Cameroun - Justice. Les militants du MRC emprisonnés seront jugés de force avant la CAN

cameroun24.net Mercredi le 22 Décembre 2021 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors qu'ils étaient tous attendus au tribunal ce jour au tribunal militaire de Yaoundé, ils ont tous refusés se sortir de leurs cellules à la prison centrale Kondengui.

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La bagarre annoncée par Maurice Kamto entre son parti et le régime de Yaoundé, a déjà commencé.

Après le lancement officiel de sa campagne de manifestations à travers le triangle national pour faire libérer ses militants, le pouvoir de Yaoundé a commencé à réagir.

Ces prisonniers qui devaient comparaitre depuis le 8 décembre, dont les dossiers avaient été oublié ont été appelé à passer ce jour devant le juge militaire, le Colonel Misse Njone Jacques.

Ils ont tous refusé de sortir de la prison centrale de Kondengui. Leurs avocats réunis au sein du collectif "Sylvain Souop", que dirige Me Hippolyte Meli, ont déjà récusé ce juge en déposant leurs robes.

Ces avocats accusent ces juges d'être aux ordres du pouvoir politique de Yaoundé. N'attendant rien d'une justice partiale, ils ont choisi de jeter l'éponge.

Les juges n'ayant personne à juger, ont décidé de renvoyer le procès au 24 décembre 2021, la veille de la fête de Noël.
Le président du tribunal, le Colonel Misse Njone Jacques, a demandé que ces derniers soient amenés de force devant le tribunal.

Selon les informations de Cameroun24, La présidence de la République aurait demandé que tous les militants du MRC soient libérés avant la fin de l'année.

Le régime ne souhaite pas que ce parti de l'opposition ait des arguments pour troubler la CAN 2021 qu'organise le Cameroun du 9 janvier 2022 au 6 février 2022.

En effet, nombreux sont nos confrères de la presse internationale qui arrivent au pays dès la semaine prochaine et commenceront les reportages d'avant CAN.

Les manifestations du MRC risquent donc renvoyer une très mauvaises images du Cameroun et son gouvernement.
Personne dans le Serail n'imagine le spectacle que l'on offrira à la presse internationale dans les rues entre les militants du MRC et les forces de l'Ordre.

Cette affaire devient donc hautement politique et le MRC veut capitaliser à fond en refusant que ses militants soient jugés et libérés maintenant. Il pourrait perdre son principal argument de manifestation.

Cependant, l'on se demande si ces militants refuseraient de sortir de prison si le juge ordonnait leur libération.

En effet, ces derniers ont déjà passé pour la plus part 18 mois en prison. Le juge pourrait donc prononcer des peines équivalentes à ces séjours carcéraux et les libérer, comme le régime a l'habitude de faire.

Le président de la République peut aussi décider de prendre des décrets pour les amnistier, pour ceux qui ont déjà été condamné et relaxer les autres qui ne l'ont pas été.
On les sortirait alors de force des prisons et le MRC n'aura plus d'arguments pour lancer "Une campagne de libération".

Ange NGO

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