Cameroun - Turquie. Extrême-Nord : Les Turcs veulent booster l'économie

Oscarine Mbozo'a | L'Actu Vendredi le 22 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une délégation de 25 hommes d'affaires séjournera dans la région en avril 2013 pour voir dans quel domaine ils pourront investir.

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«Les hommes d'affaires turcs sont concrets. Ils veulent savoir combien d'hommes d'affaires camerounais sont prêts pour investir. Et surtout, leur souhait est que vous vous mettiez en groupes pour sortir des usines de fabrique de verre en porcelaine par exemple. Ils viennent vous prêter main forte pour un décollage réel en économie. Présenter alors des projets bancables qui les accrocheront». Abdouramane, responsable d'ACAMAS et porte-parole des Turcs, rappelle néanmoins au Gouverneur et à la Commission du forum économique qui se prépare qu'ils ne viennent pas pour du tourisme.

Il est annoncé un forum économique dans la Région de l'Extrême-Nord au mois d'avril prochain avec l'arrivée de vingt-cinq operateurs économiques turcs qui viennent pour investir dans la région. Cependant, ils attendent les projets que leur présenteront les opérateurs camerounais du coin. Mais, on a plutôt l'impression qu'il y a très peu de gens qui comprennent ce qui doit se passer. Le Gouverneur et son staff sont débordant d'enthousiasme et pensent que c'est une balade de santé touristique, au point où tout tourne autour des cérémonies d'accueil et du tourisme, oubliant que les projets qui seront retenus doivent subir une censure, averti Hamidou Hamadou, Maire de Maroua 1er.

Au niveau de la Chambre de Commerce à Yaoundé, Bakary Robert, habitué de pareilles rencontres, lui est réaliste et fait comprendre au Gouverneur que les choses ne se passent jamais bien à Maroua. «Il faudra voir avec nos operateurs économiques car, les fonds doivent sortir de leurs poches. Mais comme nous les connaissons, nous risqueront d'avoir honte le moment venu».

Les élites de la région ont une particularité: celle de ne jamais s'aventurer sans être sûres. Cela fait plus d'un an que les négociations ont commencé avec Joseph Beti Assomo, alors Gouverneur de la région. Il avait même conduit une délégation d'hommes d'affaires de la région à Ankara en Turquie pour rencontrer et échanger avec les opérateurs économiques turcs. De retour, plusieurs réunions se sont succédées pour l’élaboration des projets afin que lorsqu'ils viendront, qu'ils sachent dans quel secteur d'activités ils pourront investir. Mais jusqu'à ce jour, rien ne semble prêt. Le Président de la Chambre de Commerce, de passage dans la région en 2011, avait même suggéré aux richissimes de Maroua de se mettre en groupe pour exploiter la richesse naturelle qui n'est autre que le soleil. Mais comme il existe une guerre de leadership, personne n'a approché l'autre. A quelques semaines du forum avec les Turcs, aucun projet n'est encore véritablement arrêté. Les opérateurs économiques (concernés) ne prennent jamais part aux réunions préparatoires. Sans doute que le Gouverneur et son staff arrêteront des projets qu'ils imposeront aux hommes d'affaires de Maroua. 

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