Cameroun - Politique. SUD,Ebolowa : le vivre-ensemble mis en mal à Nko’ovos II

cameroun24.net Mercredi le 14 Aout 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le centre urbain de la ville d’Ebolowa est abrité par les quartiers Nko’ovos I et Nko’ovos II.

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Avec l’essor qu’Ebolowa connait depuis tout au moins l’avènement du comice agropastoral en 2011,  Ebolowa est entré directement dans les sphères des villes, voire des grandes villes. Aujourd’hui, Ebolowa ne serait plus être soumis à la gestion d’un village auquel les autochtones revendiquent mais celle d’une ville et prend ainsi l’appellation d’un quartier plutôt que d’un village. Le quartier Nko’ovos, cette agglomération cosmopolite urbaine est sous les feux de projecteurs depuis l’installation d’un chef de bloc non autochtone, mais né à Ebolowa depuis plus quarantaine d’années par le chef de quartier Anne Marie Abomo Ntyam épouse Nguidjol.

On ne le dira plus jamais assez, le Cameroun va mal avec son vivre-ensemble. La fissure est grande que même pour des enfants nés le même jour dans la même maternité ayant connu la même enfance, devenus des grands responsables de familles, la méfiance s’installe. Les origines sont brandies créant ainsi, le rejet, la frustration pour ces citoyens camerounais qui ont choisis vivre là où ils sont plutôt qu’ailleurs. La goutte d’eau qui fait déborder le vase c’est l’installation de Francis Noumenga comme chef de bloc à Ebolowa, cet originaire de l’ouest du Cameroun né depuis une quarantaine d’année à Ebolowa et époux d’une bulu ayant plusieurs enfants. A l’annonce de cette série d’installation des chefs de bloc et notables, un groupe baptisé « le peuple autochtone de Nko’ovos » s’est érigé pour faire obstacle à cette installation. Ce groupe autochtone en a saisi le sous-préfet de l’arrondissement d’Ebolowa II Bernard Ta par une plusieurs correspondance aux fins de faire infléchir le chef de quartier sur la décision d’installer un allogène.  Par courrier du 22 juillet 2019 avec en objet, demande d’annulation de l’installation du nommé Noumenga Francis en qualité de chef de bloc Yendjock de Nko’ovos. Selon eux, « le concerné n’étant pas Yendjock et d’après nos coutumes et traditions, ce dernier ne saurait nous diriger et par conséquent, sauvegarder les intérêts du peuple Yendjock. La suspension de cette installation et le temps qui nous seront accordés, nous permettront de choisir parmi les dignes fils de Nko’ovos II, un représentant pouvant exercer valablement les fonctions de chef de bloc ». Une demande qui n’a pas reçu l’agrément du chef de terre, non plus celui du chef de quartier qui est resté légaliste selon les lois camerounaises. Pour Anne Marie Abomo Ntyam épouse Nguidjol chef de quartier Nko’ovos II, « j’ai installé ces chefs de bloc pour une bonne marche de notre quartier. Nko’ovos II est aujourd’hui un quartier urbain et non un village. C’est un quartier qui a beaucoup de population, pour en avoir la maîtrise, on a reparti en plusieurs blocs sous la responsabilité des chefs qui rendent quotidiennement compte au chef que je suis. Il y’a un groupe de contestataires qui est venu me dire que j’ai installé un ressortissant de l’Ouest au détriment d’un autochtone d’arrière grands-parents Yendjock. Or, on est un quartier cosmopolite et ce chef de bloc est né à cet endroit et y vit depuis plus d’une quarantaine d’années. Quel est l’argument qui l’exclu de la gestion des choses de son quartier ou alors de son pays. Ainsi, j’invite les uns et les autres au respect mutuel pour un vivre-ensemble harmonieux, le respect de tous et de chacun au-delà des clivages sur les origines ». Il faut noter que le quartier Nko’ovos II s’étend sur près de 69 hectares et abri le centre économique de la ville ce qui l’ouvre à plusieurs maux comme, la drogue, le banditisme, l’insécurité. Les chefs de blocs renforcent donc la vigilance dans leurs différentes zones, pour qu’on ait un quartier en paix et dans la tranquillité.  Une paix qui n’est pas pour les autochtones ou pour les allogènes mais pour l’ensemble des citoyens. Le chef de Nko’ovos II en appelle donc au respect des notables et chefs de blocs installées à la régulière.

Jacques Pierre SEH

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