Cameroun - Centrafrique. Garoua-Boualaï: plus de 400 camions bloqués

Pierre CHEMETE | Cameroon Tribune Jeudi le 20 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est la conséquence de l’arrêt de travail qu’observent les transporteurs desservant le corridor Douala-Bangui, suite aux violences dont ils disent être victimes.

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La circulation sur le corridor Douala-Bangui est fortement perturbée. Les camions pleins de marchandises en provenance de Douala ou autres villes ne vont plus à Bangui, leur destination finale. Ils s’immobilisent depuis quelques jours à Garoua-Boulai. Du coup, le parc automobile de cette ville frontalière est grossi par un nombre impressionnant de camions. Selon le maire, Yaffo Ndoé Esther, « plus de 400 camions sont parqués ».

Ce bilan date de la fin de la semaine dernière. Le sous-préfet, Diyen Jam Laurence parle « centaines de camion stationnés » au centre ville de Garoua-Boulai. La situation est critique ; le trafic est à l’arrêt. Et le nombre de véhicule va crescendo au fil du jour. D’ailleurs, le long de la ligne Bertoua-Garoua-Boulai, on peut voir les camions immobilisés depuis quelques jours. Ils refusent tous d’aller en RCA à cause de l’insécurité. « Nous sommes débordés », se désole Mme le maire. De l’autre côté de Kentzou, une autre route très prisée par les transporteurs qui font Bangui, la situation est pareille. Même si elle à une échelle moins importante. Pas de circulation non plus de ce côté.

A l’origine de cet arrêt de travail, le regain d’insécurité en RCA. Les transporteurs qui desservent cette ligne se disent, en effet, victimes de violence une fois le territoire centrafricain franchi. C’est depuis le 29 juillet dernier qu’ils ont décidé de garer leur véhicule. D’après Ibrahima Yaya, président du syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Synaprotcam), ses éléments sont régulièrement tués sur le sol centrafricain. Pour lui, au lieu de sauver des vies par leurs activités en convoyant des marchandises aux populations meurtries par la crise, les transporteurs ne doivent pas perdre la leur. Le dernier cas remonte au début du mois de juillet dernier.

Quatre transporteurs camerounais ont perdu leur vie, du fait des attaques des rebelles. C’était entre les localités Baboua et Bouar en territoire centrafricain. Ibrahima Yaya avance un chiffre de pus de 100 transporteurs camerounais qui ont été tués en l’espace d’un an, depuis septembre 2014. Pour renouer avec le trafic sur ce corridor névralgique, le syndicat souhaite que des mesures de sécurité soient prises par le gouvernement centrafricain en collaboration avec la MINUSCA, chargée de ramener la paix dans ce pays voisin. De telle manière que la vie des camionneurs ne soit pas constamment menacée quand ils sont sur le sol centrafricain. Une négociation inclusive entre les gouvernements centrafricains, camerounais et la MINUSCA est nécessaire pour désamorcer la crise.

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