Guinée-Bissau. Guinée-Bissau: un militaire tué, deux blessés au lendemain du "coup d'état" avorté

AFP Mardi le 27 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
BISSAU (AFP) - (AFP) - Un militaire a été tué et deux autres ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi en Guinée-Bissau lors d'une opération de recherche de suspects après l'attaque d'objectifs de l'armée qualifiée de "tentative de coup d'Etat", a indiqué une source militaire.

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Une équipe de l'armée dépêchée dans le quartier de Luanda, dans le sud de la capitale Bissau, a échangé des tirs avec "un groupe de suspects" qui "étaient armés et ont ouvert le feu sur mes hommes. J'en ai perdu un, deux autres ont été blessés" par balles, a affirmé à l'AFP le chef de cette équipe, un capitaine.

D'autres opérations de recherche de suspects organisées dans le quartier d'Antula, dans le sud de la capitale, ont également été marquées par des échanges de tirs, qui ont duré près de trois heures environ, entre 02H00 et 05H00 locales (et GMT), selon des militaires et des témoins.

"Dans l'attaque de lundi matin" ayant visé l'état-major général et deux unités de l'armée à Bissau, "beaucoup de soldats ont réussi à prendre des armes et munitions et à s'enfuir. Ma mission consistait à récupérer ces armes et à arrêter éventuellement ceux qui les portent. Mais ceux-là nous ont opposé une résistance, j'ai dû utiliser de gros moyens, notamment des bazookas (lance-roquettes)", a dit à l'AFP le chef d'une de ces équipes, un commandant.

Il n'a pas fourni de détails sur les suspects, ni sur le nombre d'hommes impliqués dans l'opération et le bilan.

Aucun bilan n'a été non plus communiqué sur la triple attaque de lundi. Un journaliste de l'AFP a vu un officier avec une blessure à la tête admis à l'hôpital Simao Mendes de Bissau.

L'armée a annoncé avoir arrêté des officiers en lien avec l'attaque, dont le chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto. Cet officier controversé, dont le nom a été cité dans des enquêtes sur le trafic de drogue en Guinée-Bissau, est "considéré comme le cerveau de ce soulèvement", selon le porte-parole de l'armée, le commandant Samuel Fernandes.

Le Premier ministre Carlos Gomes Junior a qualifié lundi les troubles de "tentative de coup d'Etat".

Selon un des officiers joints mardi par l'AFP, les recherches concernent aussi des députés du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), formation du chef de l'Etat Malam Bacaï Sanha et du Premier ministre Carlos Gomes Junior.

"Parmi les suspects, il y a trois responsables politiques, dont deux sont des députés du PAIGC. Ils ont profité des échanges de tirs" dans le quartier de Luanda "pour disparaître dans la nature, nous les recherchons activement", a ajouté cet officier.

Selon lui, les deux députés du PAIGC recherchés sont Francisco Conduto de Pina et Roberto Cacheu. Le troisième responsable politique visé est Marcelino Cabral Di Joy, un ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Tous trois sont réputés opposés au Premier ministre.

Il a également évoqué deux autres députés du PAIGC concernés par les recherches: les ex-ministres Daniel Gomes et Marcelino Silva Barbeiro.

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