Can 2016. Can 2016 : Fin de parcours pour Synohydro

Guy Hyacinthe Owona | Mutations Lundi le 15 Février 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’entreprise accusée de ralentir les travaux de réhabilitation du stade omnisports de Yaoundé a quitté les lieux vendredi dernier, laissant les employés dans le désarroi.

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A l’une des entrées du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, un policier inspecte la rue. Il est grand et de teint noir. Il tient un long fusil noir. C’est un élément des Equipes spéciales d’interventions rapides (Esir). Ses collègues sont d’ailleurs à bord de leur véhicule de police. «Ils sont là pour assurer la sécurité», lance un jeune homme qui se trouve non loin de là. Sur un tas de gravier, des jeunes gens devisent. Certains sont assis, d’autres sont debout. En face d’eux, seuls des véhicules d’auto-écoles circulent. Outre ces éléments des Esir, quatre travailleurs sont assis devant cette entrée. Le calme est revenu. Il y a quelques temps encore, une grande agitation régnait à cet endroit. Les employés de l’une des entreprises adjudicataires de ce stade observaient un mouvement de grève.

«L’entreprise chinoise qui retarde l’avancement des travaux au stade a été chassée», confie un homme au teint clair, venu chercher du travail tôt. «On a juste retiré le marché à cette entreprise. Et c’est entre 22 et 23 heures hier [jeudi 11 février 2016, Ndlr], qu’ils ont enlevé tout leur matériel qui était ici au stade et ils sont partis», précise un autre. C’est donc vendredi matin que les employés arrivent et constatent que leur employeur a plié bagages. Sans crier gare. D’où leur désarroi. L’entreprise dont il est question est Synohydro. Lors de la descente sur le terrain de la délégation interministérielle chargée d’évaluer l’avancement des travaux le 02 février dernier, cette entreprise avait clairement été indexée comme étant à l’origine du grand retard accusé jusqu’ici. Et les membres du gouvernement avaient tranché sur le vif ! Mettre fin au contrat de Synohydro qui avait deux des trois principaux lots, à savoir le génie civil et l’aménagement des voiries et des parkings, aussi bien au stade omnisport qu’au stade militaire, sans oublier les stades annexes de Yaoundé.

Peu avant notre arrivée sur les lieux, un témoin nous raconte : «Le sous-préfet est descendu sur le terrain en matinée. Lorsqu’il ressort du stade, il est encadré par des éléments des forces de l’ordre et à ses côtés, une quarantaine d’ouvriers qui se plaignent d’avoir été abusés». «On avait un travail ! maintenant, qu’allons-nous faire ?», disaient-ils. Le sous-préfet a tout simplement indiqué que l’équipe de travail a changé. Et que ceux qui sont déjà là vont continuer leur travail. Il y a une entreprise qui devra prendre le nouveau contrat».

Après le départ du sous-préfet, les employés malheureux ne quittent pas les lieux. Ils poursuivent leur mouvement de grève. «Puis, un capitaine de l’armée, son second et deux commissaires sont aussi arrivés. Le capitaine s’est tenu sur le tas de gravier et a promis, à son tour que ceux qui étaient là vont travailler. Il a fait savoir aux jeunes qu’ils devront d’abord rentrer pour revenir lundi, parce qu’entretemps, il y aura des réunions pour que tout se passe bien, même les recrutements», poursuit notre informateur.

Dans la foulée, pour succéder à Synohydro, certaines indiscrétions prononcent le nom d’«Arab Contractor» comme le remplaçant de l’entreprise qui n’a pas pu relever ce challenge. Ils ont même déjà visité le site. «Les arabes-là étaient ici. Ils ont quand même fait des tours», note cet autre jeune employé. Au moment où nous quittions les lieux vendredi dernier en début d’après-midi, «Arab Contractor» amenait peu à peu son matériel. Les travaux reprendront dans les plus brefs délais, avec certainement le rythme soutenu souhaité pour rattraper le grand retard. Razel et Dpe sont aussi sur la ligne de départ dans ce nouveau challenge, à Yaoundé et à Limbé.


 

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