Cameroun - Ouest. Bafoussam IIIème :Désaccord entre une entreprise chinoise et des riverains

Michel Ferdinand | Mutations Mercredi le 19 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les populations concernées estiment que l’exploitant d’une carrière de pierre ne respecte pas le cahier des charges.

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La principale conclusion d’une concertation organisée le 13 août 2015 à la mission catholique de Tchipou à Bamougoum entre l’administration publique et les parties prenantes laisse croire qu’il y a eu un déficit de communication, puisqu’il a été révélé que la plupart des populations riveraines de la Carrière de Bamougoum, actuellement exploitée par la société chinoise dénommée China Longteng Sarl, n’étaient pas au courant des termes d’un cahier des charges lié à la gestion dudit espace, estimé à 12 hectares.


Une situation ayant suscité des suspicions de la part des populations, qui ont saisi le gouverneur de la région de l’Ouest d’une requête. Ces populations revendiquent, entre autres l’électrification, l’hydraulique villageoise, la construction d’un centre de santé, le bitumage de certains axes routiers, en compensation de l’exploitation de la carrière située  à Tchipou, où des Chinois se sont installés il y a quelques mois. Deux autres quartiers sont concernés : Tchouo et Ngassa .

« Quand il y a des tirs de dynamite, les responsables de cette entreprise nous demandent de quitter nos domiciles. Non seulement il faut le faire entre transportant nos parents ailleurs, ce qui a un coût, mais également les secousses ont lézardé une dizaine de maisons d’habitation », formule le porte-parole des populations, Gustave Flaubert Kengne. Près de cent personnes assistent à cette rencontre autour du secrétaire général des services du gouverneur de la région de l’Ouest, Simon Emile Mooh. L’on note aussi la présence du sous-préfet de Bafoussam IIIème, Liliane Flore Tchuenté Tsemo ; du chef supérieur, Jacques Fotso Kankeu ; du député, Deffo Oumbé Sangong ; du maire, Daniel Deffonkou.

La société chinoise incriminée est représentée par trois personnes. Les débats sont quelques peu houleux. En même temps, l’on déplore que la majorité des signataires de cette requête n’ont pas pris part à l’audience relative à l’audit environnemental et social tenue du 27 juillet au 1er août dernier, ou encore aux deux concertations organisées à cet effet. Ce qui constituait une plate-forme pour présenter leurs doléances. A chaque fois,  M. Mooh parvient à calmer les esprits surchauffés. Sur le plan technique, le délégué régional des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique à l’Ouest lève quelques équivoques : « Dans le cahier des charges, tout ce qui est positif pour les populations est pris en compte en rapport au développement et aux œuvres à caractère social. Il y a juste eu un problème de sous-information. Ceux qui se plaignent ne se sont rapprochés ni de l’autorité administrative, ni de nos services pour maîtriser les contours de la chose.

Tout ce qu’ils posent comme doléances se trouve dans le cahier des charges. La société chinoise se doit de remplir ces exigences au fur et à mesure qu’elle s’installe sur le terrain », argumente Ibrahim Vessah. La partie chinoise est surprise de l’attitude des populations qu’elle côtoie régulièrement. « Depuis que nous sommes installés ici, nous sommes de bons voisins avec tout ce monde. Il n’est pas indiqué qu’il y ait des problèmes entre nous. Et s’il y en a, nous pensons que l’Etat peut intervenir en organisant des rencontres pareilles », plaide la traductrice, Wang Can.

A l’occasion, on apprend que le gouverneur a été directement saisi, alors que les représentants des populations devaient transiter par le sous-préfet de Bafoussam IIIème. « Nous ne voulons pas de violence. La société s’est installée et il y a un cahier des charges qu’il faut respecter. Nous nous sommes entendus sur tous les points. Nous allons mettre à la disposition de ceux qui font des revendications ce cahier des charges. Et le suivi quotidien sera effectué par les autorités compétentes », explique Simon Emile Mooh.

En fin de compte, tout le monde s’accorde à dire que la carrière exploitée à Tchipou contribuera au développement de la zone. Et qu’il faut juste être patient pour bénéficier des forages, de l’énergie électrique et autres équipements sociaux de base.

 

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