Cameroun - Football. Cameroun - Sepp Blatter: «Les statuts de la Fécafoot doivent être à la lumière des statuts de la Fifa»

C. T. | Le Messager Mardi le 06 Mai 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
"Et qu’on le sache, normalisation ne veut pas forcément dire mettre de l’ordre, mais plutôt remettre sur les rails certaines choses afin que tout fonctionne parfaitement. Nous avons mis sur pied un Comité de normalisation et nous attendons le mois de novembre pour voir ce qu’ils auront abattu comme travail. "

ADS


Après la prorogation du mandat du Comité de normalisation de la Fécafoot, des voix se sont élevées pour contester ; au point de déposer des plaintes au Tribunal arbitral du sport. Comment avez-vous accueilli cette situation ?


Ecoutez, la Fifa est une institution structurée de façon pyramidale. Après l’Assemblée générale, il y a le Comité exécutif qui est en quelque sorte l’organe suprême. Et c’est justement ce Comité qui a décidé à l’unanimité de la prorogation du mandat du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football. Parce que nous avons pensé qu’il y a un travail qu’ils ont commencé et qu’il était souhaitable qu’ils le bouclent. Je ne pense pas qu’il y ait problème à ce sujet. Vous savez, l’une des missions de la Fifa, c’est d’intensifier la façon dont on dirige les fédérations. Le sport doit être autonome ; mais cela ne veut en aucun cas dire qu’il doit être indépendant des Lois de chaque pays. Les statuts de chaque fédération doivent être à la lumière des statuts de la Fifa. Et qu’on le sache, normalisation ne veut pas forcément dire mettre de l’ordre, mais plutôt remettre sur les rails certaines choses afin que tout fonctionne parfaitement. Nous avons mis sur pied un Comité de normalisation et nous attendons le mois de novembre pour voir ce qu’ils auront abattu comme travail.


Le Mondial Fifa 2014 a lieu dans cinq semaines, mais la tension sociale reste vive au Brésil. N’y a-t-il pas lieu de craindre que ces mouvements d’humeur finissent par gâcher la fête ?

Pas du tout. Moi en tout cas, je ne le pense pas. Il y a deux mois on a vécu les jeux olympiques d’hiver à Sotchi. Mais, que n’avait-on pas dit au sujet de cette compétition avant ? Que n-a-t-on pas entendu ? Les menaces terroristes, les revendications sociales, l’implosion… Au final, on a assisté à une belle fête sans incidents. Je peux encore vous citer l’exemple de l’Afrique du Sud qui a accueilli la Coupe du monde en 2010. Des mois avant, les médias avaient déjà presque créé la psychose en arguant que l’Afrique du Sud c’est le bastion de l’insécurité et que pour s’y rendre il faut des gilets pare-balle. Mais à la fin, nous avons vécu la plus belle et la plus calme des Coupes du monde. C’est vous dire que je reste optimiste ; je ne vois pas tout en noir quoique certaines choses soient vraies. Et puis même, le Mondial va se jouer au Brésil qui est une grande nation de football. Lorsque le coup d’envoi serra donné, les cœurs vont vibrer au rythme de la fête du football. Le Brésil, c’est la 6e puissance économique mondiale. Je ne pense pas que les Brésiliens pourront gâcher une aussi belle fête.


Quel regard jetez-vous sur le football africain aujourd’hui ?

C’est le regard d’un homme confiant au regard de l’avancée sur le terrain. Le football africain s’est beaucoup développé et continue d’ailleurs à se développer. C’est vrai que ce développement nécessite beaucoup de moyens, d’idées et de temps. Mais, je pense que les choses avancent. Vous voyez à quel point les compétitions se multiplient et comment l’Afrique commence à être représentée dans plusieurs grands rendez-vous ? Je vais ajouter le football féminin, le football jeune, le football professionnel qui connaît un essor avec la création des Ligues professionnelles. C’est dire que le football africain n’est pas un tournant ; il a fait le tournant. Et on ne peut qu’en être heureux.


Quel souvenir garderez-vous du Cameroun ?

La dernière fois où je suis venu ici, c’était lors des obsèques de Marc-Vivien Foé que j’ai accompagné à sa dernière demeure et dont le souvenir me rend tout le temps triste. C’était un moment émouvant que je ne peux oublier mais vous savez, c’est ça la vie. Le souvenir d’un pays de football. Quand je vais quitter le Cameroun, je dirais que j’ai quitté des amis, de très bons amis. Mais au fond, nous le savons, les amis ne se quittent jamais. Nous restons des meilleurs amis, même dans la pensée. Et c’est ça qui compte le plus.

Propos recueillis par C.T. 

ADS

 

Lire aussi : Eding Sport de la Lekié interdit de recrutement par la FIFA
Lire aussi : Baromètre Synafoc : voici les 7 clubs qui n'ont payé aucun salaire à leurs joueurs depuis le début de la saison

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS