Cameroun - Santé. Choléra : Déjà 559 morts dans le pays

Patricia Ngo Ngouem | Mutations Vendredi le 22 Octobre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon le ministre de la Santé publique, la situation reste alarmante à Yaoundé et Douala.

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Le nombre de décès dus à l’épidémie de choléra a atteint 559 morts le 19 octobre dernier. Avec 8.227 cas sur les 8.678 enregistrés au Cameroun, l’Extrême-Nord arrive en tête avec 542 décès contre 10 au Nord, 5 dans le Littoral et 2 dans le Centre, soulignait hier le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, au cours d’un point de presse donné à Yaoundé en présence de son homologue de la Communication.
Selon le ministre, comparativement à la période allant du 6 mai (date où le premier cas a été enregistré à l’Extrême-Nord) à celle du 15 septembre où l’épidémie a atteint son pic (l’on est passé de 1.331 cas au 31 juillet dans l’Extrême-Nord à 6.381 cas; et de 6 à 142 dans le Nord à la même période, avec 337 décès au total), l’épidémie dans la partie septentrionale du pays – à l’exception de l’Adamaoua où aucun malade n’a encore été signalé- connaît actuellement «une régression progressive.»

«Au cours de la première quinzaine du mois d’octobre, la régression est devenue plus nette avec 541 nouveaux cas dont 29 décès, soit une moyenne journalière de 36 cas et 2 décès. Ces derniers jours, la moyenne journalière a chuté à 18 cas, confirmant la maîtrise de l’épidémie», affirme le ministre. Par conséquent, «nous pouvons donc affirmer que dans le Grand Nord, le taux d’attaque diminue au jour le jour du fait des actions menées, et que les populations ont bien intégré les différents messages de sensibilisation et de prise en charge précoce en communauté», assure le ministre.

Si l’accalmie semble revenir peu à peu dans le septentrion à en croire le Minsanté, tous les feux restent encore au rouge dans le Littoral (5 morts à Douala sur 163 cas déclarés) et le Centre (un mort à Yaoundé et un autre à Yoko sur les 27 cas signalés). Deux villes à «surveiller de très près.», d’après le ministre. La raison: «Une étude récente menée par le Centre Pasteur du Cameroun montre que sur 50 puits à Yaoundé et Douala et 50 sachets d’eau, 100% des puits d’eau sont impropres à la consommation du fait de leur contamination fécale. Il en est de même des eaux en sachet vendues dans les marchés, aux abords de nos routes et dans les établissements scolaires.»

Les puits indexés ici étant localisés dans les quartiers populaires à l’instar de Damase, Nkouabang, Tsinga élobi, Briqueterie, etc., à Yaoundé; Logbaba, Village, Bonabéri, Nylon, Bépanda voirie, Nkonmondo, etc., à Douala. Compte tenu de «cette situation très préoccupante», Mama Fouda annonce que le plan de lutte mis sur pied par le gouvernement va prochainement s’atteler à la remise en état des forages en panne dans ces zones; la potabilisation des puits jouxtant plus ou moins les latrines et la potabilisation à domicile de l’eau ; la construction des toilettes dans les lieux publics et dans les villages, et la poursuite des activités de sensibilisation des populations.

Ce dernier a toutefois tenu à préciser que la souche des cas de choléra à Douala n’est pas la même que celle qui sévit dans le Grand Nord. De ce fait, ce ne sont donc pas les personnes venues du Nord qui transmettent la maladie à Douala, la ville étant déjà «une zone fortement endémique.» Bien plus, ajoute-t-il, s’il est difficile d’affirmer que tous les cas notifiés sont des cas de choléra, «tout signe de diarrhée est considéré comme tel.» Le point de presse d’hier était aussi l’occasion pour le Minsanté d’annoncer le lancement de la campagne de vaccination gratuite contre le virus de la grippe A (H1N1), prévue du 26 au 30 octobre prochains à l’intention des personnels de santé et des fonctionnaires des postes frontières, des femmes enceintes au quatrième trimestre, des enfants de 5 à 15 ans, des personnes souffrant de maladie chronique et des personnes âgées de plus de 65 ans.

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