Il ne s’agit pas d’un nouveau front qui s’est ouvert dans la guéguerre qui a cours dans la tanière mais, plutôt de l’efficacité des deux internationaux camerounais. Pour sa première saison à Inter Milan (Italie), le système de l’entraineur Portugais José Mourinho a éloigné Samuel Eto’o Fils du rectangle des buts au profit de Alberto Diego Milito qui a inscrit 22 buts en 33 matches de championnat et 6 réalisations en 11 sorties en Champions league européenne.

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Plus complet que l’Argentin, le Camerounais a été confiné dans un rôle plus défensif et n’a inscrit que 12 buts en 27 titularisations en Série A et 2 buts en 13 rencontres de Champions league. Néanmoins, en conjuguant sa polyvalence et sa combativité, il a amplement contribué au triplé historique des Intéristes sous l’ère de « Special One », parti au Real Madrid (Espagne).

 
Depuis l’arrivée de Rafael Benitez, transfuge de Liverpool (Angleterre), les choses ont changé sur le plan tactique. Le technicien Espagnol a titularisé Milito 5 fois en 7 journées de championnat, pour 2 buts et une apparition en Ligue des champions pour 0 but inscrit.

 
Le 21 août dernier déjà, Samuel Eto’o a participé à la conquête du 4e titre de l’année pour Inter, en marquant un doublé en Supercoupe d’Italie face à As Roma. Le début de saison d’ « Il Re Leone » (Le roi lion en italien) est pour le moins époustouflant, même si le Cameroun est à la traine aux éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations (Can) 2012.

 
Au 19 octobre, Eto’o est le meilleur buteur de la Ligue des champions 2010/2011 avec 6 réalisations et 2 passes décisives en 3 matches dont un hat-trick (un triplé) face au Werder Brême (Allemagne) lors de la 2e journée. Le capitaine des Lions indomptables est actuellement (7e journée) le meilleur buteur du Calcio avec 6 buts (des 9 de son équipe) et 2 passes décisives en 7 matches (16 buts, toutes compétitions et maillots confondus). Ses buts permettent à l’Inter d’être 1er de sa poule et en tête de la Serie A.

 
Le début de saison remarquable de Samuel Eto’o contraste avec l’entame de Stephan Mbia Etoundi à Olympique Marseille de la Ligue 1 française. Étincelant l’an passé en défense centrale, Mbia peine à retrouver son meilleur niveau et son entraineur Didier Deschamps alterne avec son positionnement.

 
Il semble loin le temps où Mbia, heureux champion de France, formait une charnière centrale de très haute qualité avec Souleymane Diawara. A tel point que plusieurs grands clubs européennes étaient prêts à débourser environ 10 milliards CFA (15 millions d’euros) pour l’avoir. Homme de base du titre de l’OM l’an passé, l’ancien pensionnaire de Kadji Sports Academy (Ksa) est plus qu’à la peine depuis l’entame de la saison : retard injustifié à la reprise, blessure curieuse, prestations inquiétantes, l’ancien Rennais soulève des d’interrogations.

 
Titularisé au milieu de terrain mardi soir au Vélodrome en Ligue des champions contre Zilina (1-0), Mbia n’a rien montré de rassurant. Multipliant les pertes de balle dès les premières minutes, délivrant des passes directement à l’adversaire, il a rendu une copie indigeste, qu’un impact physique correct ne peut compenser. En championnat contre Nancy, le Lion Indomptable était entré en jeu 10 minutes au milieu de terrain. Et en si peu de temps, il s’était déjà montré fébrile.

 
La question de son poste idoine est donc posée. Lui qui a toujours clamé son envie de jouer milieu de terrain avait dû l’an passé, à partir de février, se résigner à évoluer dans l’axe de la défense, avec brio.

 
Mais, depuis le début de la saison, entre une indisponibilité d’un mois et ses performances en dents de scie, Deschamps n’a pas fixé son joueur à un poste. Au départ défenseur, il a pâti de l’absence sur blessure de son comparse Diawara. Mais, depuis le retour du Sénégalais, les deux hommes n’ont été alignés ensemble en défense que contre Sochaux fin septembre (2-1) et à Chelsea en Ligue des champions (0-2). Sans retrouver encore la complicité qui a tant solidifié Marseille la saison dernière.

 
Pour le moment, le coach semble s’appuyer sur un axe Diawara-Heinze. Contre Zilina, Mbia a profité du turn-over en prenant la place d’Edouard Cissé. Deschamps et Mbia s’interrogeraient tous les deux : d’un côté, « où le faire jouer », de l’autre « où jouer convenablement » , relève Chronofoot.

 
Interrogé sur son positionnement après le match contre Zilina, Mbia a eu l’air tracassé: « Cela faisait un an que je n’avais pas joué au milieu mais, je joue là où on me le demande…Il n’y a pas de polémique à créer ».

 
En tous cas, Mbia, père d’une fille depuis un peu plus d’un mois, doit d’abord remonter sa culotte, retrouver son meilleur niveau et se montrer irréprochable aux entraînements pour regagner la confiance de son coach. Et la question de son poste ne devrait être plus qu’un triste souvenir.

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