Cameroun - Transports. L'identification des mototaxis en chute libre à Douala

Blaise Djouokep | Mutations Mercredi le 29 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le manque d’autocollants et l’absence des conducteurs de mototaxis dans les bureaux d’enregistrement plombent l’opération.

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L’opération d’identification des mototaxis qui a commencée le 11 janvier 2012 était censée s’achever le 10 février dernier. Pourtant, jusqu’à jeudi dernier, cette opération se poursuivait dans les différents arrondissements. «Rendu au délai fixé pour les identifications, la communauté urbaine de Douala a constatée que le cap de 40.000 mototaxis à identifier n’avait pas été atteint. C’est pourquoi l’opération se poursuit. Pour le moment, aucune date n’a été avancée comme délai», explique Salifou Bessoup, l’un des responsables de l’identification à la salle des fêtes d’Akwa, à Douala 1er.

Pourtant, malgré ce prolongement de délai, ce n’est pas la grande affluence dans les bureaux d’identification. A la mairie de Douala 2ème et à la salle des fêtes d’Akwa, les personnes chargées de ce travail s’ennuient à longueur de journée. «Nous recevons actuellement une dizaine de motos par jour contre 50 à 100 motos au quotidien au lancement de ce travail. Au fil des jours, l’affluence a baissé et cela risque de continuer», explique Olivier Ngansop, responsable de la cellule de mototaxis à Douala 2ème.

A Douala 1er la situation est plus désespérée. «L’enregistrement ici c’est la loterie. Hier (mercredi, 22 février 2012) nous avons enregistré deux motos. Et aujourd’hui (hier, jeudi 23 février à 12h), nous sommes déjà à trois motos identifiés», informe Salifou Bessoup. Les différents registres dans lesquels les motos sont consignées comptent respectivement 965 motos et 1448 motos enregistrées.

Pourtant, deux semaines après le lancement de cette opération les responsables de la Communauté urbaine de Douala se réjouissaient de ce que 15.500 mototaxis sur les 40.000 environ que compte la ville de Douala, avaient déjà été identifiées.




Décès
Pour justifier ce manque d’intérêt, les responsables des identifications évoquent le paiement de la plaque d’immatriculation qui coûte 6.500Fcfa et de la carte grise. Deux pièces obligatoires. «Pourtant, au début de l’opération, l’identification se faisait soit avec la facture de la moto, le certificat de vente ou la carte grise. Aucune de ces pièces n’était exigée.

Donc, l’identification était gratuite. Ce qui n’est plus le cas», explique un agent communal. A ces problèmes, il faut ajouter la rupture des autocollants depuis deux semaines à Douala 1er et deux jours à Douala 2ème. Toute chose qui, apprend-on, n’encourage pas les «bendskinneurs» qui aiment rentrer avec leurs autocollants une fois qu’ils se sont fait identifiés.

Une opération qui résulte du décret No 2008/344/Pm du 31 décembre 2008 du Premier ministre, Inoni Ephraïm. Au lendemain de ce décret qui «fixe les conditions et les modalités d’exploitation à titre onéreux des motocycles appelés mototaxis affecté au transport public des personnes dans les zones périurbaines et rurales», des mesures avaient été prises pour son application à Douala.
Puis, plus rien. Suite au décès d’Eric Money, tué au quartier Deido par deux individus à bord d’une moto, le préfet du Wouri et le délégué du gouvernement auprès de la Cud ont remis sur la table l’identification des mototaxis pour lutter contre l’insécurité à travers ce mode de transport.
 

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