Opération Epevier Olanguena Awono devant la barre
La 10ème audience de l’affaire qui oppose le Ministère public et l’Etat du Cameroun à l’ex-Ministre de la Santé Publique, Urbain OLANGUENA AWONO et cinq de ses anciens collaborateurs a lieu ce mercredi 29 septembre 2010. **** Et ce texte est du site Internet d'Urbain Olanguena Awono
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Sur le banc des accusés : Hubert Wang, ancien secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la tuberculose; Rose Chia, épouse Fon Chingong ancienne coordinatrice du Groupe technique provincial de lutte contre le Sida dans le Sud-Ouest; Timothée Onana Belibi, ancien comptable matières au cabinet du ministre de la Santé publique vont clôturer le contre-interrogatoire de l’inspecteur d’Etat, Gilbert BAYOÏ.
Une occasion rêvée et tant attendue pour les trois accusés qui vont enfin pouvoir exiger à Gilbert BAYOÏ de produire les preuves de ses accusations contre les prévenus. On se rappelle en effet qu’au cours des précédentes audiences, leurs co-accusés n’ont pas pu obtenir du témoin à charge de l’accusation, les preuves des conclusions de son rapport. Lequel, dans l’incapacité d’en fournir, s’est réfugié dans des réponses évasives et laconiques, allant même jusqu’à provoquer, l’hilarité du public. Au cours de la précédente audience par exemple (le 15 septembre 2010), le Chef de la Mission du Contrôle Supérieur d’Etat a été pris en flagrant délit de mensonge par l’ancien Secrétaire Permanent du Programme National de lutte contre le Paludisme qui l’a contraint a reconnaître, que le faux bordereau de réception des moustiquaires imprégnés fabriqué par l’escroc Soue MBELA Yves pour se faire payer, a été remis à la mission de contrôle par les services de la Direction Générale du Trésor et non pas par les services du Ministère de la Santé comme il a essayé de la soutenir auparavant.
Dès lors, que faut-il encore attendre de ce témoin à charge qui publiquement se paie la tête du tribunal en mentant sous-serment ? Face à la vacuité de l’accusation qui s’effondre de jour en jour, est-il encore raisonnable de poursuivre ce procès qui décrédibilise de jour en jour l’ensemble des institutions étatiques qui sont impliquées dans sa gestion ?
N’est-il pas raisonnable à ce stade du procès de mettre fin à la mascarade et de de reconnaître que les instances décisionnelles du pays ont été induites en erreur par une mission du Contrôle supérieur de l’Etat davantage préoccupée par le souci de régler des comptes personnels que celui de s’assurer de la bonne gestion de la fortune publique ?
Autant de questions qu’on est en droit de se poser à ce stade du procès et dont on espère que ceux qui sont habilités à le faire, pourront y apporter dans les meilleurs délais, les réponses attendues de l’ensemble de l’opinion désormais convaincue de l’innocence des accusés.
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