CAN 2012. Can2012: Et si Paul Biya avait eu raison de boycotter l'ouverture

Camerpress Lundi le 23 Janvier 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le chef de l'Etat camerounais Paul Biya n'était pas présent à la cérémonie d'ouverture de la 38è édition de la Coupe d'Afrique des nations de football (Can) à Bata en Guinée-Equatoriale samedi soir.

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Il s'est fait représenter par la Premier ministre Yang Philemon, pendant qu'on pouvait reconnaître dans la tribune, à côté des présidents des pays organisateurs, Obiang Nguema Mbazogo de la Guinée-Equatoriale et Ali Bongo Ondimba du Gabon, le président congolais Denis Sassou Nguesso.Lors des rendez-vous précédent, l'on aurait reproché au chef de l'etat camerounais son absentéisme remarqué lors des grands fora sous régionaux qui se tiennent hors de son pays. L'on se souvient de ce sommet de la communauté monétaire des Etats de l'Afrique centrale à Ndjamena au Tchad. Sommet à l'issue duquel avait été décidé du lieu d'implantation de la bourse de la sous région. Le Cameroun dut perdre cette opportunité. et le chauvinisme national amena le gouvernement camerounais à créer sa bourse des valeurs à Douala (Dsx).

Un microphone qui traînait à l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen lors du cinquantenaire de l'indépendance du Cameroun avait capté cette remarque du président congolais Denis Sassou Nguesso disant au président Biya: "Celui qui ne va ps chez les autres". Le chef de l'Etat camerounais a renouvelé cette habitude en s'abstenant de répondre à une invitation que lui a formulé Idriss Deby Itno le 29 décembre 2011. Le président tchadien invitait son homologue camerounais à aller prendre part au sommet de la Ceeac tenu à Ndjamena le 15 janvier 2012. Il y a exactement une semaine. Mais, concernant la Can 2012, bien de Camerounais ne s'offusqueraient pas pour cette absence de Paul Biya à Bata d'où il dut précipitamment rentrer lors d'un sommet de la Cemac, à la suite d'une indigestion.

Il est reproché à ces deux pays organisateurs de pratiquer la xénophobie. tenez, l'un des envoyés spéciaux camerounais à cette compétition, Ateba Biwolé du journal Le Jour, selon certaines informations, aurait été gardé à vue pendant plusieurs heures à Libreville car, bien que disposant de son visa d'entrée dans ce petit pays d'Afrique centrale, n'a pas emprunté l'avion. Et pourtant, une bonne route en bitume relie les deux pays "frères". Le 29 décembre dernier, une association prônait le boycott de cette Can par tous les pays victimes des expulsions inhumaines de ces deux pays. Le groupe de recherche et d'action réuni à Yaoundé s'est indigné des exactions dont sont victimes les Africains en Guinée-Equatoriale et au Gabon, en violation des conventions internationales sur la libre circulation. Des Africains de plusieurs nationalités sont soit reconduits aux différentes frontières, soit assassinés, comme cette Camerounaise il y a quelques semaines en Guinée-Equatoriale.
Après avoir fait l'état des lieux sur le respect des droits des migrants, les participants sont parvenus à des recommandations fortes. Notamment, "appeler les pays dont les ressortissants (Cameroun, Mali, Ghana, Liberia, Nigeria, Niger, Burkina Faso...) sont particulièrement victimes des expulsions ou refoulement réguliers de la Guinée-Equatoriale dans les conditions quasiment inhumaines de boycotter la coupe d'Afrique des Nations de football 2012.
Comment peut-on demander aux pays non qualifier de boycotter cette compétition? "Ils pourront y être comme spectateurs,à l'instar des Camerounais, qui comptent s'y rendre pour regarder les matches. Que le Gabon et la Guinée-Equatoriale remplissent les stades avec leur pétrole", a lancé l'un des participants, qui cachait à peine sa colère. par ailleurs, le Grami-Ac s'engage à faire du lobbying et plaidoyer en direction des missions diplomatiques accréditées au Cameroun afin de leur faire admettre que migrer est un droit. Le Grami-Ac compte descendre sur le terrain, les 4 et 5 janvier prochain au niveau de la frontière avec ces deux pays pour des actions et plaidoyer auprès des autorités locales.

Les participants venus de plusieurs pays de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'Ouest ont planché sur les sujets importants. Ainsi, ils demandent de renforcer et d'intensifier le dialogue entre la société civile,les pouvoirs publics et les élus locaux sur la question de migration.Ils exigent aussi des mécanismes officiels et accessibles à tous pour les transferts de fonds entre la Guinée-Equatoriale et le Cameroun, et entre la Libye et le Cameroun. Ils demandent la mise en place d'une politique migratoire effective qui prend en compte toutes les catégories de migrants. Il a été révélé que plus de 800 Camerounais sont en villégiature au Cameroun; faute de moyen pour pouvoir retourner au pays natal. Ils avaient l'espoir de rallier l'Europe par des moyens de bord.

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