Cameroun - Transports. Transport urbain : la répression de retour à Yaoundé

Thierry Etoundi | Mutations Mardi le 12 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis hier, on retrouve des postes de contrôle dans les moindres recoins du centre-ville tel qu’annoncé par le ministre des Transports.

ADS

 

 

 

Hier, en provenance de Mendong, un quartier de Yaoundé, Carine T., est dans le taxi pour d’éventuelles courses au marché du Mfoundi. La jeune dame ne comprend pas pourquoi au niveau de l’agence centrale d’électricité du Cameroun on fait du sur place. Les véhicules avancent au pas de tortue. Agacée par la chaleur qui allait de façon croissante, cette dernière demande au chauffeur de taxi, d’un ton menaçant, «on ne baisse pas les vitres de cette voiture ?» Le conducteur de taxi s’est exécuté pour ne pas subir la rafle d’injures de sa cliente. L’origine de ce bouchon est un contrôle de police. Ces policiers vérifient les documents de tout véhicule en provenance des zones périurbaines pour le centre-ville.

 

En effet, un communiqué signé de Robert Nkili, ministre des Transports, le 5 mai 2015, stipule que, «j’ai l’honneur de porter à la connaissance des usagers de la route que le transport clandestin est une activité proscrite par la loi et les textes en vigueur… Je m’en vais demander à monsieur le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie et au délégué général à la sûreté nationale de bien vouloir envisager des mesures de répression fortes… Je leur demanderai de faire démarrer ces contrôles stricts dès le lundi, 11 mai 2015». Il a été constaté que les principaux acteurs du capharnaüm en zone urbaine seraient des conducteurs de véhicules clandestins en provenance de Mendong, Nkoabang, Nkolbisson et Soa.

 

Contrôles

 

 

 Arrivé au niveau du contrôle situé à la délégation départementale du ministère des Travaux publics, Edmond Wakam esquisse un sourire jaune au policier qui se dirige vers lui. La raison de ce sourire est simple, depuis le mois de janvier dernier, il lui a été demandé de refaire son badge qui est quasiment illisible. Le conducteur sort du véhicule, adossé sur la portière, tenant en main une chemise pleine de documents qu’il présente au policier. Ce dernier la scrute et lui dit : « Faites-moi de la place, je voudrais vérifier le badge !». Ce dernier répond «euhh, chef,  je dois le renouveler demain. Je n’ai pas eu le temps de le faire ce matin».

Un échange peu amicale s’en suit et le policier demande aux passagers à bord de descendre parce que le véhicule de transport en commun n’ira pas plus loin que là. De façon discrète, on a pu écouter le policier dire à Edmond, «trop c’est trop ! Tu tiens le même refrain tout le temps. Aujourd’hui, c’est la fin, tu iras te conformer comme les autres». Les «cargos» en provenance de Nkolbisson n’allaient pas au-delà du marché Mokolo. Généralement, ces derniers ont pour fin de parcours, l’immeuble de la Camtel, en face de l’école du centre administratif.

 

«Pour le moment, nous sommes contraints de nous arrêter ici pour ne pas se voir priver de façon définitive de son gagne-pain (voiture Ndlr). Mais, tout au plus dans deux semaines, ce sera de l’histoire ancienne», fulmine un conducteur qui a refusé de se faire identifier.

 

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS