Réligion. Le Maroc a rappelé son ambassadeur en Suède pour protester contre l'incendie du Coran

cameroun24.net Mercredi le 28 Juin 2023 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gouvernement marocain a rappelé mercredi son ambassadeur à Stockholm en signe de protestation après l'incendie du Coran dans la capitale suédoise, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères du pays.

ADS



"Sur les plus hautes instructions du roi, le chargé d'affaires de la Suède a été convoqué à Rabat, l'ambassadeur à Stockholm a également été convoqué pour des consultations", a souligné un communiqué de ministère marocain des Affaires étrangères.

Selon lui, "ce nouvel acte irresponsable et hostile ignore les sentiments de plus d'un milliard de musulmans en cette période sacrée qui coïncide avec la saison du hajj et de la fête Aïd el-Kebir".

Pour rappel, une action consistant à brûler un exemplaire du Coran a eu lieu mercredi sur la place Medborgarplatsen, dans le centre de Stockholm, a rapporté TASS. Elle a duré environ une demi-heure, après quoi les participants ont commencé à se disperser.

Son organisateur, Salwan Momika, un immigré irakien de 37 ans, qui s'était déjà vu refuser une action similaire, a commencé à parler en arabe. Il a déchiré des pages d'un exemplaire du Coran et les a brûlées. Des médias suédois et internationaux étaient présents sur les lieux, ainsi qu'environ 200 spectateurs. La police a arrêté un homme qui a tenté de jeter des pierres sur l'organisateur.

Auparavant, dans une interview accordée aux médias suédois, M. Momika avait déclaré que son action ne s'opposait pas à l'adhésion de la Suède à l'Otan, mais qu'il souhaitait simplement interdire le Coran dans le royaume. Mais selon certains experts, de telles actions pourraient en effet rendre difficile l'adhésion du pays à l'Otan.

L'action s'est déroulée avec l'autorisation de la police, dont le rapport note qu'aucune "autorisation directe de brûler" le livre saint musulman n'a été donnée, mais qu'il s'agissait d'une "action liée au Coran".

Début février, la police a été contactée par les organisateurs de deux manifestations au cours desquelles il était prévu de brûler le Coran devant les ambassades de Turquie et d'Irak à Stockholm. Toutefois, sur recommandation des forces de sécurité suédoises, le département de la police a refusé d'autoriser le rassemblement, arguant que de telles actions avaient déjà fait peser des menaces sur le pays et que de nouvelles actions augmenteraient sérieusement le risque d'attaques terroristes. Cette décision a été critiquée par un certain nombre de juristes, qui estiment que la loi ne donne pas à la police le droit de prendre de telles mesures.

Début juin, le tribunal administratif de deuxième instance, après avoir examiné les décisions, a jugé que les forces de l'ordre n'avaient pas de base légale pour justifier leur refus. En vertu de la loi sur l'ordre public, le refus de délivrer des autorisations pour des rassemblements publics ne peut avoir lieu que lorsque cela est nécessaire du point de vue de la sécurité et de l'ordre dans le cadre d'une manifestation particulière.

Au début de l'année, un scandale majeur a éclaté entre la Turquie et la Suède à la suite d’un Coran brûlé devant l'ambassade du pays anatolien à Stockholm. Le 21 janvier, Rasmus Paludan, le chef du parti d’extrême droite Ligne dure, a organisé un rassemblement devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, brûlant publiquement un exemplaire du Coran. Dans son discours, il a critiqué l’Otan, la Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan, et a montré une caricature de Mahomet.

En avril 2022, la police a empêché M. Paludan de brûler le Coran à Norrköping. La Cour d'appel qui a examiné l'affaire a également jugé que la décision de la police était erronée, car les menaces invoquées par la police pour interdire de brûler le Coran n'étaient "pas suffisamment concrètes" ou liées aux manifestations en question.

TASS

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS