Le Président de l’Étoile filante de Garoua est sortie de sa réserve pour «sauver» le football camerounais «en voie de disparition».

ADS

Dans une longue interview accordée à la chaine Equinoxe Television, dans le cadre de l'émission «La Vérité en Face», diffusée le dimanche 10 septembre 2023, Abdouraman Hamadou Babba, a évoqué les raisons qui l'ont poussé à sortir de sa réserve pour «sauver» le football camerounais «en voie de disparition» selon lui.

Le président de l’Étoile filante de Garoua qui a presque été banni du football par les différents exécutifs qui se sont succédés à la FECAFOOT et qu'il a combattu est revenu sur ses liens avec Samuel Eto'o Fils et son management actuel de l'instance faitière du football camerounais :

«Le football aux footballeurs, c'est une aberration je ne dirais pas de l'ignorance. Quand vous allez à la FIFA vous ne voyez pas les gens avec les godasses en train de s'échauffer ou en train de courir. Le football aux footballeurs ne veut rien dire.

C'est le dirigeant de club qui organise le football. C'est lui qui recrute les entraîneurs, les joueurs vous comprenez. Le joueur est au bas de l'échelle.

Quand vous venez à la Fecafoot, on ne vous demande pas de courir ou de marquer les buts. On vous demande de gérer.», déclare Abdouraman Hamadou Babba, qui a également annoncé son entrée prochaine ne politique.

En effet, selon lui ce sont des hommes politiques tapis dans l'ombre à la présidence de la République qui tirent les ficelles à la FECAFOOT et plombent le développement du football camerounais; Et il compte bien les retrouver dans l'arène politique.

« J’ai été dans des situations où je pouvais tout prendre, je pouvais tout avoir mais j’ai refusé. C’est pour ça que quand on a voulu salir mon nom en disant que j’ai demandé de l’argent à Samuel Eto’o devant mes amis, j’ai voulu mettre ma main sur le courant. Ils m’ont dit non ! On te connait, on sait que c’est faux. Parce que à un moment donné, on a voulu faire croire que j’ai demandé de l’argent, c’est parce que j’ai trop demandé. J’ai dit à Samuel c’est pas ça le problème.

Nous avons demandé qu’on rembourse ce qu’on a dépensé et il y a les justificatifs. Telle procédure a couté ceci, voilà ça, voilà les justificatifs au TAS. On a payé les avocats comme ça voilà ça. Et ça c’était pour mettre la paix. On n’a pas voulu prendre un franc qui ne nous revient pas. Il faut savoir que Samuel, on a eu des relations assez importantes et aujourd’hui c’est vraiment le cœur lourd. Vous avez vu depuis un an et demi, vous ne m’avez vu sur les plateaux télé parce qu’il fallait laisser les choses. J’ai voulu lui laisser la chance pour que les choses partent comme il se devrait, il n’avait pas compris ou ceux qui sont avec lui n’ont pas voulu que ça se fasse comme ça.

Mais il fallait aller jusqu’au bout, on est allés au TAS jusqu’au bout et au tribunal fédéral jusqu’au bout. Parce que ça c’est notre principe. Du moment où il n’y a pas un consensus on va jusqu’au bout. Aujourd’hui, malheureusement, je suis obligé de sortir de ma réserve parce que si ça continue comme ça nous n’aurons plus de football, il n’y aura plus rien. », ajoute-il.

Abdouraman Hamadou Babba s'est également exprimé sur l'opportunité de son interview à 48h de la rencontre fatidique contre le Burundi, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN Côte d'ivoire 2023. Et la décrépitude actuelle de la gestion de l'équipe nationale devenu la risée sur le continent à cause des divisions orchestrée par certains :

« En temps normal, on ne devrait pas jouer notre qualification à la dernière journée dans une poule à trois avec Namibie, Burundi. Ce n’est pas possible ! On devrait même mettre notre équipe A’.

Vous voyez là où le football camerounais se trouve. Il y a des gens qui au lieu de regarder la réalité des choses préfèrent des formules médiatiques et communicationnelles. Je suis désolé, le Cameroun ne devrait pas jouer sa qualification à la dernière journée dans une poule de trois avec la Namibie et le Burundi avec tout le respect que je leur dois.

En terme de football, il n’y a aucun pays au monde, même le Brésil n’a pas les capacités que nous avons mais vous vous imaginez le Burundi. On nous a dit qu’on va gagner la coupe du monde mais après c’est devenu qu’on a gagné le Brésil. », déclare l'ancien directeur de cabinet de Iya Mohammed.

Lucien ABEMBE

ADS

 

Lire aussi : Le Synafoc traine la FECAFOOT devant les juridictions de la FIFA
Lire aussi : Cyrille Tollo : « Pour le Gouvernement et pour l’Etat du Cameroun, il n’y a pas deux encadrements à la tête des Lions Indomptables »
Lire aussi : Philippe Doucet : « C'est la première fois dans le monde que je vois un sélectionneur prendre des photos avec deux staffs différents»