Le maintien du "sorcier blanc" comme entraîneur-sélectionneur national de l'équipe fanion: esquisse d'analyse sociologique à la lumière du paradigme du réseautage et du parrainage

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Volker Finke et les lobbies du pouvoir et de la mafia au Cameroun

 

------------Le maintien du "sorcier blanc" comme entraîneur-sélectionneur national de l'équipe fanion: esquisse d'analyse sociologique à la lumière du paradigme du réseautage et du parrainage

 

Lorsque Volker Finke signait son contrat le 24 mai 2013 pour tenir les rênes de l'équipe nationale du Cameroun, quelques objectifs lui avaient été assignés, en l'occurrence la qualification du Cameroun pour les Can et Coupe du monde récentes, l'impulsion de "l'esprit lions" dans la tanière, la construction du chantier de la re-fondation, le rajeunissement de la sélection, etc. Au regard de l'évaluation quantitative de 28 matches livrés par le pays de Roger Milla, il apparaît, en termes de résultats obtenus, 11 matches nuls, 10 matches gagnés et 7 défaites.

Au-delà de cette évaluation quantitative des performances des rois de la forêt, le bilan épistémique, au plan qualitatif, des lions indomptables présente quelques indicateurs se déclinant, d'une part, en "Oui" lorsqu'un objectif a été atteint et, d'autre part, en "Non" quand un objectif donné n'a pas été réalisé. Allons-y donc!

-----Qualification des lions indomptables pour la Can en Guinée Équatoriale et pour la Coupe du monde au Brésil: "Oui"

-----Impulsion de l'esprit lions dans la tanière: "Non"

-----Construction du chantier de la re-fondation de l'équipe nationale: "Non"

-----Rajeunissement de la sélection fanion: "Non"

 

En confrontant l'analyse quantitative à l'analyse qualitative des résultats escomptés par Finke, sans être entraîneur de formation, les indices qui viennent d'être présentés traduisent la prestation en demie-teinte du "gourou allemand" de la sélection nationale. Laissons l'opportunité aux coaches locaux formés de le noter sur 20. A chacun son métier! Nous vous fournissons seulement des statistiques et des données qualitatives requises pour l'évaluation critique du "mythe blanc" de la tanière.

 

----------Les signes précurseurs de l'officialisation du maintien de V. Finke à la tête de l'équipe nationale

 

Juste après le constat de la décrépitude des rois de la forêt qui ne rugissent plus parce que devenus, curieusement, des "chatons" qui miaulent fort au contraire, le peuple tout entier, qui ne jure que sur son opium (le football), a voué aux gémonies Finke tant ce sélectionneur national n'avait pas permis aux chatons de sortir de leur cage de la décadence amorcée depuis des lustres. Toutes les catégories sociales -enfants, jeunes, adultes, personnes du troisième âge, hommes et femmes- étaient, visiblement, frustrées et offusquées par les piètres résultats des chatons au cours de ces deux récentes compétitions internationales de football. Piètres performances imputables à Finke Tchounkeu, dont les classements morbides souscrivaient aux enjeux de marchandage des joueurs, et dont le système tactico-technique mièvre était marqué du sceau d'une mollesse et d'une vacuité incommensurables, signe de l'incompétence du "vieux blanc", qui a choisi la carte des lobbies et des réseaux maffieux. Parlons donc, fort opportunément, de ces entités maffieuses de réseautage et de parrainage s'obstinant, in extremis, à maintenir Finke à la tête de l'équipe nationale!

 

Deux mois avant l'expiration du contrat de Finke le 24 mai 2015, nous avons manifestement observé une croisade collective des journalistes, des agents de la Fécafoot (Fédération camerounaise de football), des entraîneurs locaux et des fans des chatons qui accréditaient la symphonie de l'éjection du "sorcier blanc" de la tanière. Mais deux semaines après, soit 14 jours avant la fin dudit contrat, il y a eu un retournement de situation dans l'espace public. En effet, ceux et celles qui, à la Fecafoot, au ministère des Sports et de l'Education physique (Minsep) et dans les mass médias, "lynchaient" Finke, ont, pour les hommes, retourné leur veste et, pour les femmes, retourner leur pagne à l'envers. Qu'est-ce qui s'est passé?

 

En réalité, après l'envoi de la correspondance du Secrétaire général de la Présidence de la République au Président du comité de normalisation de l'instance faîtière du football, chose curieuse et inattendue, des cadres de la Fécafoot, visiblement ébahis et meurtris, ont, eux aussi, jeté un coup de pavé dans la marre dau sein de l'agora. Histoire de souffler, dans l'arène sociale, un ballon d'essai lié à la reconduction du "magicien blanc" à la tête de l'équipe nationale. C'est dans cette veine que le patron administratif de la Tour de Tsinga a procédé à l'instrumentalisation de certains journalistes locaux pour insuffler ce ballon d'essai dans des tribunes médiatiques. A coups d'espèces sonnantes et trébuchantes, 11 journalistes ont été manipulés pour commettre la basse et sale besogne consistant à inciter le public massif à accréditer l'idée du maintien de Finke comme entraîneur-sélectionneur national des chatons. Ces Hommes de médias, friands du pécule, influençables et corvéables à cause des billets de banque, ont défendu, ces dernières semaines, l'idée de l'officialisation, dans les tout prochains jours, du "sorcier blanc" dans la tanière.

 

Au demeurant, il est aisé de constater que le Sg de la Présidence de la République tient les rênes du lobby du pouvoir ayant favorisé le maintien de Finke en raison de la perception des prébendes qu'il tire de ce jeu scabreux et maffieux à grande échelle. Le deuxième lobby soutenant le maintien de Finke est la filiale Pouma grâce à laquelle ce quidam entraîneur avait été recruté. Cette firme supra nationale perçoit aussi des dividendes de cette reconduction. Les troisième et quatrième lobbies de soutien de l'homme blanc sont le Minsep et la Fécafoot auxquels les deux premiers réseaux maffieux ont imposé l'argument du maintien du "gourou allemand". Le cinquième lobby est celui des médias ayant été engraissés et corrompus pour vendre cette sale mèche lors des débats audiovisuels. Ce sont des larrons en foire qui font honte à la corporation médiatique à cause de l'argent. Triste métier corrompu! Le cinquième laquais de la bande de lobbies ayant souscrit, à nouveau, à l'idée du maintien de Finke, c'est Stephane Mbia, le capitaine de l'équipe nationale, dont la posture a consisté à soutenir cet argument fallacieux sur des chaînes de télévisions internationales. Voilà donc les cinq types de personnages ayant alimenté le réseautage et le parrainage de Finke de manière à le nommer à nouveau à la tête de la sélection fanion. Voilà toute la vérité sur cette affaire!

 

Serge Aimé Bikoi, Journaliste indépendant et Sociologue indépendant.

Mot a wou a wou!

crédit photo: Marcel Alain Pondjou

 

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