Cameroun - Nigeria. Denrées alimentaires : le Cameroun redoute une flambée des prix suite à la fermeture de la frontière nigériane

xinhua Mercredi le 18 Janvier 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
YAOUNDE -- Après la décision du Nigeria de fermer sa frontière à la suite des attaques sanglantes de la secte dite islamiste Boko Haram fin 2011, les autorités camerounaises, redoutant une flambée des prix des denrées alimentaires dans les localités transfrontalières, ont décidé d'y instituer des caravanes mobiles de ventes promotionnelles dès vendredi.

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"Ce que nous craignons par-dessus tout, ça porte sur les événements au Nigeria", a soufflé à Xinhua un responsable du ministère du Commerce au lendemain d'une réunion organisée lundi par le chef de ce département ministériel, Luc Magloire Mbarga Atangana, avec les opérateurs économiques camerounais sur les mesures préventives élaborées contre la spéculation redoutée.

Convaincu qu'"il y aura une flambée des prix des denrées alimentaires au Nigeria à cause de la suppression des subventions des prix de l'essence", ce responsable a estimé que "cela risque de déteindre sur les prix des mêmes produits au Cameroun".

Bien plus, "si le Nigeria commence à aspirer les ressources actuelles du Cameroun, il y aura une spéculation qui sera difficile à maîtriser".

Mais lors de la réunion de lundi, le ministre du Commerce Mbarga Atangana a laissé entendre que le Cameroun disposait de " réserves suffisantes pour pouvoir alimenter l'ensemble du marché" national.

Face à une production locale inférieure à la demande, ce pays d' Afrique centrale est pourtant poussé à se livrer à des importations massives à coups de centaines milliards de francs CFA de produits alimentaires tels que le riz, le blé, le maïs, le sucre, etc.

Dans le même temps toutefois, le Nigeria se ravitaille en vivres frais et secs sur les marchés frontaliers des régions septentrionales camerounaises (Extrême-Nord, Nord et Adamaoua), grand bassin de production agricole doté d'unités de transformation industrielle comme la Société de développement du coton (SODECOTON) et la Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY).

Les échanges commerciaux entre les deux pays sont davantage informels et la contrebande y tient une place importante. Pour le ministre du Commerce, les ventes promotionnelles annoncées qui sont déjà courantes à Yaoundé, servent à approvisionner les populations des trois régions citées afin d'éviter les pénuries et la spéculation.

 

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