jour, le pasteur Makon ma Ngue, officiant, va du haut de la chaire s’excuser du retard avec lequel débute le culte. Il évoque entre autres, la forte pluie qui tombe sur la ville depuis le matin et le retard accusé par la précédente célébration… Mais revenons à l’affaire en justice.
Vendredi 21 juillet 2017, après plusieurs heures de débat, le tribunal de première instance de Bonanjo, statuant en premier ressort, a suspendu la prise de fonction du bureau élu de l’Eglise évangélique du Cameroun (Eec). Prise en délibéré, la décision remet en question l’élection qui a porté le pasteur Jean-Samuel Hendje Toya à la tête de l’Eec. En outre, il interdit toute prise de fonction au nouveau bureau, en attendant l’examen de la procédure pendante devant le Tribunal de Grande Instance (Tgi) du Wouri. Décision accueillie avec joie par certains et amertume par d’autres.
Joint au téléphone par CT, l’un des conseils de Richard Priso Moungolle, candidat malheureux à l’élection tenue à Ngaoundéré, Me Richard Njoh a expliqué que la décision de justice sera signifiée au camp d’en face. Selon lui, théoriquement l’ancien bureau devrait revenir aux affaires. Cependant, compte tenu du fait qu’il est pointé du doigt, il ne serait pas souhaitable qu’il revienne aux affaires, même provisoirement.
Me Martin Kamanko, conseil de l’Eglise évangélique du Cameroun (Eec), joint au téléphone également, a pour sa part affirmé que les voies de recours prévues par la loi vont être utilisées, en attendant la décision du TGI.
Lors des différentes célébrations, la décision de justice a été lue et expliquée aux chrétiens. Toutefois, il leur a été demandé de garder la sérénité et de poursuivre avec la prière pour que la paix revienne au sein de la famille Eec. Le conseil du pasteur Priso, le plaignant, a cependant précisé que des initiatives seront prises, dans le sens d’une transition. Des mécanismes seront proposés pour un fonctionnement normal de l’église.
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