Cameroun - Economie. Banque des Pme: la fin de la navigation à vue

La Nouvelle Expression Lundi le 03 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Deux assemblées générales de la Banque camerounaise des Pme (BC Pme) se tiennent ce 31 janvier 2014, à Yaoundé, sous la houlette du ministre des Finances (Minfi). Selon Alamine Ousmane Mey, président de l’AG de la BC Pme, l’AG ordinaire planchera sur la «révision des statuts» de la banque, tandis que l’AG extraordinaire tablera sur la composition du conseil d’administration.

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Au terme de cette AG mixte, le DG et son adjoint pourront être nommés. De sources proches du dossier, ces nominations qui constituent « la dernière étape avant le lancement effectif des activités de cette institution bancaire annoncée depuis 2011 par le chef de l’Etat ». Surtout que Paul Biya le capital social qui est de 10 milliards de FCfa a déjà été libéré par l’Etat. Cette convocation de cette double assemblée générale consacre surtout la fin de la navigation à vue et l’imminence du démarrage des activités de cette banque annoncée il y a voici trois ans, qui n’a pu démarrer à cause d’une foultitude de pesanteurs. Le 1er décembre 2013, lors de l’ouverture des travaux de Pmexchange, le forum des Pme organisé par le patronat Entreprises du Cameroun (Ecam) depuis 2012, le ministre des Pme, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) a indiqué que cette banque sera finalement opérationnelle avant la fin janvier de l’année 2014. « Ce n’est qu’une question de semaines », a déclaré le Minpmeesa, en faisant une économie des travaux de la deuxième assemblée générale de cette banque tenue le 21 mars 2013, à Yaoundé.

Cette Ag, a-ton appris, était l’une des dernières étapes avant le début effectif des activités de cette institution bancaire. Selon un communiqué signé quelques jours avant par le ministre des Finances (Minfi), président de cette assemblée générale, l’ordre du jour était articulé autour de la désignation de l’administrateur indépendant de cette banque à capitaux publics, la nomination du commissaire aux comptes, la composition du conseil d’administration. Et le tout premier conseil d’administration de la structure s’est également tenu ce même 21 mars 2013. Le Minfi qui pilote l’opération a indiqué que les locaux sont déjà disponibles, de même que le capital initial, 10 milliards de FCfa entièrement détenu par l’Etat du Cameroun. Après le déblocage des fonds qui était « l’exigence principale » de l’organe de régulation, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), l’agrément a finalement été délivré à la Banque des Pme. A en croire les autorités, l’orientation économique du pays nécessitait la mise en place d’une institution chargée du financement des activités des Pme et des Pmi, d’où la création d’une Banque pour les Pme. D’après l’institut national de la statistique (Ins), les Pme représentent plus de 90 % du tissu économique du pays et participent à 34% de son Pib. Seulement, ces Pme ont généralement d’énormes problèmes d’accès aux financements. La Bc-Pme devrait contribuer à résoudre ce problème, et permettre ainsi à ces structures qui emploient de nombreux Camerounais de devenir le véritable moteur de la croissance économique au Cameroun. Car, jusqu’ici, c’est un véritable pis-aller. Sur les 90.000 Pme environ qui existent au Cameroun, plus de 86% emploient au maximum cinq personnes et ont une espérance de vie de 50 ans au trop. Globalement, la banque des Pme va apporte un coup d’accélérateur à l’économie, depuis la liquidation il y a une vingtaine d’années du Fonds de garantie pour le petite entreprise (Fogape). La banque des Pme a été annoncée par le chef de l’Etat en janvier 2011, lors du comice agro-pastoral d’Ebolowa. Les administrateurs, représentants de différentes administrations, ne devraient pas être plus de 12.
Seulement, le Fmi est contre la création de cette banque. L’institution de Bretton Woods ne regarde pas dans la même direction que le Cameroun, au sujet de la création cette banque spécialisée. Après des réserves plus ou moins informelles formulées par les responsables locaux au lendemain de l’annonce pompeuse de la nouvelle par le Chef de l’Etat, l’institution monétaire a formalisé ces réserves, dans un rapport publié en mars 2011. Ce document a fait une analyse de l’économie camerounaise après la mission la consultation effectuée en mars-avril 2010, au titre de l’article IV des statuts du Fonds. Au sujet des banques spécialisées, le rapport cité précédemment n’a pas fait de cadeau au Cameroun. Les services du Fmi mettent en garde contre la création d’institutions spécialisées (pour l’agriculture et le financement des Pme) car par définition elles font intervenir des portefeuilles de prêts sectoriels vulnérables et non diversifiés. Traduction simpliste, le Cameroun devait abandonner cette piste, qui, à la longue, pourrait poser des problèmes à l’économie camerounaise.

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