Cameroun - Centrafrique. Cameroun: Le général Martin Tumenta Chomu nommé en RCA par le Sg de l'ONU

Jean Francis BELIBI & ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune Vendredi le 01 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est officiel. Le commandement militaire de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) échoit à un Camerounais.

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Le général de brigade, Martin Tumenta Chomu a, en effet, été nommé à cette fonction par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki Moon. L’officier général camerounais sera donc le premier à prendre les commandes de cette structure qui entre en activité le 15 septembre 2014, lorsqu’interviendra le transfert d’autorité avec la MISCA. A cette date, la Minusca commencera à exécuter son mandat au moyen de ses composantes militaire et police. Le général Tumenta Chomu assure en ce moment le commandement militaire de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), sous composante de l’Union africaine. Le 15 septembre prochain, il prendra donc le commandement d’une force dont le mandat a été clairement défini par le Conseil de sécurité des Nations unies. Les effectifs militaires seront déployés en même temps que ceux de la police. La création d’une mission internationale pour le maintien de la paix en République centrafricaine, sous mandat des Nations unies, figurait au rang des préoccupations du chef de l’Etat camerounais, lorsqu’il répondait aux vœux du corps diplomatique au palais de l’Unité le 9 janvier 2014. Il avait alors clairement appelé à une transformation de la MISCA en une mission de paix onusienne.

Créée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 10 avril 2014, la Minusca a pour tâches prioritaires initiales, la protection des civils, l’appui à la mise en œuvre de la transition, y compris par des actions en faveur de l’extension de l’autorité de l’Etat et du maintien de l’intégrité territoriale de la RCA, la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire, la protection du personnel et des biens des Nations unies, la promotion et la protection des droits de l’homme, des actions en faveur de la justice nationale et internationale et de l’Etat de droit et le désarmement. Pour l’accomplissement de son mandat, la Minusca est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires, dans les limites de ses capacités et dans ses zones de déploiement. Si le général Tumenta Chomu est à la tête de la Force de la Minusca, la structure politique, quant à elle, est placée sous la direction du Sénégalais Babacar Gueye, en sa qualité de représentant spécial par intérim du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusca. Au plan militaire, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé que la MINUSCA comprendrait initialement un effectif militaire de 10 000 hommes, dont 240 observateurs et 200 officiers d’état-major et un effectif de police de 1 800 hommes, dont 1 400 membres d’unité de police constituées de 400 policiers et 20 agents pénitentiaires.

Jean Francis BELIBI


Considération et mérite

Le choix porté sur notre compatriote, le général de brigade Martin Chomu Tumenta, pour commander la Force de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est significatif de la considération dont jouit le Cameroun au sein de l’ONU et du mérite reconnu du travail accompli par l’intéressé à Bangui, en proie au chaos depuis le coup d’Etat perpétré par Michel Djotodia et les Séléka le 22 mars 2013. Le Cameroun s’est toujours montré préoccupé au plus haut point par la gravité de la situation qui prévaut en RCA. Il l’est d’autant plus que, pays voisin, il en subit de multiples conséquences préjudiciables : afflux de réfugiés centrafricains particulièrement dans la région de l’Est ; incidents frontaliers dans cette zone ; problèmes sanitaires, alimentaires et de cohabitation avec les populations locales malgré l’hospitalité reconnue aux populations et aux autorités camerounaises.

La persistance des violences montre que les efforts consentis aussi bien au sein des pays de la CEMAC que de l’Union africaine, notamment avec la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) se sont avérés insuffisants pour ramener la paix en RCA. Tout au contraire, la situation s’est aggravée. Fort de ce constat, le président Paul Biya a plaidé pour une intervention onusienne. Devant le corps diplomatique venu lui dire bonne année le 9 janvier 2014, il déclarait : « Le moment nous semble venu d’accélérer les préparatifs de la transformation de la MISCA en opération de maintien de la paix, conformément à la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies ». Quelques semaines plus tard, lors de la réunion sur la situation en RCA organisée en marge du sommet Afrique-Union européenne à Bruxelles, le chef de l’Etat soulignait la nécessité d’aller vite et bien vers la transformation de la MISCA en « une opération de maintien de la paix de grande ampleur, avec plus d’effectifs et de moyens ». Il a été écouté et suivi. Nous y sommes bientôt. La MINUSCA sera en place à la mi-septembre prochain.

Quant au général Tumenta, dont le SG des Nations unies Ban Ki-moon a annoncé jeudi la désignation comme chef de la structure militaire de la MINUSCA, il est, faut-il le rappeler, le commandant de la force de la MISCA qui compte un contingent de plus de 1500 Camerounais. Il a travaillé en même temps que la force française Sangaris, dans la limite des moyens humains et matériels disponibles. Il connaît le terrain. La qualité de son travail est reconnue et mise au service de la quête de la paix en RCA.

ESSAMA ESSOMBA

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