Cameroun - Santé. Santé néonatale: 96.000 enfants en danger de mort au Cameroun

Etame Kouoh | Le Messager Mercredi le 29 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D’après le ministère de la Santé publique, des milliers de nourrissons non alimentés au lait maternel risquent de passer de vie à trépas. L’urgence d’un retour aux sources s’impose.

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96.000. C’est le nombre de nouveau-nés susceptibles de trouver la mort chaque année au Cameroun s’ils ne reçoivent pas le lait maternel entre zéro et six mois. Seulement deux mamans sur six allaitent leur enfant exclusivement au sein jusqu’à six mois. Tel est l’essentiel du message de Dr Martin Yamba Béas, délégué régional de la Santé publique pour le Littoral qui s’inspire d’une enquête menée par sa tutelle. Pendant la réunion tenue hier mardi 28 août 2012 avec la presse, à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, le délégué régional donne des conseils pratiques. «Le lait maternel protège contre les maladies. Il est le premier vaccin que reçoit le nourrisson. Il est riche en nutriments adéquats, couvre tous les besoins du bébé jusqu’à six mois. Il est économique pour la famille, toujours à la bonne température, prêt à être utilisé et ne présente aucun risque de mauvaise dilution. L’allaitement exclusif durant les six premiers mois protège la mère contre de nouvelles grossesses. Cet allaitement favorise un développement harmonieux du cerveau de l’enfant, et renforce les liens affectifs entre la mère et l’enfant».

C’est pourquoi «j’exhorte les populations de la région du Littoral, à pratiquer davantage un allaitement maternel intensif et exclusif jusqu’à l’âge de six mois. Et dès l’âge de six mois, de diversifier l’alimentation des bébés tout en poursuivant l’allaitement maternel jusqu’à 24 mois d’âge. Sinon des milliers d’enfants ont moins de chance de survie». En améliorant les connaissances en matière d’allaitement maternel, en informant et en sensibilisant, en encourageant les femmes et les futures mères à pratiquer exclusivement l’allaitement maternel, cette campagne vise à placer les parents devant leurs responsabilités.

En regrettant que le personnel de santé et les agents au développement ne soutiennent pas assez la pratique de l’allaitement maternel exclusif car influencé par la publicité sur les substituts du lait maternel, Dr Martin Yamba Béas appelle à la vigilance et au respect des valeurs traditionnelles. Les mères séropositives ne sont pas exclues de cette campagne. «Quand une mère infectée par le Vih-Sida allaite son bébé au sein, celui-ci bénéficie de tous les avantages de l’allaitement maternel incluant la protection contre la diarrhée et d’autres maladies. L’allaitement maternel exclusif ainsi que les médicaments spécifiques (anti retro viraux, ndlr) pour la mère ou le bébé réduit considérablement le risque de transmission du Vih de la mère à l’enfant».

Quant aux mères qui exercent une activité professionnelle, «elles peuvent choisir leur allaitement modifié en chauffant le lait à 70° C jusqu’à l’apparition des bulles. On peut conserver le lait maternel par extraction à 4°C pendant deux jours ou le mettre au congélateur pendant trois mois. Il y a des techniques pour que la mère qui travaille puisse allaiter en même temps. C’est un droit de la femme que d’allaiter son enfant». Les résultats de cette semaine mondiale de sensibilisation sont attendus. «Si le pourcentage des femmes qui allaitent au sein n’augmente pas, si celui des femmes qui font l’allaitement artificiel ne diminue pas à la prochaine enquête, ce sera une responsabilité collective et non seulement celle des responsables des services de santé», tranche Dr Martin Yamba Béas.

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