Le conseiller municipal de Douala 5ème dit pourtant militer pour la discipline et les intérêts de son parti.

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Ne lui collez surtout pas l’étiquette de rebelle. Il ne le tolère pas et rétorque être bon militant au service de son parti. C’est que, depuis la dernière réunion du Congrès exécutif national (Nec) tenu le weekend dernier à Bamenda, Abel Elimbi Lobe est sous les feux de projecteurs. En effet, des medias parmi lesquels votre journal, ont rapporté depuis lundi dernier que ce dernier est sanctionné par le Nec. En clair, le conseiller municipal de la mairie de Douala 5ème est interdit de parole au nom du Social democratic front (Sdf) dans les medias. Faux, rétorque Elimbi Lobe qui crie à la manipulation de la presse. « Je suis étonné d’entendre des commentaires qui n’en sont pas une information. Car le Nec prend des résolutions et ne les communique pas à la presse. Ceux qui distillent des informations au sujet de ma sanction sont mes détracteurs qui le font dans l’intention de faire répandre leurs intentions et non celles du Nec », s’indigne-t-il. Pour le secrétaire adjoint à la communication du Sdf, l’ordre du jour des travaux du Nec n’a jamais porté sur sa personne, encore moins sur ses sorties médiatiques.

 

Elimbi Lobe est donc formel : « Je n’ai pas été sanctionné », dément-il d’un ton serein. Et pourquoi me sanctionnerait-on ? S’interroge-t-il ? Au sujet de ses prises de positions mal appréciées par certains de ses camarades du parti. Tant au niveau régional du Littoral qu’au sein du parti. Pour le natif de Douala qui cumule quinze de militantisme au sein de son parti, il n’est aucunement question d’indiscipline, si ce n’est de faire prévaloir l’intérêt du parti dans sa circonscription électorale. A ce sujet, il est reproché à Elimbi Lobe la signature d’un document adressé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, demandant l’application de l’article 60(3) de la loi du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes. Disposition qui stipule : « après l’élection du maire, il est procédé à celle des adjoints au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne par ses camarades. Ne sont valables que les bulletins portant un nombre de noms égal au nombre de membres à élire ».

 

Pour le licencié en physique de l’université Cheick Anta Diop de Dakar, il faut appliquer l’esprit et la lettre de la loi pour que le Sdf obtienne un poste d’adjoint dans la commune de Douala 5ème qui lui est de droit. Nul autre personne n’a le droit ni la légitimité de lui contester cette démarche en tant qu’élu local de cette circonscription. Pour le vice-président de ladite circonscription, aucun texte du Sdf n’interdit à un élu local d’engager une telle démarche, qui plus est, vise l’intérêt du parti. En attendant les résolutions du Nec, Elimbi Lobe se dit prêt à s’exprimer sur le Sdf en tant que de besoin notamment au sujet de la mairie de Douala 5. Il ne peut en être autrement car « un vrai militant qui ne peut s’exprimer sur la marche de son parti perd, en perd forcement la qualité », tranche ce dernier.

 

 

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