Cameroun - Transport. Cameroun - Port de Kribi: En attendant Biya et le premier Tanker

Edking | Le Messager Vendredi le 25 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Encore un peu de patience et la ville va accueillir un double événement: l’inauguration du port de Kribi qui accueille son premier tanker dans deux mois, mais surtout l’illustre présence de Paul Biya sur les rives océanes d’une cité appelée à devenir dans les prochaines années, sinon la capitale économique du pays, au moins la capitale portuaire.

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En février dernier déjà, à titre expérimental, un de ces monstres marins qui feront bientôt le quotidien de la ville a mouillé au port de Lolabe. C’était un bâtiment de 226 mètres de long. Dans l’agenda de développement de la région figure en bonne place : une autoroute Yaoundé-Douala avec importante desserte à Kribi, un chemin de fer estimé a 580 km, à partir de Mbalam ou sera extrait le minerai de fer, une usine gazière, l’embarquement régulier de l’alumine etc. «le port de Kribi est la rampe de lancement du développement du Cameroun», assure confiant, le maire Sabikanda de Kribi 2è. Si tout se déroule normalement selon son schéma directeur de l'aménagement global (Sdag), la ville de Kribi deviendra le premier pôle économique et industriel du Cameroun dans une vingtaine d'années.

Il y est prévu également l'aménagement de terminaux spécifiques à partir de 2015, entre autres les terminaux aluminium, hydrocarbures, alumine, minéralier, gaz naturel liquéfié, etc. Le secrétaire général des services du Premier ministre, Louis Paul Motazé, président du comité de pilotage du complexe industrialo-portuaire de Kribi affirme à ce sujet : «le port en eau profonde de Kribi, en permettant l'exportation en grandes masses des produits issus de l'exploitation des gisements miniers du Cameroun (fer, bauxite, gaz naturel notamment) et l'importation des matières premières pour les industries locales, sera un véritable levier de l'industrialisation du Cameroun et de la compétitivité de ses produits»

L’heure est donc à l’optimisme. La ville connaît un ravalement de façade pour préparer le double événement de juin prochain. Les itinéraires balisés qui vont du centre ville au port font l’objet d’une attention particulière, avec l’agrandissement des routes urbaines et l’éclairage public effectué par la société Razel. Kribi attend ses invités et son premier bateau…

Edking


Environnement: Les dangers de la pollution marine

Avant même le lancement des activités sur le port de Kribi attendues dans deux mois, la pollution menace les belles plages de Kribi.

Monique Maranda, une Canadienne en voyage d’étude dans la région s’en désole : « des conteneurs tombent chaque jour des bateaux et pourrissent au fond des océans avec leurs cargaisons inconnues et dangereuses». Dans l’indifférence générale, des laboratoires médicaux et autres déversent en haute mer des déchets dont ils ne peuvent se débarrasser. En parcourant les plages de Kribi, la québécoise découvre avec horreur les réalités des plages du Cameroun : déchets de plastiques et de fer que charrient les vagues sur les côtes de Kribi: «Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui que la diminution des forêts, l’épuisement des combustibles minéraux et fossiles, principales causes de l’effet de serre, les modifications climatiques, les ouragans et l’amplitude des marées océaniques sont le fait de l’inconscient collectif et de la surconsommation occidentale».

Des plages propres rendraient aux côtes camerounaises leur attrait touristique, source de devises. Il s’agit donc, pour Monique la Camerounaise de cœur, de sensibiliser les jeunes riverains de Kribi en les encourageant à balayer à leur porte, c'est-à-dire à prendre soin de leur environnement. Installée au village Lobe dans le domaine du chef traditionnel Eko Roosevelt, Monique Maranda joint le geste à la parole. Tous les matins, elle arpente la longue plage jusqu’aux superbes chutes désormais classées patrimoine mondial par l’Unesco. Monique ramasse, regroupe, isole les déchets de toutes sortes que transportent les vagues atlantiques : tessons de bouteilles, verres plastiques, boîtes de conserves, morceaux de fer etc.…Quand on lui fait remarquer que c’est un travail de titan qui est de toute façon inutile vue l’ampleur de la tâche qui se veut quotidienne, permanente et prégnante, l’acupunctrice de formation qui exerce à Montréal, balaie l’argument d’un revers de la main : Au Costa Rica affirme-t-elle, ils ont connu le même problème. Alors, le long des plages, il y a des sacs poubelles pour les déchets liquides et solides. Ces sacs sont dirigés vers des fûts disposés par intervalles et chargés de recueillir, le long de la plage, les ordures de l’Homme et de la mer. Ces immondices sont acheminées chaque jour vers le dépotoir de salubrité de la ville. Le Costa Rica a des plages belles et propres.

Il s’agit, pour Monique Maranda, de créer l’émulation au sein des jeunes riverains, à défaut d’intéresser les pouvoirs publics et les syndicats d’initiatives locales à l’entretien des plages. Ces jeunes pourraient s’organiser en brigade de travail pour rendre leur environnement attrayant. Son mot de la fin est lapidaire : «personne ne viendra faire pour vous ce que vous ne faites ou ne voulez pas faire et la saleté n’est pas un signe de bonne santé mentale».

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