Présidentielle 2025. Présidentielle 2025 : Au Conseil constitutionnel, Anicet Ekane implore Yebga, Kamto plaide pour la République

Scène émouvante et tension palpable ce jour au Conseil constitutionnel lors de l’audience sur les candidatures de Maurice Kamto et Dieudonné Yebga, tous deux investis par le MANIDEM.
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Le président historique du parti, Anicet Ekane, a pris la parole avec des mots forts, presque désespérés :
« Yebga, je te demande pardon si je t'ai offensé. Oublie-moi, et pense à ceux qui souffrent. Pense à nos camarades de lutte, pense à l’avenir de notre pays. »
Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « mauvais théâtre », en affirmant que Dieudonné Yebga aurait reconnu vouloir se venger d’avoir été « humilié ». « Je lui demande pardon, mais qu’il pense au pays, surtout à ses camarades qui sont morts faute de soins », a-t-il lancé devant les juges, les caméras et les avocats.
Pendant ce temps, Maître Mustapha Ngouana, membre du pool juridique de Maurice Kamto, a défendu la validité de sa candidature, affirmant que le dossier était complet. Kamto lui-même a pris la parole devant la Cour, appelant à une décision juste :
« Notre dossier est complet. Seule la question de la pluralité de candidatures a été soulevée par ELECAM. Je compte sur vous pour prendre une décision juste, conforme au droit et à l'intérêt de la République. »
Un flou institutionnel dénoncé
L’équipe juridique de Kamto s’interroge aussi sur la démarche du MINAT, qui, selon eux, s’est invitée dans la procédure à travers une notification inattendue.
« C’est le Conseil constitutionnel qui a saisi le MINAT. Cela pose la question de savoir s’il existe deux États au Cameroun, » s’est étonné un des avocats.
Une bataille de légitimité au sein du MANIDEM
Depuis 2018, Anicet Ekane reçoit les subventions du MINAT en tant que président du MANIDEM. Or, en juillet 2025, le même MINAT affirme désormais que Dieudonné Yebga est le président légitime du parti. Un changement soudain qui fait grincer des dents.
Verdict attendu
Après les plaidoiries de Maurice Kamto et d’Anicet Ekane, la parole reviendra à Dieudonné Yebga, avant les interventions du MINAT et d’ELECAM. Ce n’est qu’à l’issue de toutes ces prises de parole que les juges du Conseil constitutionnel se retireront pour rendre leur verdict final.
Presidential Race: Ekane Begs Yebga, Kamto Calls for Justice Before the Constitutional Council
Emotions ran high at the Constitutional Council as Anicet Ekane, longtime leader of the MANIDEM party, made a heartfelt appeal to Dieudonné Yebga:
“Yebga, if I offended you, I ask for your forgiveness. Forget me and think about our country, our comrades who died without care, and the future of Cameroon.”
Meanwhile, Maurice Kamto and his legal team defended the legitimacy of his candidacy. Kamto addressed the court directly:
“Our file is complete. Only the issue of multiple candidacies was raised by ELECAM. I trust you to make a fair decision in the interest of the Republic.”
Kamto’s lawyers criticized the intervention of MINAT, questioning the coherence of state institutions:
“Did the Constitutional Council summon MINAT? Or do we now have two governments in Cameroon?”
The battle over leadership within MANIDEM remains at the center. Despite receiving state subsidies as party president since 2018, Anicet Ekane is now being replaced by Dieudonné Yebga according to a July 2025 declaration by MINAT.
A final ruling from the Constitutional Council is expected after all parties, including MINAT and ELECAM, are heard.
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Ange NGO
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