Cameroun - Sud. SUD: Les paysans étalent leur savoir-faire

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Lundi le 04 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - C’est à l’occasion de la foire agropastorale et artisanale d’Ebolowa 1er entendez (fade 2014) qui s’est tenue du 25 au 26 juillet dernier à l’esplanade de la délégation d’arrondissement du minader, une initiative de l’association action paysanne du Sud.

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Il s’agit pour le promoteur Mbom Yannick Jeannot de donner une opportunité aux producteurs de cet arrondissement d’Ebolowa 1er de se mettre en exergue. En fait, c’est à Ebolowa lors du comice agropastoral qu’est né le concept de l’agriculture de seconde génération. Une agriculture qui appelle à l’amélioration de l’appareil de production pour une croissance  des rendements. Synonyme  l’utilisation du matériel végétal amélioré, des engrais, des pesticides et un accès aux financements.
 Pourtant, l’appareil de production du Cameroun est essentiellement constitué de petites exploitations familiales qui sont plus ou moins prises en compte. Aujourd’hui, le paysan du Sud doit contribuer plus que par le passé à satisfaire à la demande en produits agricoles de plus en plus croissante.
Des bouches supplémentaires du fait des chantiers structurants développés dans le Sud, la pression des pays voisins qui s’accentuera avec l’ouverture de la route Sangmélima- Ouesso au Congo.
L’association action paysanne se veut être un partenaire dans l’encadrement du monde paysan, action qui favorisera l’implémentation du plan d’investissement agricole dans les localités de la région du Sud. En amont, cette association œuvre pour l’harmonisation des politiques publiques d’appui à la production agropastorale, à la promotion de l’outil coopératif en milieu rural, au plaidoyer pour l’accès des paysans regroupés à la mécanisation agricole et aux intrants. Aussi, à la mise en place d’un fond de garantie aux côtés de la banque agricole qui pourrait garantir pour les promoteurs qui remplissent les critères,  
des crédits d’investissement agricole.
En aval,  des foires qui permettront aux paysans d’avoir un cadre professionnel, de présentation, d’exposition et de vente du savoir-faire local désormais étiqueté sous le label « consommer Camerounais ». Ce que soutient mordicus le représentant du gouverneur de la région du Sud Marthe Amanedjam, inspecteur général des services techniques déconcentrés à l’ouverture. Pour elle, il s’agit de produire davantage pour avoir les meilleurs prix sur le marché au moment où l’inflation galope, c’est par les grandes ventes comme celles-ci que les paysans se sentent artisans de la souveraineté alimentaire du Cameroun. Pour le représentant du gouverneur, le désir pour les pouvoirs publics c’est de voir les paysans mieux organisés, réunis pour une même cause, celle d’accroître les rendements, ce qui a pour conséquence directe l’augmentation des revenus des producteurs, et amélioration de leurs conditions de vie.

Cette deuxième édition de la fade 2014 a été très courue, car en termes d’innovations en dehors du marché des produits de crue et de l’élevage, un secteur a été aménagé pour les échanges sur l’agriculture familiale et sur les coopératives, échanges menés par le collège régional d’agriculture d’Ebolowa. Ici, la transformation n’a pas été oubliée car selon le délégué régional du commerce pour le Sud Berthe Nadia Moundjongué Mvelé, c’est elle qui améliore la chaîne de valeurs et permet aux producteurs de bénéficier de la valeur ajoutée, de se positionner dans cette agriculture de seconde génération. Un grand angle a été  réservé pour la production du matériel végétal amélioré tenu par le centre technique de la recherche agricole et forestière (ctraf) pour le bonheur des amoureux des exploitations fruitières. En deux jours, les paysans ont gagné le pari de tenir la ville en haleine et les ménagères s’y sont ravitaillées en produits frais. Malgré que concurrencés  par les revendeuses des marchés frontaliers, qui sont arrivées jusqu’à Ebolowa à la recherche des vivres frais. Le grand public en redemande et souhaite que cette initiative soit pérenne même pour une périodicité de six mois seulement.  Au moment où le rideau tombe sur cette deuxième édition, le comité d’organisation engage la troisième édition qui se tiendra probablement en 2015. Une façon pour eux,  d’inviter les paysans absents de cette édition à se mettre en préparation pour une meilleure participation prochaine.

Jacques Pierre SEH

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