Cameroun - Communication Les vieux doivent céder la place aux jeunes à la CRTV
Melchiade Fopa Tchinda, secrétaire à l’organisation du Syndicat national de la communication a fait cette déclaration dans un entretien qu'il a accordé à Mutations
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Melchiade Fopa Tchinda: « Il faut passer le témoin aux jeunes de la Crtv »
Le secrétaire à l’organisation du Syndicat national de la communication revient sur une formation donnée aux formateurs des médias d’Etat en l’occurrnce de la Crtv.
Vous venez d’organiser la formation des formateurs des médias d’Etat. Quel est son but ?
Nous nous sommes réunis dans le cadre du prolongement des activités du Syndicat national de la communication (Synacom), section Crtv. Nous avons mis en avant le volet formation qui concerne d’abord les formateurs qui seront ensuite nos relais au sein de l’entreprise. Vous êtes sans ignorer que la Crtv s’est donné une vision à l’horizon 2020, celle d’être et demeurer la référence de l’audiovisuel au Cameroun, avec un ancrage dans la sous-région Afrique centrale. Cette vision ne peut atteindre son point culminant que si le personnel Crtv a l’esprit syndical et aussi l’esprit d’entreprise.
Quels ont été les curricula de cette formation ?
La Crtv est en train de consolider son hégémonie dans le numérique. Même si le public semble ignorer que la Crtv a migré dans le numérique dès le début des années 2000 avec sa Radio assisté par ordinateur qu’on a appelée communément «Radio Assist». A la télévision, les plateaux sont déjà virtuels. Bien entendu, il y a une stratégie de numérisation globale de la crtv qui est en cours d’implémentation et ce n’est un secret pour personne. C’est dans le cadre de cette modernisation technique et structurelle de la Crtv que le Synacom a décidée, avec l’accord de la Confédération des syndicats autonomes du Cameroun (Csac) de renforcer les capacités du personnel de la Crtv. Il est donc question de capaciter les formateurs des formations aux normes syndicales. Par exemple, la syndicalisation, le droit syndical de l’Organisation internationale du travail (Oit) : normes et procédures, la liberté syndicale, entre autres. En 20 ans d’expérience syndicale à la Crtv, il est clair qu’il faut passer le témoin à nos jeunes camarades et collègues. D’où le choix des thèmes de la formation.
En 20 ans, quels sont les faits d’armes du Synacom section Crtv ?
Je prendrais seulement, et ce n’est pas le seul cas, la convention collective que le top management de la Crtv vient de signer. Nous nous sommes battus depuis très longtemps. Je dirais depuis l’époque du deuxième directeur général de la Crtv pour cette convention collective. Nous les syndicalistes et l’ensemble du personnel sommes contents que le directeur général actuel de la Crtv l’ait signée. C’est un bol d’air, dira-t-on. Pour cet acte de Charles Ndongo qui, hier était du même côté que nous, aujourd’hui directeur général, nous lui adressons nos félicitations. Nous lui disons merci pour l’aboutissement de cette convention collective.
Après la formation, quelles sont vos attentes ?
Nous voulons avoir de bons syndicalistes de l’audiovisuel, qui aiment leur métier et qui savent transmettre ces notions syndicales auprès des jeunes. Quand on parle audiovisuel, on parle d’un miroir.
Est-ce une manière de donner des rudiments aux jeunes pour s’opposer au top management de la Crtv ?
Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Nos revendications ne rythment pas avec opposition. Ce n’est pas un parti politique. Nous voulons seulement la bonne marche de l’entreprise. Aujourd’hui, avec l’augmentation salariale qui découle de la convention collective, tout le monde est content. Mais, il faut comprendre que les syndicalistes sont là pour que la direction générale soutienne le personnel. Et le personnel doit protéger le matériel, redoubler d’ardeur au travail et maintenir la discipline au sein de l’entreprise.
Pascal Dibamou
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