Cameroun - Emploi. Cameroun - Barrage de Memve'ele: Grève générale et illimitée des employés

GN | L'Epervier Mardi le 22 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les employés de China hydro observent un débrayage depuis le 12 octobre 2013.

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Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Memve’éle sont en arrêt depuis le 12 octobre dernier à l’ origine de cet autre arrêt des travaux, les employés en majorité camerounais, réclament le reclassement demandé par le Ministre du travail et de la sécurité sociale, les primes, le paiement de la quinzaine et la prise en charge des accidentés du chantier entre autres. Selon les informations recoupées à bonne source, tout serait parti lors de la récente: visite du Ministre du travail et de la sécurité sociale sur le site. Grégoire Owona au cours de la séance de travail avec les responsables de la structure parmi lesquels le directeur du projet et les représentants des ouvriers, a recommandé aux différents responsables, d'instaurer le paiement des primes qui n'existaient pas si oui, seulement de nom selon les ouvriers, de procéder au reclassement du personnel et d'assurer la prise en charge des accidentés du travail, entre autres recommandations. La descente du Mintss se situait au lendemain d'un mouvement d'humeur des employés qui revendiquaient l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Les employés que nous avons rencontrés sur le site faisaient état de ce qu'ils n'étaient pas logés, ils buvaient l'eau des rivières, en cas de maladie ou d'accident, chacun devait assurer sa prise en charge.


L'étincelle

En Milieu de semaine dernière, un accident survenu sur le chantier. Un employé est tombé dans une fausse. Il s'en est sorti avec une fracture de la côte et bien d'autres lésions. Au lieu qu'il soit conduit à l'hôpital régional d'Ebolowa qui est le seul centre de référence dans toute la région pour une prise en charge urgente, ce dernier a plutôt été posé dans ce que les employeurs appellent l'infirmerie où selon les employés, il n'existe même pas un paracétamol pour les premiers soins. Les responsables de China Hydro ont laissé entendre que s'il souhaite être évacué dans un centre de santé, cela se fera à ses frais. Une situation qui a révolté ses collègues qui ont décidé d'arrêter le travail si leur camarade n'est pas conduit à l'hôpital aux frais de l'employeur, puisque selon eux, les accidents de travail font partie de la législation et par conséquent, comme le disent les textes c'est l'employeur qui assume les frais. De cet état de chose, est né un bras de fer entre les deux parties. La partie chinoise a brandi l'argument d'un licenciement collectif si les employés ne reprenaient pas le travail. Face à la précarité, les employés se sont résolus à reprendre le travail.


La goutte d'eau qui a débordé le vase

Mais la goutte d'eau qui a débordé le vase et qui serait à l'origine de cette grève générale et illimitée vient à la suite, vendredi dernier, de la visite sur le site du chantier du Directeur du projet Dieudonné Bisso qu'accompagnait, le Directeur général de China Hydro Lan Roch. Au cours de la visite des différents postes de travail, notre source révèle que le Directeur général de China Hydro très surpris de l'engagement et de la détermination dont faisaient preuve les ouvriers pour conduire à terme les travaux, va lancer une blague qui va s'avérer fatale. En effet et selon notre source; le Directeur de China Hydro aurait dit à un employé «vous êtes en haut depuis que j'ai signé le paiement de vos primes et le droit de reclassement» va être stoppé net par cet employé qui va lui demander de quelles primes s'agit-il? Par la suite, l'employé va affirmer qu'ils n'ont jamais reçu de primes depuis qu'ils ont commencé le travail. Le Dg revient à la Charge et fait savoir que le mois d'octobre est le quatrième qui s'écoule depuis qu'il a signé cette décision. Le désarroi et la déception qui se lisaient sur le visage des employés, ont permis à Lan Roch de comprendre que les employés n'ont jamais reçu de primes et que leur engagement à travailler tient du fait, qu'ils sont camerounais et cet engagement est leur façon d'accompagner le Président de la République à conduire à terme, son projet de société basé sur les grandes réalisations.

Le Dg persiste et signe, c'est depuis le mois de juillet que chacun d'eux devait commencer à percevoir une prime mensuel de 60.000F. Aussitôt l'adrénaline est montée d'un cran, les employés ont décidé d'en finir avec l'esclavage dont ils sont victimes. Première mesure, arrêt généralisé du travail dans tout le chantier. Seuls ouvriers rencontrés sur le site samedi matin, étaient ceux de nationalité chinoise qui bénéficient d'un traitement princier tandis que leurs collègues travaillent comme des forcenés sans que leurs efforts ne soient reconnus et récompensés par les responsables. Lorsque nous quittions le site samedi dernier, la situation était chaotique et a failli tourner aux affrontements entre la partie chinoise et camerounaise.


Que signifient ces grèves cycliques dans les chantiers des barrages?

Un mouvement d'humeur de plus et de trop sur les chantiers de construction des barrages. Après Lom Pangar à Belabo où les riverains et les populations veulent la tête du Dg de Edc Théodore Nsangou et le Pca Victor Mengot voici venu le tour de Memve’ele. Une question à première analyse pour tenter de comprendre la situation, fait référence à une action de sabotage. Qui veut donc saboter les projets des grandes réalisations de Paul Biya? Pourquoi ces arrêts de travaux interviennent-ils à la même période et pour des motifs pratiquement identiques? Le G11 dont certains partisans en dehors de Marafa et autres qui sont en prison, veut-t-il à tout prix et tous les prix jeter de l'impropre sur le Président en sabotant ses projets? Une chose est certaine, ces situations sont de loin des cas isolés ou encore, un hasard de calendrier. Les employés soufflent du chaud et du froid malgré les moyens mobilisés pour leurs salaires. Les directives gouvernementales sont foulées au pied. Une main noire serait-elle en train de piloter ces opérations dans l'ombre? Nous y reviendrons. 

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