Cameroun - Télécommunication. Cameroun/Afrique - Télévision payante: Pauvres chaînes locales !

M. S. | Le Messager Vendredi le 22 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elles produisent des programmes que d’autres revendent sans leur reverser le moindre sou.

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Que seraient les bouquets commercialisés au Cameroun sans le contenu des télévisions africaines ? Ils existeraient sûrement, mais n’auraient peut-être pas la même consistance.

Au début, le bouquet CanalSat diffusait en direction de l’Afrique des programmes 100% étrangers. Mais, les marchés locaux sont de plus en plus demandeurs de programmes endogènes. Et, avec les crises qui secouent le continent, les Africains souhaitent avoir un regard africain de l’information africaine. Les télévisions locales, privées comme publiques sont donc devenues incontournables. Elles sont servies à profusion sur les bouquets. La palme d’or revient sans doute au Cameroun. En plus des chaines Africa24, VoxAfrica, Ubinews, Afrique Media dont les promoteurs sont Camerounais, 4 chaines 100% camerounaises (Crtv, Canal2, Stv2, Equinoxe Tv) sont présentes sur le bouquet CanalSat vendu dans 27 pays africains. Elles sont 6 sur le bouquet commercialisé par Tntafrica. Ainsi, 67 des 154 chaînes de télévision et de radio proposées par CanalSat sont africaines. Tendance identique chez Tntafrica dont 31 des 80 chaïnes sont africaines.

Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, les télévisions africaines sont exclues du partage des revenus générés par leurs productions.

Au Cameroun, CanalSat renvoie en France près de 70% de son chiffre d’affaires, officiellement pour l’acquisition des droits télé. Mais, aucun centime n’est reversé aux télévisions africaines qui produisent pourtant près de 43% du contenu vendu en Afrique par CanalSat. Bien au contraire, les chaînes africaines sont obligées de payer pour être transportées et diffusées par CanalSat.

VoxAfrica par exemple aurait cassé la tirelire pour être présent sur le bouquet. Idem pour Canal2 qui paierait chaque mois, en argent ou sous forme d’échange de services, l’équivalent de 6 millions Fcfa. La même logique vaut pour Stv2 et Equinoxe Télévision.

Tntafrica ne fait pas mieux. Ce nouvel opérateur commercialise à 1500 Fcfa par mois, un bouquet constitué de 16 télévisions africaines auxquelles Tntafrica ne reverse pas le moindre sou. Dans les quartiers, les câblo-opérateurs se sucrent eux aussi sans vergogne sur le dos des pauvres télévisions africaines qui tirent le diable par la queue pour produire des programmes qui font la fortune d’autres acteurs. A quand la fin de la recréation ? Jusques-à-quand les télévisions africaines vont-elles se laisser exploiter ainsi ?

M. S

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