Cameroun - Politique. Cameroun : Mgr Samuel Kleda, “Il faut ramener le corps d’Ahidjo”

Younoussa Ben Moussa | Le Jour Vendredi le 06 Décembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun prend position sur le retour de la dépouille d’Ahidjo. Il parle aussi de Paul Biya.

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Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun vient de prendre position sur le retour ou non de la dépouille d’Ahmadou Ahidjo, ancien président de la République du Cameroun, mort et enterré à Dakar il y a 24 ans.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire catholique d’information l’Effort camerounais de cette semaine, il dit : « Il est tout à fait normal que la dépouille du président Ahidjo soit rapatriée au pays. Il n’est pas possible d’effacer une partie de l’histoire de notre pays : Ahidjo fut le premier président de ce pays. Ramener son corps serait un signe de reconnaissance pour ce qu’il a fait pour ce pays ».

Le successeur de Christian Tumi pense que rapatrier le corps d’Ahidjo est « une occasion pour les Camerounais de se réconcilier ». Il parle de son rapport avec Paul Biya. « Depuis que je suis évêque, en 2001, je n’ai jamais rencontré le président », dit-il. Il dit avoir introduit une demande d’audience en avril 2013. « Pas de réponse jusqu’à présent », constate-t-il.

Mgr Kleda se prononce aussi sur la visite de Paul Biya à Rome, où il a invité le pape François à visiter le Cameroun. Pour lui, Paul Biya, lors de cette visite, aurait dû l’associer en tant que président de la Conférence épiscopale, « puisque le président de la République a parlé des rapports qui existent entre l’Eglise et l’Etat, et a même invité le pape à effectuer une visite au Cameroun ».

Relevant que, « il faudrait quand même comprendre que le pape ne peut pas décider de venir au Cameroun sans considérer l’avis de l’épiscopat camerounais ». L’archevêque de Douala a aussi une idée du profil de certains hauts responsables ou ceux qui aspirent à l’être. Ils sont pour la plupart loin d’être catholiques. « Pour certains, la religion est utilisée pour réussir sur le plan social : en politique, il faut faire partie d’un groupe pour entrer dans un gouvernement, ou pour trouver un emploi dans une société. Des groupes sectaires utilisent beaucoup de moyens pour recruter des membres ».

S’agissant de la réaction de Jacques Fame Ndongo à la lettre des évêques à la veille du scrutin du 30 septembre dernier, Mgr Kleda répond que le ministre « ignore l’organisation de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun et son fonctionnement ». Fame Ndongo avait estimé que la lettre était l’émanation non pas de l’ensemble des évêques, mais de Samuel Kleda, singulièrement.
 

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